Annie.

Réalisateur : Rob Marshall.
Scénariste : Irene Mecchi.
Producteur : John Whitman et Brad Krevoy.
Compositeur : Charles Strouse et Martin Charnin.
Société de production : Walt Disney Television, Columbia TriStar Television, Storyline Entertainment, Chris Montan Productions et Motion Picture Corporation of America
Distributeur : ABC.
Sortie USA : 7 novembre 1999.
Sortie française : 31 décembre 2001.
Titre original : Annie.
Durée : 1h27.
Budget : Inconnu.

Résumé.

Annie vit dans l’orphelinat de l’affreuse Miss Hannigan. Elle espère toujours que ses parents reviendront la chercher. Lorsque le richissime Oliver Warbucks l’invite pour Noël afin de redorer son image auprès de la presse, la vie des deux va changer.

Achats.

En savoir plus.

Annie est adapté de la comédie musicale du même nom de Thomas Meehan, Charles Strouse et Martin Charnin jouée en 1977). Cette dernière est elle-même adaptée de l’histoire Little Orphan Annie de Harold Gray publiée en 1924, elle-même inspiré d’un poème de James Whitcomb Riley.

Rob Marshall réalise ici son premier film. Il doit son poste au fait d’avoir été le chorégraphe du téléfilm La légende de Cendrillon.

Une scène fut tournée où Miss Grace Farrell s’engage avec Oliver Daddy Warbucks, donnant alors une relation entre une femme noire et un homme blanc mais la chaîne n’était pas à l’aise avec ça. Devant rejouer la scène pour qu’ils ne soient pas ensemble, le casting n’était pas partant de la modifier. Victor Garber joua mal la scène exprès pour qu’elle ne soit pas incluse dans le montage final.

Le téléfilm a remporté deux Emmy Awards : Meilleure chorégraphie et Meilleure direction musicale.

Le tournage s’est déroulé en Californie.

Notre critique de Annie.

Tous les thèmes de Disney semblent être réunis pour une comédie musicale, normalement ça sent bon.

Nous sommes effectivement face à un scénario très familial mais tellement efficace. Tout est charmant dans l’intrigue entre Annie qui rêve de retrouver ses vrais parents mais qui va découvrir une autre vie avec Warbucks. Ce dernier qui veut améliorer l’image qu’il a envers les gens à cause de sa richesse mais qui va finir par s’attacher à la petite fille. Prévisible certes mais c’est touchant et le téléfilm use bien des émotions pour nous bouleverser un peu. On aurait aimé justement que ça aille plus fort de ce point de vue là tant il y avait matière à faire. C’est en effet un peu trop « bisounours ». Même l’intrigue sur l’orphelinat et la magouille de la gérante se veut trop légère. Cela aurait pu être une noirceur intéressante un peu à la Oliver Twist. On salue également l’écriture vraiment bien ficelée.

Le casting est également très convaincant et il faut reconnaitre qu’il y a des pointures dans le domaine. La jeune Alicia Morton incarne Annie, une petite fille terriblement attachante qui a un rêve mais qui va être tiraillé entre deux vies qu’on lui propose. Elle découvre ce qu’est vraiment l’amour d’une famille et sa fragilité fait qu’on compatit à ce qu’elle traverse. Victor Garber est le riche de l’histoire. Alors qu’il est présenté comme exécrable le temps d’une scène, il est en réalité très gentil et c’est dommage que son changement soit aussi brutal alors qu’on aurait pu le voir s’adoucir au contact d’Annie. La gérante de l’orphelinat est interprétée par l’excellente Kathy Bates qui semble s’amuser en méchante qui prive de bonheur les orphelins. Quant à Grace, l’assistance de Warbucks, elle est l’image de la mère idéale qui se lie fortement d’affection pour Annie et qui a aussi une relation ambigüe avec son patron.

Pour sa première réalisation, Rob Marshall se veut performant. La mise en scène est simple et ne fait pas brouillon. En revanche, il manque quand même d’une âme avec une touche artistique plus forte (ce qu’il saura faire plus tard dans d’autres films). Les décors sont plutôt bons mais on s’attendait un peu à mieux concernant l’orphelinat. Comme nous sommes dans une comédie musicale, c’est un élément important à prendre en compte. Ne vous attendez déjà pas à de folles chorégraphies tant celles-ci sont quasi inexistantes ou réduites au strict minimum. Un peu trop sobre de ce point de vue là. Les chansons sont plutôt intéressantes et jolies à écouter mais il n’y en a pas une qui ressorte vraiment du lot et qui marquera durablement les esprits.

Annie est un très beau film qui frôle la perfection.