Kingsman : le cercle d’or.

---

Résumé.

À cause d’une drogue qui fait des ravages, Eggsy doit démonter l’organisation. Sur son périple, il retrouve Galahad, toujours en vie.

Affiches.

Images.

En savoir plus.

Kingsman : le cercle d’or est la suite de Kingsman : services secrets.

Le projet est annoncé peu de temps après la sortie du premier film pour une sortie le 14 juin 2017.

Le long-métrage avait une durée initiale de 3h40.

Taron Egerton a refusé de tourner la scène graphique où Eggsy doit planter un dispositif de suivi à l’intérieur de la petite amie du méchant. La main vue intime avec l’actrice Poppy Delevingne appartient en fait à son mari. Egerton a révélé: « J’ai dit à Matthew Vaughn ‘Je ne suis pas à l’aise de faire ça’. Donc ce n’est pas ma main – c’est la main du mari de Poppy. Il a sauvé le monde. »

Le tournage s’est déroulé en Angleterre, Italie et Allemagne.

Notre critique de Kingsman : le cercle d’or.

Comme on le supposait avec la fin du précédent opus, un second film verrait forcément le jour.

Faire une suite, ça peut être bien, la faire en mieux, ça aurait été bénéfique. Malheureusement, l’effet de surprise est passée et on retrouve les mêmes ficelles jusqu’à reproduire certaines mêmes séquences (la bagarre du bar, la grande bataille…). Vu qu’on rentre plus rapidement dans l’intrigue maintenant qu’Eggsy est devenu un véritable agent, on a aussi droit à beaucoup plus d’actions et ce dès la séquence d’ouverture. Mais trop d’actions tuent l’action et ici on va vers la surenchère.

Entre la scène de la télécabine assez ridicule, les chiens robots, le complot mondial et politique qu’on n’y comprend pas grand chose, le gars au bras bionique… Tout va trop loin sans réel intérêt. Pourtant, le fait de montrer le Statesman, l’équivalent américain du Kingsman, avait du potentiel mais au final, c’est juste pour montrer que les américains sont les meilleurs… La routine dans le cinéma hollywoodien. Il y a cependant une prise de risque dans Kingsman : le cercle d’or qui donne une belle scène assez touchante mais ce sera la seule belle surprise du film.

On retrouve ainsi Eggsy plus au top que jamais qui va aussi devoir gérer sa vie de couple, son travail la mettant à mal. Une idée de base trop vite effacée pour garder un esprit « happy end ». Là où on tombe dans la facilité scénaristique avec une justification venue de nulle part, le retour de Galahad. Tué dans le premier film, il revient comme par magie ici et se retrouve mal exploité. Merlin au contraire prend plus d’épaisseur et on s’attache rapidement à lui. Le retour de Roxy est trop courte pour être prenante tandis que Charlie est aussi là dans le rôle d’un méchant très peu charismatique.

La méchante justement, incarnée par Julian Moore, n’a rien de bien sensationnel. Narcissique à mettre son nom partout, elle a du mal à être crédible comme « vilaine ». Ses motivations sont peu palpitantes et rien n’explique son génie robotique. Les nouveaux venus sont américains et Channing Tatum montre encore une fois qu’il joue super mal comme l’autre cow-boy inintéressant. La présence d’Halle Berry en informaticienne est au final peu présente pour être digne d’intérêt. Enfin, le long caméo d’Elton John est une plaisanterie qui ne fera rire personne par son aspect grotesque.

Le même réalisateur que le premier film est aux commandes et ça se ressent dès le début avec sa mise en scène folle qui part dans tous les sens, avec ce super faux plan-séquence lors d’un duel à la fin du film. Il sait manier la caméra pour donner des sensations surprenantes. Cependant, de vouloir trop en faire, on perd en réalisme à cause d’effets visuels peu convaincants où l’usage du fond vert se fait trop sentir tant les raccords sont approximatifs et pénalisent le rendu final.

Kingsman : le cercle d’or n’a rien de doré et serait plutôt recalé du podium.