Kingsman : services secrets.

Réalisateur : Matthew Vaughn.
Scénariste : Jane Goldman et Matthew Vaughn.
Producteur : Adam Bohling et David Reid.
Compositeur : Henry Jackman et Matthew Margeson.
Société de production : 20th Century Fox, Marv Films, Cloudy Productions et TSG Entertainment.
Distributeur : 20th Century Fox.
Sortie anglaise : 29 janvier 2015.
Sortie USA : 13 février 2015.
Sortie française : 18 février 2015.
Titre original : Kingsman: The Secret Service.
Durée : 2h09.
Budget : 81 millions de dollars.
Recette mondiale : 414,4 millions de dollars.
Recette USA : 128,3 millions de dollars.
Entrées françaises : 1 656 721 entrées.

Résumé.

Eggsy se retrouve recruter par la société Kingsman, une agence d’agents secrets qui ont pour missions de sauver le monde.

En savoir plus.

Kingsman : services secrets s’inspire du comic book The Secret Service de Dave Gibbons et Mark Millar publié en 2012.

Le projet débute en 2012. Le film devait à l’origine sortir le 14 novembre 2014.

Aaron Taylor-Johnson, Jack O’Connell et John Boyega ont été envisagés pour le role d’Eggsy ; Bella Heathcote et Emma Watson pour celui de Roxy ; Leonardo DiCaprio, Tom Cruise et Idris Elba pour celui de Valentine.

Colin Firth et Taron Egerton se sont entraînés pendant six mois pour son rôle.

La séquence du parachutisme a été faite par l’équipe Red Bull : Andy Ford, Mike Carpenter , Steve Scott, Lucy Maycock, Chris Ivory, David Ruffell , Phil Curtis, Andy Duncan, Sean Freeman, Steve Howes et Ramsey Kent.

Dans le comic book, Gazelle est un homme et possède des jambes artificielles, James Harnold est le vrai méchant, Harry Hart s’appelle Jack London et Eggsy s’appelle Gary London (étant également son neveu), Kingsman n’existe pas car ce sont des agents du MI6.

Le tournage s’est déroulé en Angleterre.

Notre critique de Kingsman : services secrets.

Un nouveau film d’espionnage dans le cinéma, du déjà-vu ou bien de l’original ?

Si on se fie sur le plan du scénario, c’est du déjà-vu. On a donc droit au jeune gamin paumé qui va se faire recruter par une agence top secrète et le former à devenir un agent. La moitié du film se consacre donc à son entraînement à travers des épreuves de plus en plus folles. Évidemment, l’intrigue de fond est conductrice et se lance pleinement dans la seconde moitié lorsque l’apprenti est devenu pro pour sauver le monde (rien que ça). À part un seul retournement de situation audacieux, tout est prévisible et n’apporte donc rien pour renouveler le genre, si ce n’est quelques petites touches humoristiques ici et là.

Le casting est alléchant et prend toute sa saveur ici. Chaque interprétation est impeccable. Concernant les personnages, on frise trop les stéréotypes. Eggsy passe de quasi délinquant et faux rebelle à un agent respectable, ordonné et maniéré. Le jour et la nuit qui ne surprend pas et qui ne rend pas le personnage pour autant plus attachant malgré ses soucis familiaux qui auraient pu plus approfondir le rôle. Son mentor, Galahad, est le professionnalisme à l’extrême à tout point de vue mais qui ne parvient cependant pas à être un protagoniste à la hauteur, étant peu travaillé finalement. Merlin joue le technicien à distance et n’apporte pas non plus une plus-value à l’intrigue. Même, une des recrues, ne se démarque pas du lot (si ce n’est qu’elle ne sert pas à un intérêt amoureux au héros). Quant à la présence de Michael Caine, elle se veut anecdotique.

Concernant le grand méchant de Kingsman : services secrets, Valentine, Samuel L. Jackson n’arrive pas à le rendre suffisamment intéressant. Le personnage ne tombe pas dans le glacial mais plutôt dans le loufoque dont les motivations sont étranges et pas assez poussées pour faire prendre comprendre aux gens que son idée de base n’est pas si farfelue. Enfin, son acolyte Gazelle n’est là que pour jouer de ses fausses jambes en sabre qui tranche tout ce qu’elles peuvent.

Si le film tente du renouveau, c’est dans sa réalisation. La saga Jason Bourne avait déjà proposé un autre style différent des films de James Bond, ici, Matthew Vaughn s’est fait plaisir pour apporter une autre dimension à l’action. La caméra virevolte comme jamais mais sans donner la nausée. Il y a une certaine fluidité en offrant des angles de vues improbables associées à des chorégraphies de combats de toute beauté. La scène de l’église restera une référence à ce film tant elle est déjantée. Certains effets visuels sont pas assez peaufinés et cassent un peu l’immersion. Sûrement afin d’éviter une trop forte censure, les blessures par balle avec le sang qui gicle donnent un effet vraiment amateur. On retiendra également une bande originale bien agréable à l’oreille.

Kingsman : services secrets est intéressant à voir surtout pour sa mise en scène. Autrement, il n’a pas de quoi se démarquer plus que ça.