Camp Kikiwaka

Création : Pamela Eells O’Connell.
Réalisation : Bob Koherr, Robbie Countryman, Phill Lewis, Richard Correll, Erika Kaestle, Jody Margolin Hahn…
Scénario : Pamela Eells, Clayton Sakoda, Jason Dorris, Roxy Simons, Huong Nguyen, Leah Folta, Lia Woodward, Valerie Ahern…
Production : Mike Montesano, Ted Zizik, Carla Myres, Jill Ramirez, Jason Shubb, Stefen Maekawa…
Musique : John Adair et Steve Hampton.
Société de production : Disney Branded Television et It’s a Laugh Productions.
Distributeur : Disney Channel.
Première diffusion USA : 31 juillet 2015.
Première diffusion française : 5 février 2016.
Période : depuis 2015.
Titre original : Bunk’d.
Durée moyenne d’un épisode : 25min.
Nombre de saisons : 7 saisons.
Nombre d’épisodes : 145 épisodes.

Résumé.

Emma, Zuris et Ravi passent leur été au Camp Kikiwaka, là où leurs parents se sont rencontrés.

En savoir plus.

Camp Kikiwaka est un spin-off de la série Jessie.

Le projet débute en 2015. La saison 2 est commandée le 29 février 2016. La saison 3 est commandée le 31 août 2017 et devait être la dernière. Elle est finalement reconduite le 15 novembre 2018 pour une quatrième saison avec de nouveaux personnes puis le 24 février 2020 pour une cinquième, le 15 décembre 2021 pour une sixième (renommée en version originale Learning the ropes), le 11 octobre 2022 pour une septième.

La chanson du générique est interprétée par Kevin Quinn qui incarne Xander.

Le tournage s’est déroulé en Californie.

Notre critique de Camp Kikiwaka – Saison 1 à 3.

Un spin-off d’une série, idée intéressante car ça permet de prolonger l’univers.

En réalité, à part trois des protagonistes, on est clairement dans un autre concept car cela aurait été avec d’autres personnages, ça aurait pu tout aussi bien passer. Prenons le alors pour ce que c’est. La série est divertissante dans son ensemble même si on ne peut pas vraiment dire qu’on a de quoi être emballé pleinement. Les scénarios ne sont pas toujours mémorables et la série ne propose strictement aucune émotion à part juste faire sourire la plupart du temps. Chaque épisode propose en général une double intrigue pour occuper un peu tout le monde. On est vraiment dans un esprit bon enfant et qui représente bien les camps de vacances avec ses différentes activités, ses amitiés, sa solidarité… bref, tout il est beau partout et il ne faut rien apporter de dramatique ou de sérieux. L’humour est correcte même si souvent ça ne vole pas très haut mais on y reviendra.

Le problème de cette production réside dans son inégalité en qualité mais surtout, en ne sachant pas trop où aller. Si les deux premières saisons se valent, la troisième prend radicalement une autre voie et ça risque de diviser les spectateurs. Certains trouveront que le renouveau est intéressant, d’autres seront sûrement décontenancés de se retrouver avec d’autres décors et surtout d’autres personnages. Avoir des nouveaux c’est bien, ne pas justifier la disparation de certains qui avaient des rôles importants, c’est déstabilisant et limite renier le travail effectué auparavant. Surtout que cette troisième saison propose plus de scénarios loufoques comme si les scénaristes étaient en panne d’inspiration et voulaient donc aller encore plus loin, parfois dans l’absurde.

Trois personnages sont déjà connus pour ceux qui suivent assidument les séries Disney Channel. Nouveau cadre pour eux. Emma, Ravi et Zuri sont donc présents. Les deux premiers montent en grade pour devenir moniteur stagiaire. Ainsi, ils ont de nouvelles responsabilités. Si Ravi est égal à lui-même avec ses connaissances et sa faiblesse physique, Emma est celle qui va le plus évoluer dans la série. Elle gagne en maturité, ne se contentant plus d’être la fille accro au luxe mais celle qui va devoir gérer des jeunes et même un camp dans la saison 3 (pas très convaincant dans le scénario mais passons…). Quant à Zuri, elle devient une femme d’affaires feignante, jouant tout pour gagner de l’argent et en essayant d’échapper à des activités qui la fatiguent. On s’attache toujours à eux trois car ils sont complémentaires et donnent souvent des situations amusantes.

Pour ceux propres à la série, il y a Lou, une monitrice expérimentée qui adore son travail. Si elle débute la série comme une fille un peu folle mais qui a le cœur sur la main et qui a toujours le sourire, elle est dépeinte de plus en plus au fil des épisodes comme une fermière avec tous les clichés qui vont bien, devenant plus de la moquerie que des gags. Xander est l’autre expérimenté, un jeune homme adorable et amoureux d’Emma. Même s’il est simplet par moment, il dégage une énorme gentillesse qui en fait un bon ami. Puis il y a Azel, une autre expérimentée assez loufoque tant elle est obsédée par Xander plus que tout. Son comportement d’hargneuse amoureuse la rend finalement attachante plus que repoussante tant elle va dans les extrêmes. On le disait aussi, la saison 3 en retire certains et Azel et Xander disparaissent sans raison alors qu’ils avaient un bon potentiel.

Chez les jeunes, Jorge et Tiffany occupent les deux premières saisons (eux aussi ont disparus pour la suite). Le premier est le cliché du garçon sale, répugnant, pétomane et naïf comme pas possible et sans grande intelligence. Une caricature trop forte. Il est l’opposée de Tiffany, une jeune fille qui ne veut jamais sortir des règles et qui veut tout bien faire, tout ça à cause d’une éducation hyper stricte de sa mère. Elle va alors apprendre à s’épanouir au sein du camp. La seconde saison donne l’apparition de Griff, un jeune délinquant qui va s’assagir au contact des autres, découvrant enfin ce qu’est l’amitié, avant de ne plus apparaître lui aussi dans la suite. La saison 3 les remplace donc par Destiny, une habituée des concours de beauté qui vit sur l’apparence et l’esprit de compétition ; Matteo, un petit intello qui respecte les règles et qui est un maniaque de l’hygiène ; Finn qui est un aventurier simplet et qui ne connait pas la propreté. Vous l’aurez compris, ce sont des copies des autres protagonistes et ça donne un côté recyclage.

Le camp est quant à lui assez crédible même si tout est tourné en studio. Les arrière-plans lointains sont souvent cachés par de la végétation mais on a quelque chose d’assez bucolique. La nature est omniprésente et on a même un lac, donnant ainsi quelques scènes aquatiques (bien que quasi absent de la saison 3). On est vraiment dans l’esprit camp de vacances avec ses cabanes à thème. Si les deux premières saisons se ressemblent, la troisième métamorphose complètement les cabanes et ça fait moins probant, misant sur une forme de surenchère. Globalement, la réalisation tient la route.

Les saisons 1 à 3 de Camp Kikiwaka donnent un divertissement sympathique mais sans rester durablement dans les mémoires par sa qualité en dent de scie.