Mars.

Créateur : Ben Young Mason et Justin Wilkes.
Réalisateur : Ron Howard.
Scénariste : Ben Young Mason, Justin Wilkes, André Bormanis, Mickey Fisher, Karen Janszen, Stephen Petranek, Jonathan Silberberg et Paul Solet.
Producteur : Ron Howard, Brian Grazer et Michael Rosenberg.
Compositeur : Nick Cave et Warren Ellis.
Société de production : Imagine Entertainment, Pioneer Stilking Films, RadicalMedia et Zak Productions.
Distributeur : National Geographic.
Première diffusion USA : 14 novembre 2016.
Première diffusion française : 20 novembre 2016.
Période : 2016 – 2018.
Titre original : Mars.
Durée moyenne d’un épisode : 45min.
Nombre de saisons : 2 saisons.
Nombre d’épisodes : 12 épisodes.

Résumé.

En 2033, les premiers colons arrivent sur Mars. Entre exploration de la planète et recherche d’une forme de vie, ils ont aussi un objectif : y installer l’humanité.

Achats.

À venir.

En savoir plus.

Mars est basée sur le roman How We’ll Live on Mars de Stephen Petranek publié en 2015.

Le 26 octobre 2016, un épisode prequel spécial est diffusé sur Youtube avant même le lancement de la série intitulé Before Mars.

En janvier 2017, une saison 2 est annoncée.

Le tournage s’est déroulé en Hongrie et au Maroc.

Notre critique de Mars.

La conquête de la planète rouge est un des objectifs de l’aérospatiale, faire une série sur sa colonisation est une riche idée.

Cette production aborde le sujet de deux manières. La première, via une série classique (acteurs et intrigues). On suit donc les premiers pas de l’humanité sur Mars suivi de leur vie quotidienne. La première saison s’axe donc sur l’installation de la colonie, les premiers défis à relever, la découverte plus poussée de la planète pour y trouver la vie, les conséquences psychologiques d’une telle mission, les aléas d’un équipement précaire… On est vraiment pris par l’intrigue qui ne tombe ni dans le monde bisounours ni dans le drama excessif. Tout reste convaincant en montrant bien les aspects positifs et négatifs d’une expérience d’une telle ampleur. On est donc dans quelque chose de scientifique mais très compréhensible par tout le monde.

La saison 2 quant à elle va amener les industriels sur place. Cela devient une confrontation entre scientifiques et explorateurs face à des foreurs financés par de grands groupes avec des actionnaires. Cela reflète d’autant plus ce qui se passe sur Terre. On est donc dans quelque chose de plus combattif et dénonciateur avec les travers de l’humanité qui refont surface. Pour autant, ce n’est pas si manichéen car chacun a besoin de l’autre pour avancer. En parallèle à ça, sur Terre aussi les conflits commencent car il faut réussir à garder l’opinion publique dans sa poche. Avec un tel engouement de la population, le moindre souci montre bien que les gens peuvent vite retourner leurs vestes. Au global, la série n’hésite pas à aborder les thématiques de la vie et de la mort, de la science face à l’appât du gain. On évite aussi les approches politiques et religieuses. Même si cela aurait pu être intéressant, on reste dans quelque chose de plus simple et bien maîtrisé.

La deuxième manière réside dans l’aspect documentaire. Il faut garder à l’esprit que le tournage s’est déroulé en 2016 donc on voit des suppositions qui sont devenues réelles depuis. Des scientifiques et des techniciens vont donc fournir différentes informations sur la manière de faire, les obstacles qu’il faudra résoudre… On a ainsi d’un côté le « présent » et de l’autre le « futur proche » qui offrent un bon parallèle et l’illustration change ainsi de ce qu’on a l’habitude de voir dans les documentaires. C’est bien plus captivant. Dans la saison 2, si la science est toujours présente, les témoignages se font aussi avec des défenseurs de l’environnement qui nous montrent que les erreurs sur Terre avec l’Arctique risquent de se reproduire sur Mars. Les industriels avides d’argents en prennent fortement pour leur grade.

En plus d’avoir un rythme aussi soutenu, la réalisation de la série se veut excellente aussi. Les effets visuels sont une franche réussite et on se sent vraiment dans un univers de science-fiction convaincant. Ce n’est pas un déluge d’effets spéciaux pour en mettre plein les yeux et tant mieux. Les décors sont aussi soignés de même que l’environnement de la planète rouge. On s’éloigne aussi de personnages caricaturaux mais ce n’est pas non plus un vrai succès. En effet, ils ne sont pas développés tous de la même manière et à part le Commandant qui a un vrai passif, les autres resteront peu approfondis tout au long de la série. Il faut attendre la seconde saison pour que le Commandant de la base industrielle apporte un petit plus car malgré l’aspect pécunier, il n’agit pas pour autant ne mal. Le point faible reviendrait plutôt à un casting peu performant, manquant de justesse dans les interprétations par moment. L’autre point faible, on fait des bonds dans le temps assez rapide et on passe de galères à vie « idéale » en quelques scènes. Même si c’est un petit détail, on apprécie la sobriété du générique visuellement accompagnée d’une chanson qui reste facilement en tête.

Mars est une excellente docufiction sur la colonisation de la planète rouge.