Réalisateur : Terrence Malick.
Scénariste : Terrence Malick.
Producteur : Elizabeth Bentley, Dario Bergesio, Grant Hill, Josh Jeter et Marcus Loges.
Compositeur : James Newton Howard.
Société de production : Fox Searchlight Pictures, TSG Entertainment, Elizabeth Bay Productions, Aceway Productions, Mister Smith Entertainment, Studio Babelsberg, Studio et Alto Adige Productions.
Distributeur : Walt Disney Studios Motion Pictures.
Première mondiale : 19 mai 2019 (Cannes).
Sortie USA : 13 décembre 2019.
Sortie française : 11 décembre 2019.
Titre original : A Hidden Life.
Durée : 2h55.
Budget : 8 millions de dollars.
Recette mondiale : 4,6 millions de dollars.
Recette USA : 1,7 millions de dollars.
Entrées françaises : 220 205 entrées.
Résumé.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, l’autrichien Franz Jägerstätter refuse de s’engager et s’oppose au régime nazi. Il devient objecteur de conscience mais il s’attire la foudre de son village.
Casting.
Franz Jägerstätter : August Diehl (VF : Inconnue).
Franziska « Fani » Jägerstätter : Valerie Pachner (VF : Inconnue).
Évêque Joseph Fliessen : Michael Nyqvist (VF : Inconnue).
Major Schlegel : Jürgen Prochnow (VF : Inconnue).
Capitaine Herder : Matthias Schoenaerts (VF : Inconnue).
Juge Lueben : Bruno Ganz (VF : Inconnue).
Major Kiel : Martin Wuttke (VF : Inconnue).
Achats.
Affiches.
Images.
En savoir plus.
Une vie cachée est tiré de la vie de Franz Jägerstätter, un objecteur de conscience autrichien qui s’opposa au régime nazi. Décapité en 1943, il sera béatifié par l’Église catholique en 2007.
Le projet débute en 2016 et avait pour titre de travail Radegund.
Le montage du film a duré trois ans.
Quelques jours avant la première mondiale, le film a été projeté juste pour les filles de Jägerstätters chez eux.
Le tournage s’est déroulé de juillet à août 2016 en Italie, en Allemagne et en Autriche.
Notre critique de Une vie cachée.
Un film qui semble très intéressant sur une période difficile et sur quelqu’un qui a respecter ses convictions.
Si on se fie aux bases de l’intrigue, le scénario est assez intéressant. On commence avec le positif sur le fait qu’on a deux histoires. D’une part, celle de Franz qui reste fidèle à ses engagements et qui va le payer par l’emprisonnement. On suit ainsi sa vie incarcérée après l’avoir vu libre. D’autre part, on voit celle de sa femme Fani, restée à la ferme et qui doit s’élever des récoltes et de ses enfants. Un parallèle de vie entre les deux qui ne peut que s’imaginer ce que l’autre traverse. C’est beau à voir. Mêlé à tout ça, on y voit aussi la montée du nazisme, l’évolution des mentalités des gens… Malheureusement, on ne peut pas non plus dire qu’on est captivé du début à la fin. La faute à beaucoup de séquences inutiles qui nous font décrocher. À trop s’attarder, on en finit par perdre l’essentiel à savoir la tension de l’époque mais aussi que le film manque d’émotions. C’est dommage tant le potentiel était énorme pour nous toucher davantage. Du côté de l’écriture, on ferait aussi le reproche qu’on alterne entre les langues dans le film (allemand, autrichien et anglais/français selon comment vous le regardez) mais sans cohérence. Le couple Jägerstätter parle la « langue du film » mais les villageois parlent l’autrichien sauf quand ils s’adressent au couple.
Il est intéressant de voir que le casting ne comporte aucun nom très connu. Pour autant, les interprétations restent correctes mais aucun du duo principal n’offre une prestation exceptionnelle alors que là encore, on s’attendait à mieux. Franz croit en ses valeurs et pourtant jamais dans le film on n’approfondi pleinement sa personnalité. Il est juste contre la guerre et c’est tout. Il ne se bat pas plus que ça pour ses idéaux, reste trop renfermé et on ne compatit pas assez avec lui même lorsqu’il est aux mains des nazis. Même chose pour Fani. Elle souffre de voir son époux partir et supporter toute la charge familiale sans aide véritable des autres villageois qui refusent d’aider la femme d’un « traître ». On ressent mal là aussi sa galère quotidienne. Les autres protagonistes sont trop en retraits et malgré leur nombre, on ne les retient pas plus que ça.
Quand on regarde un film de Terrence Malick, on sait qu’on va avoir droit à une réalisation très particulière. Si cette fois-ci il a choisi une approche linéaire (ce qui est un atout pour mieux comprendre la vie de l’homme), il a gardé son style de mise en scène : plans très travaillés avec des compositions penchées (et parfois proche d’une peinture « divine », jeu d’éclairage, caméras en mouvement… Mais ce qu’on retient surtout est de filmer beaucoup trop souvent en contre-plongée. Ce code du cinéma a pour valeur de rendre supérieur le protagoniste mais ici c’est tellement fréquent que cela en vide son sens et devient sans intérêt. Dommage aussi de tirer en longueur ce qui ne devrait pas être, cassant trop le rythme déjà lent du film. Ce qu’on a beaucoup aimé dans la réalisation est plutôt d’avoir peu de dialogues mais beaucoup de narration, la femme et l’homme se « parlant » comme s’ils lisaient des courriers de chacun, sans avoir de réels échanges. Une forme d’intimité en entrant dans leur tête et savoir ce qu’ils voudraient se dire. On apprécie aussi la bande originale de James Newton Howard qui se veut belle et poétique, contrastant l’enfer de cette période.
Une vie cachée a de bons atouts et quelques défauts mais une version plus courte n’aurait pas été de refus.
