Titus.

Réalisateur : Julie Taymor.
Scénariste : Julie Taymor.
Producteur : Conchita Airoldi.
Compositeur : Elliot Goldenthal.
Société de production : Clear Blue Sky Productions, Overseas FilmGroup, Urania Pictures S.r.l., NDF International et Vulcan Productions.
Distributeur : Fox Searchlight Pictures.
Première mondiale : 25 décembre 1999 (Los Angeles).
Sortie USA : 11 février 2000.
Sortie française : 14 février 2001.
Titre original : Titus.
Durée : 2h40.
Budget : 18 millions de dollars.
Recette mondiale :  2,3 millions de dollars.
Recette USA : 2 millions de dollars.
Entrées françaises : 4 550 entrées.

Résumé.

Après le retour de Titus de la guerre, un nouvel empereur est déclaré, des quêtes de pouvoirs s’amorcent et des trahisons se dessinent.

Affiches.

Images.

En savoir plus.

Titus est l’adaptation de la tragédie de William Shakespeare « Titus Andronicus » de 1594.

Le tournage s’est déroulé d’octobre 1998 à janvier 1999 en Croatie et en Italie.

Notre critique de Titus.

Un film historique à la manière de Shakespeare, on peut donc s’attendre à une certaine qualité et ampleur.

Si vous vous attendiez à voir un grand film historique, passez votre chemin. Si vous vous attendez à un film alambiqué partant dans les vrilles d’une écriture chaotique et limite brouillonne, vous allez en effet souffrir pas mal. Déjà, le fait de créer un univers anachronique où on mélange la Rome antique à une époque moderne, où les voitures côtoient les chevaux, les armures avec les costumes cravates, les monuments d’époque avec les constructions modernes, les références au nazisme… c’est un pari audacieux mais qui ne paye clairement pas. Même si c’est censé représenté une symbolique d’une période qui survit avec le temps, on ressent trop vite l’ennui de ce mélange des genres très mal gérés. Sans oublier les dialogues théâtraux de Shakespeare qui manquent clairement de naturel et qui saccage complètement l’intrigue. L’intrigue justement. C’est tellement confus qu’on a du mal à comprendre vraiment ce qu’on regarde. Alors oui il y a de la vengeance, de la trahison, des romances… mais on ne ressent rien et on s’y perd.

Avec Anthony Hopkins et Jessica Lange entre autres au casting, on s’attendait à du haut niveau. Malheureusement, on pourrait presque dire que c’est une catastrophe. Ce qui fonctionne au théâtre ne fonctionne pas sur grand écran et la surinterprétation excessive, la surenchère des expressions, la haute gestuelle inutile… cela donne une piètre performance. Et ils sont tous comme ça quasiment. Dur aussi de s’attacher aux personnages car ils sont bien trop nombreux pour qu’on les retienne tous. Même Titus, protagoniste principal du film, manque de charisme et d’envergure. Les antagonistes sont trop caricaturaux et les autres sont presque inutiles aux intrigues.

On le disait plus haut, on est dans un mélange des époques. Une idée artistique que la mise en scène ne parvient jamais à concrétiser efficacement. C’est du grand n’importe quoi car il n’y a pas de cohérence tout au long du film. Cela sonne trop faux, c’est trop exagéré et on dirait qu’il y a un manque de budget pour de trop fortes ambitions et donc il fallait faire avec les moyens du bord. Certains plans tentent d’avoir une composition de l’image intéressante mais on dirait un copier/coller de ce qui a été vu et que c’est casé là comme ça pour tenter de relever le niveau. Le travail sur les costumes a une certaine originalité mais rien de bien transcendant et pour un film « d’époque » (si on peut dire), c’est peu concluant. Enfin, on termine sur une bande originale mixant les époques là aussi, avec de grandes mélodies alternées avec des musiques criardes proche du métal.

Titus est un naufrage titanesque.