L’île aux chiens.

Réalisateur : Wes Anderson.
Scénariste : Wes Anderson.
Producteur : Wes Anderson, Jeremy Dawson, Steven M. Rales et Scott Rudin.
Compositeur : Alexandre Desplat.
Société de production : Indian Paintbrush, American Empirical Pictures, Scott Rudin Productions, Studio Babelsberg et 20th Century Fox Animation.
Distributeur : Fox Searchlight Pictures.
Première mondiale : 5 février 2018.
Sortie USA : 23 mars 2018.
Sortie française : 11 avril 2018.
Titre original : Isle of Dogs.
Durée : 1h41.
Budget : Inconnu.
Recette mondiale : 64,3 millions de dollars.
Recette USA : 32 millions de dollars.
Entrées françaises : 400 227 entrées.

Résumé.

Alors qu’une maladie touche les chiens, ces derniers sont tous mis à l’écart sur une île. Mais le propriétaire de l’un d’eux veut retrouver son ami.

Affiches.

Images.

En savoir plus.

Le projet débute en 2015.

Le réalisateur s’est inspiré des films de Akira Kurosawa.

Le film compote 1 105 marionnettes animées ainsi que 2 000 marionnettes pour les arrière-plans. Plus de 20 000 visages ont été conçus.

Le tournage s’est déroulé en Angleterre.

Notre critique de L’île aux chiens.

Un pitch qui semble intrigant et plein de saveurs, et comment ne pas craquer pour des chiens.

On va le dire d’emblée, ce film d’animation n’est pas à destination des jeunes enfants qui risqueront de ne pas s’amuser pleinement. En effet, l’histoire vise plus un public plus âgé à cause d’un scénario qui n’offre pas de féerie ou de beaucoup de scènes joyeuses. Au contraire, l’ambiance qui s’en dégage est plutôt triste et pessimiste. Cependant, il faut féliciter le travail d’écriture tant l’histoire reste suffisamment prenante avec beaucoup de messages plus ou moins cachés. On peut citer la corruption politique, une forme de dictature, l’enfermement de ce qui nous fait peur, la maltraitance animale… Le fait d’avoir placé l’histoire au Japon n’apporte pas vraiment quelque chose de plus aux intrigues.

On pourrait regretter que le travail sur les personnages ne soit pas plus développé. Atari est un petit humain pas très attachant malgré l’amour qu’il porte à son chien mais on voit pas assez ce sentiment en lui. Concernant les chiens, à part Chief et Spot, les autres sont trop secondaires pour qu’on s’intéresse à eux. Revenons sur les deux chiens principaux. Chief est bougon mais petit à petit on découvre son grand cœur et son courage. C’est celui qui est l plus intéressant dans le film avec un passif expliqué au fil du temps. Quant à Spot, il aurait mérité plus de temps à l’écran pour qu’on puisse plus s’attacher à lui car il a du potentiel. Concernant l’antagoniste du film, il est un peu trop caricatural mais ça passe quand même.

Avec Wes Anderson à la réalisation, il faut s’attendre à quelque chose de particulier. C’est effectivement le cas avec sa mise en scène propre à lui composé de gros plans de face ou bien de profil très cadré, de mouvements de caméras parfois farfelus et de son sens de la composition entre les différents plans. Surtout, le film est fait en stop-motion. On va juste commencer par les rares défauts à savoir une fluidité par toujours optimale, des décors beaucoup trop vides et des humains qui font plus peur qu’autre chose. En revanche, on salue l’effort sur l’animation des chiens, tous différents mais aussi avec des poils bougeant au gré du vent, les rendant bien plus convaincants. Les teintes ternes du film renforcent le côté triste du scénario. Enfin, la bande originale d’Alexandre Desplat est très intéressante en variant les mélodies à la bonne mesure sans trop s’imposer mais en distillant une ambiance agréable à l’oreille.

L’île aux chiens est particulier à regarder mais offre un bon résultat.