Trevor : la comédie musicale.

Réalisateur : Robin Abrams et Marc Bruni.
Scénariste : Dan Collins.
Producteur : Meredith Bennett, Jon Kamen, Jonathan Meyers et Dave Sirulnick.
Compositeur : Julianne Wick Davis.
Société de production : RadicalMedia et Walt Disney Pictures.
Distributeur : Disney+.
Sortie USA : 24 juin 2022.
Sortie française : 24 juin 2022.
Titre original : Trevor : the musical.
Durée : 1h56.
Budget : Inconnu.

Résumé.

Dans les années 1980, Trevor a 13 ans et possède une imagination débordante. Après un incident gênant au collège, le jeune adolescent cherche sa place et part à la découverte de lui-même.

En savoir plus.

Trevor : la comédie musicale est l’adaptation du court-métrage Trevor de Peggy Rajski (1995). Suite à ce court, l’association « The Trevor Project » a vu le jour, oeuvrant pour la santé mentale et la prévention du suicide chez les jeunes LGBTQ.

Holden Hagelberger, qui incarne Trevor, a été choisi parmi plus de 1300 candidats.

Notre critique de Trevor : la comédie musicale.

Après Hamilton, nous avons droit à un nouveau musical filmé afin d’en faire profiter le plus grand nombre.

Si on commence par le tout début, il est dommage que le panneau d’avertissement nous raconte limite la fin de l’histoire et donc on n’échappe à toute surprise. Pour le reste, l’intrigue est bien classique et c’est dommage d’avoir encore quelque chose qu’on a déjà-vu plusieurs fois dans d’autres productions cinématographiques ou télévisuelles, même si plus rarement en scénique. En effet, on suit la vie d’un jeune adolescent qui s’interroge sur sa sexualité sans réellement se l’avouer. Il se cherche même si rien ne laisse place aux doutes. Comme on se situe dans les années 1980, on sent que le sujet était encore tabou pour l’époque. Malheureusement, tout est prévisible et on ne ressent pas beaucoup d’émotions. Alors que le dernier acte offre une séquence pourtant bouleversante sur le papier, elle n’arrive pas à atteindre ce qu’il faudrait. De plus, le sujet de l’homosexualité n’est au final jamais mentionné, tournant autour du pot à la place.

Le point intéressant de ce spectacle repose sur son casting composé quasi majoritairement d’adolescents. S’ils s’en sortent bien, aucun ne sort clairement du lot, même son interprète principal qui peine à insuffler suffisamment de vie à son personnage. Trevor est un passionné de danse et de Diana Ross et il se questionne sur ce qu’il est et ce qu’il ressent. Attachant en apparence, ce n’est pourtant pas le cas sur scène mais c’est plus la faute à l’intrigue qui ne l’a pas suffisamment développé. Son entourage n’est guère plus travaillé, entre le gars populaire, le meilleur ami qui retourne sa veste en découvrant la vérité, les filles qui se moquent et la fille qui est amoureuse… Dommage de ne pas avoir plus creusé sur les rôles secondaires afin d’étoffer davantage le principal.

Comme nous sommes face à une comédie musicale, le répertoire était attendu au tournant. Sauf que le compositeur devait être peu inspiré car les chansons ne dégagent pas grand chose et proposent presque tout le temps le même style à part deux exceptions où la mélodie se veut plus dramatique. Aucune chanson ne marquera durablement les esprits. Même chose du côté de la mise en scène. Si les décors sont corrects et permettent de changer de lieu rapidement, les chorégraphies sont basiques voire approximative. Il n’y a pas non plus un travail sur l’éclairage qui vaut le détour. Quant à la captation vidéo, elle est trop simple également. Surtout, le fait d’avoir fixé le micro des artistes sur leur front déstabilise un peu, là où on est habitué à voir le micro au niveau de la joue.

Trevor : la comédie musicale se laisse regarder mais reste assez fade sur tous les aspects.