Willow.

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Affiche Poster willow

Réalisation : Ron Howard.
Scénario : Bob Dolman et George Lucas.
Production : Nigel Wooll, Joe Johnston et George Lucas.
Musique : James Horner.
Société de production : Lucasfilm, Metro-Goldwyn-Mayer et Imagine Entertainment.
Distributeur : Metro-Goldwyn-Mayer.
Date de sortie USA : 20 mai 1988.
Date de sortie française : 14 décembre 1988.
Titre original : Willow.
Durée : 2h06.
Budget : 35 millions de dollars.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office USA : 57,3 millions de dollars.
Entrées françaises : 2 176 569 entrées.

Résumé.

Une prophétie annonce qu’un bébé va devenir la future princesse qui va renverser la reine Bavmorda. Elle ordonne alors de kidnapper tous les nouveaux nés. L’un d’eux est mis à l’abri et récupéré par Willow qui cherche à le protéger.

Casting.

Willow Ufgood : Warwick Davis (VF : Christian Bénard).
Madmartigan : Val Kilmer (VF : Richard Darbois).
Sorsha : Joanne Whalley (VF : Micky Sébastian).
Reine Bavmorda : Jean Marsh (VF : Nadine Alari).
Fin Raziel : Patricia Hayes (VF : Lita Recio).
Grand Aldwin : Billy Barty (VF : Yves Barsacq).
Général Kael : Pat Roach (VF : Marc De Georgi).
Rool : Kevin Pollak (VF : Vincent Violette).
Franjean : Rick Overton (VF : Hervé Bellon).

Affiches.

Images.

Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.

George Lucas a l’idée du film dès 1972. Il propose en 1982, en plein tournage de Star Wars, le rôle principal à Warwick Davis alors âgé de 17 ans. Le réalisateur Ron Howard se montre intéressé par Willow afin de s’essayer à d’autres genres cinématographiques.

Le titre de travail de Willow était Munchkins. Le scénario a connu sept versions.

Les grands studios de cinéma ont refusé de s’associer à Lucasfilm à cause d’échecs au box-office de films fantastiques sortis à cette période.

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Afin d’incarner les Nelwyn, entre 225 et 240 acteurs de petites tailles ont été embauchés.

Madmartigan et Sorsha étaient des personnages beaucoup plus élaborés dans les premiers scénarios. Les informations se retrouveront dans les romans.

John Cussack a été auditionné pour le rôle de Madmartigan mais ce fut Val Kilmer qui l’emporta.

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La scène où Elora vomit n’était pas prévu à l’origine. Warwick Davis se déplaçait avec le bébé (Rebecca de son prénom) sur le dos et lui a donné le mal des transports. Lorsqu’elle a été soulevée, elle s’est mise à vomir. La scène a été conservée dans le film.

Rick Overton (Franjean) et Kevin Pollak (Rool) se sont rendus à un bar entre deux prises et se sont mis à improvisér sur scène. Ils ont été rejoints par un des clients qui n’était autre que Robin Williams.

Le monstre à deux têtes a pour nom « Eborsisk », en référence aux critiques de cinéma Gene Siskel et Roger Ebert.

Willow a utilisé la technique du morphing pour rendre la forme humaine à Fin Raziel. Une prouesse d’effets spéciaux pour l’époque.

Suite au film, Val Kilmer (Madmartigan) et Joanne Whalley (Sorsha) se marient tandis que Warwick Davis (Willow) a également rencontré sa femme durant le tournage.

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Le tournage s’est déroulé d’avril à octobre 1987 en Nouvelle Zélande et au Pays de Galles. La Chine avait été envisagée mais le gouvernement refusa le tournage.

Willow a connu une suite dans une trilogie de romans, Chronicles of the Shadow War, publiés entre 1995 et 2000 aux Etats-Unis. Elora est le personnage principal et a douze ans. En France, la trilogie est intitulée Les Chroniques de la Terre d’Ombre : Willow, Lune d’ombre (2011), Willow, Crépuscule d’ombre (2012), Willow, Étoile d’ombre (2013).

Notre critique de Willow.

Après la science-fiction, Lucas se lance dans l’heroïc-fantasy, un genre qui n’était pas très à succès à cette période.

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Pour les amateurs de fantastique, Willow est fait pour vous ! On plonge vraiment dans un univers féerique et bien développée, avec ses propres cultures, ses différentes populations, sa mythologie… Si on a une ambiance vraiment belle, il faut que le scénario suive. Heureusement, c’est le cas. Evidemment, on est dans ce qu’on pourrait dire l’archétype de l’heroïc-fantasy : le héros est quelqu’un de simple qui va devoir partir dans une quête et en sortir grandi, accompagné par un soldat renégat qui va s’adoucir avec dans tout ça une romance avec une jeune femme guerrière. Sans oublier la magie qui est omniprésente. On déambule donc en territoire connu sans avoir vraiment de surprises ou de prises de risques scénaristiques. On se laisse quand même prendre et on savoure les différentes séquences.

On est ici dans du fantastique familial qui plaira aux enfants. Entre les Nelwyn (qui rappellent énormément les hobbits de Le Seigneur des anneaux) gentillets, les Brownies (des toutes petites créatures) espiègles et qui apportent la touche d’humour, la magicienne qui veut aider le héros, la sorcière diabolique avide de pouvoirs et les Daikinis qui sont les humains, on reste dans un cadre idéal pour réunir tout le monde. Même la scène de bataille à la fin de Willow ne choquera personne même si certaines créatures sont là pour effrayer et avoir cet aspect « méchant » représentant les forces du mal.

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Alors qu’il n’est que troisième dans le générique, Warwick Davis incarne Willow. Touchant, courageux, protecteur, vaillant… il incarne tout ce que doit être un héros de film fantastique. L’acteur est vraiment remarquable en livrant une belle prestation émouvante. Il en est presque de même pour Val Kilmer qui incarne Madmartigan. Presque car si son interprète colle bien au personnage, c’est ce dernier justement qui est moins attachant. Il joue le guerrier qui ne pense qu’à lui avant d’enfin révéler ce qu’il peut être quand il le veut bien. Un traitement du personnage qui se fait sur la longueur mais qui ne fait pas de lui un héros favori. Quant à Sorsha, la fille de la sorcière diabolique, elle est un peu un cliché à elle toute seule de faire une guerrière qui veut satisfaire sa mère (qui ne cesse de la rabaisser) et qui finit par tomber amoureuse la faisant ainsi changer de camp. C’est prévisible mais bon, passons. Bavmorda est ici l’antagoniste mais là aussi on est dans la caricature la plus pure de ce que doit être un méchant. Peu de subtilités et on n’a même pas besoin de la détester pour ce qu’elle est car elle ne dégage pas grand chose d’effrayant. Enfin, Franjean et Rool sont là pour ajouter une touche d’humour et leur petite taille aide à créer des situations comiques assez légères. Nous terminerons quand même par Elora, le bébé du film. Même si elle est incarnée par plusieurs personnages, elle est vraiment craquante et retranscrit beaucoup d’émotions en fonction des scènes.


Lucasfilm a mis la barre très haute avec sa saga Star Wars et récidive à nouveau ici dans un autre registre. Les créatures sont bien faites même si l’animation en stop-motion se ressent souvent. Mais c’est surtout le traitement des Brownies qui est bluffant pour l’époque. Les créatures sont de toutes petites tailles mais se fondent presque parfaitement dans leur environnement et les interactions sont réussies. Certes, on voit par moment que c’est des incrustations numériques mais la magie opère et c’est le principal. Mention spéciale également pour la scène de morphing qui rend toujours aussi bien malgré les années passées. Il en est de même pour tout ce qui est décors et costumes. On est vraiment immergé dans ce monde fantastique et c’est très dépaysant. Certains plans de Willow sont même très beau visuellement et les paysages sont alors bien mis en valeur.

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James Horner propose ici une bande originale féerique même si pas suffisamment intense et puissante pour être mémorable. Elle a le mérite de planter encore plus l’univers en collant au style fantastique mais un petit quelque chose de plus émotionnelle n’aurait pas été de refus.

Willow n’a pas eu de grandes faveurs lors de sa sortie en salles mais il n’en demeure pas moins un très bon film. Il propose de la féerie et de quoi nous émerveiller et ça fait du bien.

La note de Fabien


Fantastique !Willow.