Queen of Katwe.

-


Affiche Poster queen katwe disney

Réalisatrice : Mira Nair.
Scénariste : William Wheeler.
Producteur : Troy Buder, John B. Carls, Lydia Dean Pilcher et Will Weiske.
Compositeur : Alex Heffes.
Société de production : Walt Disney Pictures et ESPN Films.
Distributeur : Walt Disney Studios Motion Pictures.
Sortie USA : 23 septembre 2016.
Sortie française : Inconnue.
Titre original : Queen of Katwe.
Durée : 2h04.
Budget : 15 millions de dollars.
Recette mondiale : 10,4 millions de dollars.
Recette USA : 8,9 millions de dollars.
Entrées françaises : Inconnue.

Résumé.

A Katwe en Ouganda, la jeune Phiona vit avec sa famille dans la pauvreté. Lorsqu’elle découvre les échecs, ce jeu va devenir une passion. Son coach Katende l’encourage et il voit là un moyen pour elle de s’en sortir.

Casting.

Phiona Mutesi : Madina Nalwanga (VF : Inconnue).
Robert Katende : David Oyelowo (VF : Inconnue).
Nakku Harriet : Lupita Nyong’o (VF : Inconnue).
Gloria : Nikita Waligwa (VF : Inconnue).
Joseph : Edgar Kanyike (VF : Inconnue).
Mugabi Brian : Martin Kabanza (VF : Inconnue).
Ivan : Ronald Ssemaganda (VF : Inconnue).
Benjamin : Ethan Nazario Lubega (VF : Inconnue).
Night : Taryn « Kay » Kyaze (VF : Inconnue).
Sara Katende : Esther Tebandeke (VF : Inconnue).

Achats.

Affiches.

Images.

En savoir plus.

Queen of Katwe est l’adaptation d’un article du magazine ESPN, The Queen of Katwe: A Story of Life, Chess, and One Extraordinary Girl’s Dream of Becoming a Grandmaster, de Tim Crothers, publié en 2012. Il est tiré lui-même d’un fait réel.

La réalisatrice Mira Nair a rencontré Phiona ainsi que sa mère et le groupe d’échecs dirigé par Robert Katende.

image queen katwe

David Oyelowo (qui joue Katende) et Lupita Nyong’o (qui incarne Nakku) ont été embauchés directement sans passer de casting.

Environ 700 filles ont auditionné pour le rôle de Phiona.

Le tournage de Queen of Katwe s’est déroulé en Ouganda et en Afrique du Sud. Il a duré moins de deux mois.

Notre critique de Queen of Katwe.

Tiré d’une histoire vraie, comment rendre à l’image le mariage des échecs (peu palpitant à regarder) et l’Ouganda. Tel est le défi de la réalisatrice.

image queen katwe
image queen katwe

Pour réussir, il faut déjà avoir un scénario fort. C’est justement le succès de Queen of Katwe tant l’histoire est belle, émouvante, abordant des thèmes importants tel que la pauvreté, la prostitution, l’accès aux soins, des rêves inaccessibles… Autant le dire, on se prend une claque en plein visage au fil de l’aventure. Car oui c’est une sorte d’aventure, aussi bien sur le plan du jeu que sur le plan humain. Les deux heures du film sont ainsi captivantes de manière simple. Même les parties d’échecs arrivent à être palpitantes en apportant du rythme et de la tension ou de l’engouement. En revanche, pour les néophytes de ce loisir, il va falloir faire avec car les règles sont trop rapidement expliquées pour les retenir efficacement et comprendre les difficultés stratégiques.

C’est surtout le portrait de l’Ouganda qui apporte un vrai plus à ce Queen of Katwe. On voit vraiment la réalité non caricaturale de la vie quotidienne de la population. Une population qui arrive pourtant à se résigner à son sort et que le rêve de s’en sortir ne peut rester parfois qu’un rêve. Ce conflit justement à un moment entre le coach et la mère de l’héroïne sur les bienfaits de l’école et donc l’abandon de sa famille est assez poignant. De même que l’intégration difficile d’enfants de milieu pauvre qui découvrent un environnement plus aisé et le rejet des « étudiants » envers les jeunes des bidonvilles.


Queen of Katwe est d’autant plus fort grâce à sa galerie des personnages, en particulier trois. Evidemment, Phiona est la protagoniste centrale. Vendeuse de maïs dans les rues, elle se passionne pour les échecs et développe un mental d’acier et de conquête pour réussir. Là où elle est encore plus intéressante, c’est son changement de comportement quand elle atteint les sommets et qu’elle oublie d’où elle vient, entraînant une sorte de crise d’identité et de querelles avec sa mère. Il est dommage que l’actrice peine à convaincre lors de certaines scènes à cause d’un visage trop figé pour des passages émotionnels. La mère justement est un atout fort du long-métrage. Devant gérer ses enfants de différents âges suite à la perte de son mari, tout en devant trouver un moyen de subsister à cause de faibles revenus, elle apporte énormément et détrône même parfois l’héroïne. De plus, elle est admirablement bien interprétée par Lupita Nyong’o. Enfin, le coach Katende est attendrissant. Il tient énormément à ses jeunes et à sa passion, voyant là un moyen pour tout le monde de s’épanouir et d’échapper à leur misère.

image queen katwe
image queen katwe

La réalisatrice Mira Nair a donc fait un tour de force de rendre une partie d’échec intéressante même si au final ça reste plus au second plan, mettant en avant le dépassement de soi et la vie des habitants de l’Ouganda. Ce dernier point est justement le plus percutant dans Queen of Katwe. Elle sait jouer de la caméra pour être au plus près des choses de manière sincères. Petite mention spéciale au pré-générique de fin, présentant les acteurs avec les personnes réelles qu’ils ont incarné.

Queen of Katwe est donc un film magnifique malgré de très légers défauts.

La note de Fabien


Emouvant et beau.Queen of Katwe.