Iwájú.

Réalisation : Ziki Nelson.
Scénario : Ziki Nelson et Fikayo Adeola.
Production : Christina Chen, Joel MacDonald, Connie Nartonis Thompson et Toluwalakin Olowofoyeko.
Musique : Ré Olunuga.
Société de production : Disney Animation Studios et Kugali.
Distributeur : Disney+.
Première diffusion USA : 3 avril 2024.
Première diffusion française : 3 avril 2024.
Période : 2024.
Titre original : Iwájú.
Durée moyenne d’un épisode : 15min.
Nombre de saisons : 1 saison.
Nombre d’épisodes : 6 épisodes.

Résumé.

Dans un Lagos futuriste, la ville est divisée entre les riches et les pauvres, la technologie est partout et des enlèvements d’enfants ont lieu. Tola, une jeune fille, reçoit un lézard pour son anniversaire qui est en réalité un robot chargé de la protéger.

Affiches.

Images.

Concept art.

Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.

Iwájú est annoncé lors du Disney Investor Day en décembre 2020.

C’est une collaboration entre les studios d’animation Disney et un studio d’animation africain.

Notre critique de Iwájú.

Voilà une accroche plutôt originale et le fruit d’une collaboration intéressante.

On ne va pas le cacher, on a pris un grand plaisir devant cette série. L’intrigue est simple mais tellement prenante tant elle est bien écrite. On va très vite en apprendre davantage sur ce Lagos du futur et c’est un aspect important. La technologie est omniprésente et c’est tellement bien intégré que ça fait vraiment rêver. Surtout qu’elle est mariée à la culture africaine et ça donne quelque chose qu’on voit peu à l’écran. Ensuite, par son sujet sérieux que même dans le futur, la société est encore divisée avec les riches vivant dans l’opulence et le confort et les pauvres vivant avec une technologie amoindrie et servant de domestiques pour les plus fortunés. Enfin, il y a la thématique familiale et plus particulièrement parentale entre un père obsédé par son travail qu’il se ferme du monde qu’il pense aidé mais dont il ne voit jamais les fruits de son travail. Chaque épisode est également centré sur un personnage tout en faisant avancer l’intrigue de fort belle manière.

Tola est la jeune héroïne très attachante car toujours joyeuse, rêvant de voir la « vie » loin de son palais doré mais elle devient inconsciente des risques. Néanmoins, elle est aussi meurtrie par le manque de relation avec son père, se retrouvant souvent bien seule. Le père justement, plutôt autoritaire et renfermé, qui ne voit que son travail et négligeant alors le contact social. Tola a pour ami Kole. Un jeune enfant pauvre mais tellement serviable et le cœur sur la main, travaillant dur pour aider sa mère malade. Un peu cliché mais ça permet de donner un autre point de vue à l’histoire. Côté antagoniste, on est dans la caricature du chef de la mafia qui dépouille l’argent des gens, donne une image de bienfaiteur alors qu’il n’est que voleur et profiteur, régnant d’une main de maître. Pour autant, sa motivation est convaincante car il cherche à montrer la division de la société.

Graphiquement, c’est une splendeur. Si les personnages ont la touche Disney, les décors sont une pure réussite. Il est agréable de voir un pays africain futuriste, où le mélange de l’art et de la technologie donne une ambiance très immersive. La réalisation est également impeccable, gérant bien le rythme entre émotions et actions. L’animation est efficace et cette collaboration entre les studios est une riche idée. Petit bémol avec la bande originale qui est certes belle mais qui ne met pas en avant le style musical du Lagos.

Iwájú est une petite série aussi sympathique que magnifique qui donne le sourire et qui se veut originale.