Réalisateur : Jim Sharman.
Scénariste : Jim Sharman et Richard O’Brien.
Producteur : John Goldstone, Lou Adler et Michael White.
Compositeur : Richard O’Brien.
Société de production : 20th Century Fox et Michael White Productions.
Distributeur : 20th Century Fox.
Sortie anglaise : 14 août 1975.
Sortie USA : 26 septembre 1975.
Sortie française : 14 avril 1976.
Titre original : The Rocky Horror Picture Show.
Durée : Inconnue.
Budget : 1,4 millions de dollars.
Recette mondiale : 113,8 millions de dollars.
Recette USA : 112,9 millions de dollars.
Entrées françaises : 612 170 entrées.
Résumé.
Après une panne de voiture, Janet et Brad trouvent refuge dans le manoir de Frank-N-Furter, un personnage très excentrique avec des domestiques tout aussi étranges.
Casting.
Dr Frank-N-Furter : Tim Curry (VF : Inconnue).
Janet Weiss : Susan Sarandon (VF : Inconnue).
Brad Majors : Barry Bostwick (VF : Inconnue).
Rocky Horror : Peter Hinwood (VF : Inconnue).
Riff Raff : Richard O’Brien (VF : Inconnue).
Magenta : Patricia Quinn (VF : Inconnue).
Columbia : Nell Campbell (VF : Inconnue).
Dr Everett V. Scott : Jonathan Adams (VF : Inconnue).
Eddie : Meat Loaf (VF : Inconnue).
Le criminologue : Charles Gray (VF : Inconnue).
Achats.
En savoir plus.
The Rocky Horror Picture Show est l’adaptation de la comédie musicale du même nom de Richard O’Brien de 1973.
Lors de sa sortie en salles, le film est un échec commercial. De ce fait, il fut recalé aux séances nocturnes mais un noyau de fans se créa et le mouvement s’amplifia en allant le revoir plusieurs fois. Les spectateurs venaient costumés pour voir le long-métrage et certains allaient jusqu’à reproduire les scènes devant l’écran en pleine projection. Avec le temps, le film s’éleva au rang de culte.
Afin de diminuer les coûts, des accessoires et des décors ont été repris d’anciennes productions de la Hammer, un studio spécialisé dans le cinéma d’horreur. Par exemple, le réservoir utilisé pour la naissance de Rocky vient du film The Revenge of Frankenstein de 1958.
Susan Sarandon venait rendre visite sur le plateau de tournage à son ami Tim Curry. Les producteurs lui ont alors demandé si elle voulait jouer dans le film. D’abord réticente, elle a finalement accepté.
Le tournage s’est déroulé d’octobre à décembre 1974 en Angleterre.
Notre critique de The Rocky Horror Picture Show.
Un film devenu culte mais vaut-il son rang si légendaire ?
On le dit d’entrée de jeu, ce long-métrage ne va pas plaire à tout le monde tant il est très particulier. Déjà, il ne faut pas vraiment y trouver un fil conducteur prenant (si tant est qu’il y en ait déjà un), ni de grandes émotions et encore moins des péripéties de folies. On est plus face à des enchaînements de tableaux avec des idées partant dans tous les sens qu’on s’y perd un peu et qu’il n’y a pas grand chose à retenir au final. Tantôt c’est un hommage au cinéma d’épouvante, tantôt à la science-fiction d’époque, puis à un mélange de plusieurs thèmes qu’on ne sait pas trop ce qu’on regarde. On est vraiment dans le style de film de série Z et il ne faut pas chercher plus loin. C’est plus un long-métrage qui se revendique mettre en avant les marginaux qui se retrouvent ensemble loin des préjugés. C’est aussi un film qui s’oriente beaucoup vers toutes les formes de sexualité et qui prend une importance de plus en plus présente dans l’histoire. Le pire est que l’ensemble était déjà à la limite du correct mais le dernier acte explose tout par sa médiocrité affligeante du grand n’importe quoi.
Sans dire que le casting est brillantissime, il faut reconnaître que chacun offre des personnages très étranges même si Tim Curry est celui qui sort le plus son épingle du jeu. Il incarne Frank, un protagoniste exubérant, sans aucune limite, une sorte de scientifique fou et violent dont l’esprit oscille entre déraillement et très posé. Il en est très inquiétant. Janet et Frank sont les deux personnages « normaux » qui vont petit à petit s’intégrer dans ce groupe farfelu. En effet, entre le domestique bossu très froid et renfermé, les excentriques Magenta et Columbia reines du spectacle et de la démesure, et Rocky, l’homme fort qui rend hommage à la créature de Frankenstein, il y en a pour tous les genres. Chacun pourra y avoir sa préférence mais aucun rôle n’évolue vraiment dans le film.
Il ne faut pas non plus s’attendre à une réalisation impressionnante mais elle a quelque chose de réfléchie quand même sur certains plans et donne une approche artistique intéressante. La présence d’un narrateur qui apparait permet d’entrecouper les séquences comme si une histoire nous était contée et l’idée est louable et donne la seule touche de sérieux au film. On sent aussi que le budget est restreint. Les décors sont ainsi assez vides et préfabriqués de bric et de broc. Cependant, les costumes et le maquillage ont une part importante sur la technicité du film. Forcément, comme c’est un film musical, on attend beaucoup de la bande originale. Les chansons sont assez éclectiques entre le rock qui bouge beaucoup et des mélodies plus calmes. Là aussi, tout est question de goût. Concernant le rythme des chansons, elles sont assez déséquilibrées car parfois on en a deux à la chaîne et d’autres moments où il n’y en a plus du tout avant de revenir tout d’un coup le temps d’un nouveau show.
The Rocky Horror Picture Show a quelque chose qui le sort du lot effectivement mais pas forcément pour ses hautes qualités quasi inexistantes.
