Le mystérieux cercle Benedict.

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Résumé.

Les orphelins Reynie, Kate, Sticky et Constance vont déjouer un complot mondial mené par M. Curtain. Ils se font aider de l’excentrique Monsieur Benedict à travers une société secrète.

En savoir plus.

Le mystérieux cercle Benedict est l’adaptation d’un roman jeunesse du même nom.

Le projet est annoncé lors du Disney Investor Day en décembre 2020.

La saison 2 débute le 26 octobre 2022.

Le tournage s’est déroulé au Canada.

En janvier 2023, l’auteur annonce que la série est annulée et qu’il n’y aura pas de troisième saison.

Notre critique de Le mystérieux cercle Benedict – Saison 1.

Tout semble indiquer une histoire pour enfants mais ce genre de production n’est pas toujours un gage de réussite.

Alors il ne faut pas s’attendre à une histoire ultra captivante avec des rebondissements de folies et des péripéties dignes de ce nom. Cependant, on peut souligner que l’écriture est vraiment soignée pour donner une intrigue qui tient bien la route et surtout suffisamment bien construite pour être évolutive. Chaque épisode ne peut être vu indépendamment tant le fil conducteur est constant. On ne va pas non plus se perdre avec des intrigues secondaires qui sont peu présentes mais qui servent toujours l’histoire principale et c’est très appréciable. Même si le complot est un peu facile et abracadabrantesque (mais on reste dans un univers enfantin), c’est plus dans les messages véhiculés que la série reste sympathique. On y retrouve les valeurs habituelles de famille, d’entraide, de solidarité, de dépassement de soi… bref, des ingrédients habituels mais qui font parfois une bonne recette et c’est le cas ici. On ne s’ennuie pas, c’est déjà ça et malgré un manque fort d’émotions, on est plus là devant un divertissement familial qui permet de se vider la tête.

Avec des enfants au casting principal, c’est à double tranchant. On évite la catastrophe du jeu mais on sent qu’ils sont jeunes et pas encore très à l’aise. Sans être surjoué ou mal joué, certaines scènes manquent de convictions et de suffisamment d’expressions faciales pour apporter la touche d’émotions nécessaire. Si on se concentre sur les personnages, ils sont très différents et cela permet d’avoir de la variété. Reynie est le sage mais logique, Sticky est le prudent mais à l’impressionnante mémoire, Kate est la casse-cou très ingénieuse et Constance est sans filtre et incisive dans ses paroles et n’aimant personne. On s’attache à eux et ils forment un bon groupe bien équilibré ou aucun ne prend l’ascendant sur l’autre. Certains enfants pourront se reconnaître entre eux. On regrette juste qu’ils ne soit pas plus approfondis que ça car seul Kate a un passé un peu abordé mais on est frustré de ne pas en savoir plus (ni pourquoi elle tient autant à son seau).

Du côté des adultes, on salue le travail de Tony Hale qui incarne deux personnages. Le gentil Benedict qui souffre de narcolepsie et qui a le cœur sur la main d’un côté. Il tient beaucoup aux enfants même si dans un sens il les manipule pour en faire des espions sur le terrain. On sent qu’il veut bien faire les choses pour le bien commun. De l’autre, il incarne Curtain, l’antagoniste qui veut contrôler le monde avec une machine manipulant les pensées. Il est froid, méticuleux, stratège… mais pas une seule fois il n’a les clichés du grand méchant. C’est bien dosé et il a un charisme important dans sa façon d’être. Les assistances de Benedict ont aussi une personnalité bien à elles et elles apportent une petite touche comique. Quant à Milligan, amnésique, c’est le grand gars tout gentil.

Les épisodes ont une durée standard et le rythme est vraiment tant les épisodes passent vite (dont le premier épisode est super captivant). On voit qu’on va à l’essentiel sans s’éparpiller sur des détails insignifiants ou des scènes tirant trop en longueur. Tout a été bien pensé et la réalisation est efficace. On apprécie surtout le travail sur les décors, jouant beaucoup sur les couleurs et les formes esthétiques. Petit bémol sur les costumes des protagonistes qui évoluent rarement voire jamais et qui donnent une sensation de facilité. Les effets visuels utilisées pour plusieurs scènes sont vraiment bien faites même si perfectibles. Cela permet quelques audaces de mises en scènes qui sont intéressantes. Enfin, on terminera sur le générique qui use d’animations du plus bel effet accompagné d’une musique qui reste dans les mémoires.

Le mystérieux cercle Benedict est donc un divertissement réussi qui ne laissera pas un souvenir impérissable mais qui offre un bon moment.

Notre critique de Le mystérieux cercle Benedict – Saison 2.

Après une première saison vraiment intéressante, on était curieux de voir quelle suite serait donnée.

Dans un sens, on oscille entre recyclage et originalité. Recyclage car encore une fois, on retrouve Curtain qui veut contrôler les pensées des gens mais cette fois-ci en les rendant heureux. Donc les petits jeunes veulent l’en empêcher. Pour ça, ils vont encore devoir résoudre des énigmes créées par Benedict. On n’est pas plus emballé que ça d’avoir ce sentiment de déjà-vu. Néanmoins, on le disait, il y a de l’originalité car le groupe va finir par être séparé à un moment et on va suivre différentes intrigues en parallèle, plus ou moins passionnantes. Et encore, le mot est peut-être trop fort. On va plus creuser la personnalité de chacun et les relations qu’ils ont entre eux. Mais cela ne va pas pour autant apporter un gage de haute qualité. Si l’écriture n’est pas mauvaise, on regrette que certaines choses aillent trop vite.

Tout d’abord avec les énigmes qui sont aussi vite énoncées qu’expédiées qu’on n’a même pas le temps de se prendre au jeu. C’est parfois trop tiré par les cheveux et ce qui était la force de la première saison tombe ici dans la trop forte simplicité. Ensuite, le complot de Curtain arrive comme un cheveu sur la soupe et on ne voit pas de réelles préparations. Même le dénouement se fait de manière trop classique jusqu’à terminer sur une ouverture encore plus cliché pour une éventuelle saison 3.

Il arrive que lors d’une nouvelle saison, de nouveaux personnages apparaissent. Ce ne sera donc pas le cas ici où on reste sur les mêmes protagonistes. Les quatre jeunes offrent une bonne prestation même si c’est Marta Kessler, alias Constance, qui explose encore l’écran en donnant une toute autre facette à son personnage. Elle est toujours autant pince sans rire et franche qu’on ne peut que l’adorer. Reynie se questionne longuement sur l’amitié qu’il a avec Sticky mais c’est dommage qu’il n’ait pas plus évolué. Ce dernier justement se veut plus sociable qu’avant mais cela s’arrête là. En fait cette saison tourne un peu plus autour de Kate qui a besoin de creuser son passé et de la relation avec son père retrouvé.

Milligan justement accepte son nouveau rôle et veut rattraper le temps perdu. Son air froid le rend attachant quand même. Numéro 2 est égale à elle-même à vouloir tout contrôler et elle reste l’éternel soutien de Benedict. Il va se retrouver dans une situation délicate et il va jouer sur différents tableaux pour s’en sortir et déjouer Curtain. L’antagoniste de la série a toujours le même plan de conquête de contrôle des gens et même si l’acteur s’en sort avec brio en jouant deux personnalités (avec Curtain), le personnage n’a pas beaucoup bougé. Rhonda et Madame Perumal n’apportent pas grand chose à la saison et c’est dommage de ne pas les avoir mieux exploité.

Du côté de la réalisation, on retrouve exactement le style de la première saison même si on trouve que c’est bien plus prononcé ici. On pourrait presque dire qu’on retrouve le rendu de Wes Anderson : des dialogues face caméra tout le temps (et non de trois quarts comme on a l’habitude de voir à l’écran), des cadrages prononcés, des jeux sur les couleurs… Cela pourrait en décontenancer certains qui n’apprécient pas de sortir des sentiers battus mais il y a un certain charme appréciable. Les épisodes courts permettent également d’aller à l’essentiel et d’offrir un bon rythme sns trop s’éparpiller sur du superflus.

La saison 2 de Le mystérieux cercle Benedict est sympathique mais n’offre pas le succès de la première saison.