How I met your father.

Créateur : Inconnu.
Réalisateur : Pamela Fryman et Kelly Park.
Scénariste : Isaac Aptaker et Elizabeth Berger.
Producteur : Carter Bays, Craig Thomas, Adam Londy et Hilary Duff.
Compositeur : Jeff Cardoni.
Société de production : 20th Television, Bays Thomas Productions, Hulu Originals et The Walk-Up Company.
Distributeur : Disney+ / Hulu.
Première diffusion USA : 18 janvier 2022.
Première diffusion française : 11 mai 2022.
Période : 2022.
Titre original : How I met your father.
Durée moyenne d’un épisode : 25min.
Nombre de saisons : 1 saison.
Nombre d’épisodes : 10 épisodes.

Résumé.

Sophie raconte à ses enfants comment elle a rencontré leur père à l’époque des applications de rencontre.

En savoir plus.

How I met your father est un spin-off de How I met your mother.

Le projet est annoncé en avril 2021.

Notre critique de How I met your father.

Si la série mère a eu ses fans comme ses détracteurs, de faire un spin-off est un projet à risque tant il va être dur de réitérer le concept.

On va commencer cette critique d’un point de vue neutre. On est face à une sitcom tout ce qu’il y a de plus classique avec la bande d’amis, les histoires de cœur, les aléas de la vie quotidienne… bref, de quoi se retrouver dans du « déjà vécu » et ça passe plutôt bien. Les scénarios ne virent pas dans la surenchère et ça reste crédible. Il y a plusieurs fils conducteurs sur les dix épisodes de la première saison. Là où cette série est intéressante, c’est qu’elle ne cherche pas à rester purement dans le registre de la comédie. On a droit à des drames, reflétant bien ce qu’est la vie réelle. Que ce soit les désillusions sentimentales, la galère de recherche d’emplois, la colocation… On a de tout. Cependant, on n’a pas retrouvé énormément d’émotions et c’est ce qui manque cruellement à cette série. Quant au concept de la mère qui raconte comment elle a rencontré le « père », on s’y perd trop rapidement car on nous présente dès le premier épisode qu’un des hommes serait le père. On n’a donc pas ce côté mystérieux qui va tenir en haleine suffisamment. Il n’y a d’ailleurs pas beaucoup de liens entre son récit et les épisodes.

Comparons maintenant avec la série principale. Gros changement, là où on voyait les enfants sur le canapé et que c’était une voix qui racontait l’histoire, ici c’est l’inverse. L’enfant est la voix et la mère est face caméra à raconter l’histoire. Ce n’est pas l’idée du siècle mais ce n’est pas une catastrophe en soi, ça permet de justement se démarquer. On a droit aussi à plusieurs références, déjà avec l’appartement qui fait son retour (mais totalement relooké) avec les deux épées au mur puis avec quelques personnages qui font des apparitions. Mais il manque quand même la structure globale, comme si les scénaristes ne savaient pas trop comment faire pareil tout en se différenciant. Ils marchent sur des œufs et ça se ressent.

La force de la série principale reposait sur ses personnages charismatiques. Il est donc dur de repasser derrière… et c’est malheureusement le cas. Comparaison ou non, les protagonistes de ce spin-off n’ont pas de quoi nous attacher pleinement. Sophie est l’héroïne principale et elle est tout juste développée. Cependant, c’est celle qui se veut la plus touchante car elle a droit à plusieurs intrigues. De plus, son actrice Hilary Duff est excellente dans son rôle. Pour les autres, Jesse se remet d’une rupture violente mais est l’archétype du mec idéal ; Valentina est pleine d’audace et la meilleure amie de Sophie ; Sid est le gérant d’un bar et vit une relation longue distance avec sa fiancée Hannah ; Charlie est un anglais pur souche fier de ses origines et devant s’adapter à la vie américaine ; enfin il y a Elle qui est la joie de vivre incarnée mais gaffeuse. Du coup, cela donne plus de personnages que le quatuor de la série principale et c’est peut-être aussi une faiblesse car en dix épisodes, ils n’ont pas le temps d’être très approfondis.

On retrouve le format court de 25 minutes par épisode et ça rend des histoires bien plus dynamiques. On enchaîne ainsi vite car on accroche assez avec le rythme. Comme on le disait plus haut, il est aussi plaisant de revoir l’appartement de Marshall et Ted mais sous un nouveau design. On a également droit au bar de Sid, le fameux lieu de rencontre du groupe d’amis. Cependant, il n’a pas une importance primordiale et ce n’est pas là que va se dérouler la moitié des épisodes. On bouge pas mal et ça donne de la variété. Il manque quand même un certain charme dans l’autre appartement qui fait très austère. En dix épisodes, cette première saison a du mal à poser des bases pour en faire quelque chose de parfaitement accrocheur et on voit mal comment elle pourrait atteindre la même longévité.

How I met your father offre une première saison correcte mais il faudrait approfondir encore plus de choses.