Avatar : la voie de l’eau.

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affiche poster avatar way water voie eau

Réalisateur : James Cameron.
Scénariste : James Cameron, Josh Friedman, Rick Jaffa, Shane Salerno et Amanda Silver.
Producteur : James Cameron et Jon Landau.
Compositeur : Simon Franglen.
Société de production : 20th Century Fox, TSG Entertainment et Lightstorm Entertainment.
Distributeur : 20th Century Fox.
Sortie USA : 16 décembre 2022.
Sortie française : 14 décembre 2022.
Titre original : Avatar : the way of water.
Durée : 3h10.
Budget : 400 millions de dollars.
Recette mondiale : 2,3 milliards de dollars.
Recette USA : 684 millions de dollars.
Entrées françaises : 14 000 537 entrées.

Résumé.

Jake, Neytiri et leurs enfants sont contraints de quitter leur maison et explorent Pandora. Ils vont faire la rencontre de Ronal et de son peuple.

Casting.

Jake Sully : Sam Worthington (VF : Adrien Antoine).
Neytiri : Zoe Saldana (VF : Ingrid Donnadieu).
Kiri : Sigourney Weaver (VF : Ninon Moreau).
Miles Quaritch : Stephen Lang (VF : Xavier Fagnon).
Ronal : Kate Winslet (VF : Anneliese Fromont).
Tonowari : Cliff Curtis (VF : Mathieu Buscatto).
Neteyam : Jamie Flatters (VF : Julien Alluguette).
Lo’ak : Britain Dalton (VF : Matt Mouredon).
Tuktirey « Tuk » : Trinity Jo-Li Bliss (VF : Carmen Levrau).
Tsireya « Reya » : Bailey Bass (VF : Jaynelia Coadou).
Aonung : Filip Geljo (VF : Pierre Boulanger).
Miles « Spider » Socorro : Jack Champion (VF : Oscar Douieb).
Norm Spellman : Joel David Moore (VF : Patrick Mancini).

Affiches.

Images.

En savoir plus.

Avatar : la voie de l’eau est la suite d’Avatar.

Le projet a été annoncé peu de temps après la sortie du premier film. Treize ans séparent les deux suites en terme de production. La date de sortie était prévue pour 2015.

Plusieurs suites d’Avatar vont être tournées en même temps pour porter la franchise à cinq films en tout. De nouvelles prouesses technologiques sont prévues comme de la capture de mouvements sous-marine.

image avatar voie eau way water

Pour les besoins du film, Kate Winslet a appris à retenir sa respiration sous l’eau durant 7min14.

La sortie initiale du film était le 17 décembre 2021 mais elle fut repoussée suite à la pandémie mondiale.

Le tournage s’est déroulé en Californie et en Nouvelle-Zélande.

Notre critique de Avatar : la voie de l’eau.

Il aura fallu treize ans pour enfin avoir la suite d’un film qui aura marqué les esprits lors de sa sortie en salles. La technologie a évolué et on nous promet un très beau cadeau. Déballons le.

image avatar voie eau way water
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On va débuter sur l’emballage car justement c’est la promesse de vente de ce film. Il faut reconnaître que visuellement c’est très beau et il va falloir qu’on développe un peu la technique. Déjà graphiquement, on sent qu’il y a encore eu un aboutissement pour donner quelque chose de plus convaincant encore. Que ce soit les Na’vi ou la faune et la flore environnantes, on se sent vraiment dans un autre monde. Le travail sur les effets visuels est poussé à l’extrême et le mariage se fait parfaitement. Même la modélisation de l’eau est sublime où on se demande parfois si elle est réelle ou virtuelle. La direction artistique a aussi fait des merveilles de nous montrer de nouvelles créatures marines et aériennes, de nouvelles végétations principalement aquatiques. Car vous vous en doutez, l’espace maritime occupe une bonne place visuelle dans le film. Néanmoins, l’ensemble du film n’ira pas jusqu’à vous donner une claque à vous en décoller la rétine. Certes, c’est beau mais il n’y a pas cette évolution comme on l’a connu avec Avatar. Entre temps d’autres films sont passés par là jusqu’au photoréalisme de Le roi lion en 2019 ou bien encore la trilogie La planète des singes (2011, 2014 et 2017) avec de la motion capture de plusieurs acteurs dans un décor réel et des singes ultraréalistes là aussi. Sur Avatar : la voie de l’eau, tout semble être tourné en studio sur fond vert, donnant peu de décors réels à part certaines scènes où c’est bien visible. Même chose sur l’évolution technique de faire de la motion capture sous l’eau. C’est peut-être une prouesse mais pas non plus une étape majeure graphiquement.

Le film a aussi été prévu pour une diffusion en HFR, c’est-à-dire une fréquence d’images plus élevée pour un rendu plus fluide et photoréaliste. Peter Jackson l’avait essayé sur Le Hobbit : un voyage inattendu (2009) et Ang Lee sur Gemini man (2012). Cela avait divisé à l’époque car ce n’est pas quelque chose qu’on avait l’habitude de voir. Avec le temps et James Cameron, on pouvait donc s’attendre à mieux. C’est effectivement plus fluide mais néanmoins, cela pourrait en décontenancé plus d’un. En effet, cela donne comme si le film était diffusé en léger accéléré. Enfin, on va aborder la 3D. Précurseur en 2009, ce film est donc à la pointe pour cette technologie. On est effectivement en pleine immersion même si c’est surtout flagrant dans certaines scènes aquatiques. On a bien cet effet de profondeur mais parfois aussi de relief sortant de l’écran. On n’est pas face à une 3D gadget comme le furent d’autres films. Mais nous ne pensons pas que ça permettra de relancer la 3D au cinéma pour autant.

image avatar voie eau way water
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Après avoir déballé le cadeau, on va maintenant s’intéresser au contenu. C’était l’un des gros points faibles du premier film qui disposait d’une histoire très simpliste. Est-ce que d’avoir mis une décennie pour faire ce second opus a été profitable ? Et bien… non. Beaucoup avait critiqué Star Wars : Episode VII – Le réveil de la force d’être une copie de Star Wars : Episode IV – Un nouvel espoir. Ce qui en soit était vraie. Force est de constater que Cameron est peut-être bon pour offrir du visuel mais moins pour écrire une histoire. Nous sommes ici dans un copier/coller légèrement modifié du premier film. On retrouve exactement la même structure : la vie paisible, l’arrivée des humains, la destruction, la fuite, la découverte, l’apprentissage, la rébellion, la bataille, la fin heureuse. C’est décevant au possible car il y avait tellement matière à faire… On retrouve même les mêmes travers de faire une fable écologique de la protection de l’environnement mais juste sur une petite scène pour promouvoir la protection animale marine. Idée intéressante mais qui ne dure que trois minutes avant de n’être jamais réutilisée. En clair, on reprend toute les thématiques du premier film mais transposées dans l’eau.


Il y avait pourtant de bonnes intrigues de lancées avec entre autres le fait que Jake et Neytiri soient parents. Ils doivent protéger leurs enfants. La valeur de la famille est constamment rappelée mais parfois même beaucoup trop. On a compris qu’il faut être solidaire à un moment et qu’il y a une incompréhension entre les parents et les enfants. On a eu bien plus d’attrait pour la rencontre d’une autre colonie de Na’vi. Toute cette partie exploration est captivante de découvrir un autre groupe, d’autres modes de vies… C’était très plaisant mais il fallu bien sûr faire revenir les humains et les avatars pour tout gâcher et nous servir le même discours de « nous exterminer vous » avec les gros bras et des dialogues catastrophiques. Si on retirait toutes ces séquences, le scénario aurait déjà été plus intéressant car on explore Pandora et c’est une des forces de cette franchise justement. On sent aussi que celui-ci et les prochains films ont été écrits en une fois. C’est pourquoi plusieurs intrigues sont posées dans ce second opus mais reste inexploitées, sûrement pour les développer dans le troisième film. On en ressort donc frustré car on termine avec plusieurs questions alors que ça occupe toute la durée (longue) du film. Il faut le dire aussi, on les sent passer les trois heures… Heureusement que la bande originale de Simon Franglen est présente tant les musiques sont toujours aussi somptueuses et dans la continuité de celles de James Horner.

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On retrouve donc deux personnages clés. Jake est toujours le chef de son clan mais est surtout devenu père. Ses enfants passent avant tout. Mais si le premier film tournait beaucoup autour de lui, il a ici un rôle amoindri, se résumant à réprimander ses enfants et à se la jouer combattant à la fin. Même chose pour Neytiri qui passe beaucoup de temps à râler et à vouloir se venger mais qui ne gagne pas du tout en évolution. Si les parents cochent donc la case « peu intéressants », c’est parce qu’on va surtout suivre les enfants. On commence avec Kiri. Fille du Docteur Grace (oui rien que ça), elle est adoptée par Jake et Neytiri. Elle prend presque tous les feux des projecteurs tant elle a du potentiel. On comprend qu’elle est différente des autres à travers plusieurs de ses actions dans le film. Sauf que… il faudra sûrement attendre le troisième pour qu’elle gagne encore plus en importance car trop de mystères tournent autour d’elle. On a ensuite les autres clichés : le fils qui est bien sous tout rapport pour la fierté de son père et le fils rebelle qui préfère se battre et désobéir. Des éléments bien trop redondants dans le film. Quant à la petite dernière, elle sert juste aux côtés émotions car elle pleure beaucoup.

Il faut s’orienter du côté des Na’vi aquatiques pour les nouveaux personnages. Là encore, on sent qu’il y a quelque chose à développer mais tout reste malheureusement en surface. Les parents ne semblent pas toujours en accord mais on ne sait pas vraiment les raisons alors que les enfants sont les mêmes clichés que les Sully. Le gamin « je suis mieux que tout le monde » et la fille « je suis la toute gentille ». On devine aussi aisément de futures romances se faire dans la suite des films. Peu de surprises en somme.

image avatar voie eau way water
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On va maintenant s’attarder un moment sur deux autres personnages. Tout d’abord… Miles Quaritch. Et oui, alors qu’il s’est fait tué dans le premier film et qu’on a bien constaté sa mort et bien il a fallu le faire renaître de son cadavre via une pirouette scénaristique ridicule et expédiée en une réplique pour justifier son retour. C’est grotesque et pire encore est le personnage qui n’a pas changé du tout. Il veut tuer tout le monde, tout détruire, frapper avant de parler et veut se venger de Jake. L’archétype de l’antagoniste rien dans le cerveau et tout dans les bras. Juste que maintenant c’est un Avatar et qu’il a plus de force. Ironique d’être devenu ceux qu’ils massacraient dans l’opus précédent. Quant à l’autre humain mis en avant, à savoir Spider, c’est un enfant humain élevé par les Na’vi qui n’est pas fier de son père. Ce n’est donc pas une grosse surprise de deviner qui il est car c’est dit aussi vite qu’on nous le présenté lors d’une scène. Pas de surprises donc même si on est curieux de connaître l’identité de la mère. De plus, Spider ne sert vraiment pas à grand chose dans le film, ne cessant de retourner sa veste sans justification qu’il en devient limite insupportable.

Avatar : la voie de l’eau est bien un cadeau : un emballage magnifique mais un contenu décevant. Le visuel ne fait pas tout dans un film et c’est dommage que le scénario soit si faiblard.

Ci-dessous notre critique avec spoilers sur le scénario.

La note de Fabien


Réalisateur : James Cameron.Scénariste : James Cameron, Josh Friedman, Rick Jaffa, Shane Salerno et Amanda Silver.Producteur : James Cameron et Jon Landau.Compositeur : Simon Franglen.Société de production : 20th Century Fox, TSG Entertainment et Lightstorm Entertainment.Distributeur : 20th Century Fox.Sortie USA : 16 décembre 2022.Sortie...Avatar : la voie de l'eau.