20 000 lieues sous les mers.

Réalisateur : Richard Fleisher.
Scénariste : Eart Felton.
Producteur : Walt Disney.
Compositeur : Paul J. Smith.
Société de production : Walt Disney Productions.
Distributeur : Buena Vista Film Distribution Company.
Sortie USA : 23 décembre 1954.
Sortie française : 23 septembre 1955 (Paris) et 7 octobre 1955 (nationale).
Titre original : 20,000 Leagues Under the Sea.
Durée : 2h07.
Budget : 5 millions de dollars.
Recette mondiale : Inconnue.
Recette USA : 28,2 millions de dollars.
Entrées françaises : 9 619 259 entrées.

Résumé.

En 1986, le professeur Aronnax et son domestique Conseil partent à la recherche d’un « monstre marin » qui détruit des bateaux. Ils s’associent à Ned Land, un harponneur. Ensemble, ils découvrent le fameux monstre : le Nautilus, un vaisseau d’un nouveau genre et son mystérieux commandant : le Capitaine Nemo.

Affiches.

Images.

En savoir plus.

20 000 lieues sous les mers est inspiré de l’oeuvre éponyme de Jules Verne, publiée en 1869.

C’est la première grosse production des studios Disney en images réelles. C’est également le premier film à utiliser le format CinemaScope. Enfin, c’est aussi le premier film à être distribué par Buena Vista et non plus par RKO, le distributeur habituel des productions Disney.

Le tournage ne s’est pas déroulé à l’étranger comme à son habitude chez Disney (souvent l’Angleterre) mais directement à Burbank au sein des studios Disney ainsi qu’au Fox Studios de Los Angeles. Les scènes exotiques sont tournées en Jamaïque et aux Bahamas. Un bassin géant a été construit pour les scène sous-marines.

La scène d’ouverture dans les rues où on voit Ned Land en compagnie de deux femmes fut demandée par l’acteur lui-même.

Le calmar nécessita 28 personnes pour son animation. Il est constitué majoritairement de caoutchouc. Les tentacules font 12 mètres de long et ses antennes font 15 mètres. Cette scène a été tourné deux fois. La première par temps calme mais les effets spéciaux étaient trop visibles. Il a donc été décidé de la tourner de nuit et en pleine tempête. Cette scène a nécessité une centaine de techniciens.

L’orgue du Capitaine Nemo a été racheté à un particulier pour 50 dollars. L’instrument ne fonctionnait même plus.

Le réalisateur Richard Fleischer est le fils du rival de Walt Disney, les studios Fleischer. Il demanda à son père son autorisation pour travailler avec Disney et il l’obtint.

Afin de faire du film un succès, les studios décident d’embaucher des stars (première pour les studios). Ils font alors appel à Kirk Douglas, Peter Lorre et James Mason.

Notre critique de 20 000 lieues sous les mers.

Disney s’attaque à un grand classique de Jules Vernes en proposant un film de deux heures.

Il faut le dire, Jules Verne fonctionne très bien au cinéma. Ce film ne fait pas exception surtout quand il est servi par un scénario à la hauteur du roman. Très peu d’humour ici (excepté la scène du repas sur le Nautilus), nous sombrons dans les océans dans l’obsession autoritaire d’un homme qui n’hésite pas à attaquer pour faire respecter ses valeurs. On en prend pour notre grade et permet de nous remettre en question. Des décennies plus tard après le film, et encore plus depuis la parution du livre, les messages qu’ils portent sont (malheureusement) toujours d’actualité. Il se passe beaucoup de choses dans le long-métrage, ce qui le rend dynamique et captivant. C’est vraiment un grand film d’aventure !

Servi par un casting irréprochable, 20 000 lieues sous les mers permet d’être complètement immersif. Les personnages y sont parfaitement traités et surtout très bien joués. Mention spéciale évidemment pour le Capitaine Nemo qui est un personnage aussi repoussant par ses actions qu’intéressant par ce qu’il incarne. Le carré des acteurs se complète avec Ned Land, incarné par un Kirk Doublas cabotin et fier à bras, le professeur Pierre Aronnax qui finit petit à petit par tomber sous l’emprise de Némo, enfin avec Conseil, le domestique du professeur qui le suit presque aveuglément avant d’ouvrir les yeux.

Il est impossible de parler de ce film sans aborder sa réalisation. Hautement réussie, elle n’a rien à envier aux blockbusters actuels. C’est énorme, c’est varié, c’est vivant. Pour un film des années 1950, les effets visuels sont saisissants, surtout l’attaque du « monstre » sur le Nautilus qui vaut le détour.

20 000 lieues sous les mers est un film parfait à tout point de vue !