The Mandalorian.

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Résumé.

Le mandalorien, un chasseur de primes, se voit confier comme mission de tuer une personne. En découvrant que c’est un enfant, il décide de le protéger.

En savoir plus.

The Mandalorian se déroule cinq ans après Star Wars – Épisode VI : le retour du Jedi.

Dès novembre 2017, Disney annonce la création d’une série en prises de vues réelles dans la franchise Star Wars pour sa nouvelle plateforme Disney+. Quelques mois plus tard, Jon Favreau est annoncé comme producteur et scénariste.

En octobre 2018, est annoncé comme réalisateurs Dave Filoni, Taika Waititi (Thor : Ragnarok), Bryce Dallas Howard (actrice dans Jurassic World et Peter et Elliott le dragon), Deborah Chow (Mr Robot, Jessica Jones) et Rick Famuyiwa (Dope).

La saison 2 est en cours d’écriture en juillet 2019 alors que la saison 1 n’est même pas encore diffusée.

Afin de préserver le secret de la présence de « Baby Yoda », aucun produit dérivé n’était disponible à l’avance. C’est pourquoi les produits officiels n’arriveront que quelques semaines après la diffusion de la saison 1.

La saison 2 débute le 30 octobre 2020.

La saison 3 est en cours d’écriture dès avril 2020.

Notre critique de The Mandalorian – Saison 1.

Alors que la nouvelle trilogie vient de se terminer au cinéma, Disney+ avait pour production principale The Mandalorian, série tirée de la franchise Star Wars. Beaucoup de mystères l’entourait et très peu d’informations avait filtré.

Composé de huit épisodes, la première saison ne fait pas que poser les bases, elle développe une autre partie de l’univers. Se déroulant après l’Épisode VI : le retour du Jedi, on suit les aventures de « Mando », un chasseur de primes qui a pour mission de capturer, vivant ou mort, une personne de « 50 ans ». On ne va pas vous spoiler car cette personne a fait le tour du net depuis, devenant une icône de cette fin d’année : Baby Yoda. C’est la surprise du final du premier épisode.

De là s’ensuit des épisodes qui ne sont pas si indépendants que ça. Refusant de livrer l’enfant, étant traqué, Mando cherche de quoi s’enfuir et aussi gagner sa vie. Chaque épisode a son histoire tout en assurant un fil conducteur assez marqué, ne pouvant alors pas vraiment isoler une partie de son tout pour le voir à part. Le scénario est ainsi prenant, présentant les personnages en les faisant évoluer, revenir sur d’autres épisodes, assurant ainsi une continuité réussie.

L’ambiance proposée est parfaite, alternant les scènes de combats dynamiques avec des passages plus posées (à l’image du chapitre 4) tout en offrant du grand spectacle qui n’a rien à envier aux longs-métrages. On se laisse facilement embarquer et on a envie d’en découvrir davantage jusqu’à l’épisode final qui laisse entrevoir une saison 2 encore plus élevée.

The Mandalorian a donc pour héros principal un chasseur de primes. On s’attache rapidement à lui par son humanité, son passé (qu’on découvre petit à petit) et le credo des Mandaloriens comme le fait de ne jamais retirer son casque. Il n’est alors qu’une voix mais qui parvient à dégager suffisamment d’émotions, palliant l’absence de visage pour s’exprimer. Cara Dune incarne la stormtrooper déserteuse. Incarnant la guerrière, elle est un soutien de taille pour Mando sans tomber non plus dans le cliché de la femme soldat. Surtout, elle ne sert à aucune romance et ça c’est appréciable. Kuiil est un alien qui va aider le héros à maintes reprises et sa manière d’être le rend touchant. Le droïde IG-11 est bien différent de ce qu’on a déjà vu dans Star Wars et on arrive vite à éprouver quelque chose pour lui, surtout dans le dernier épisode où on le découvre sous un nouveau jour. Greef Karga qui dirige la Guilde est retord mais avec des valeurs, faisant de lui un gentil méchant. Enfin, l’antagoniste est Moff Gideon, avec une certaine prestance et un charisme digne d’un grand vilain.

Mais comment ne pas évoquer le personnage qui va devenir culte, l’atout charme de cette série et qui fera chavirer les cœurs : Baby Yoda. Même s’il n’a aucun nom dans la série, c’est le nom que tout le monde lui donne parmi les spectateurs. Mignon à souhait, le personnage possède énormément de potentiel, tout simplement car malgré ses 50 ans, c’est encore un enfant. Surtout, il possède des pouvoirs… de Jedi : déplacement d’objets, soins… Un enfant surpuissant mais qui ne sait pas encore trop ce qu’il fait. Il ne parle pas, le rendant alors encore plus craquant car tout passe par ses yeux et ses oreilles. Surtout, il apporte la touche comique à la série sans trop en faire. Sa simple présence, ses simples réactions, suffisant à faire rire sans être dans la caricature de l’humour. On se doute que la saison 2 va encore plus explorer ce qu’il est et on pourrait donc en découvrir plus sur l’espèce qu’a été Yoda.

Chaque chapitre de la série a son propre réalisateur. Malgré l’approche de chacun, on reste dans un univers cohérent et un style identique. Techniquement, c’est propre, c’est beau, c’est parfait. On sent que le budget est présent derrière avec des effets visuels convaincants, de vrais décors (et variés qui plus est) et le charme de retrouver Baby Yoda sous forme de marionnette, le rendant ainsi beaucoup plus réel que s’il était en images de synthèse. La bande originale est également de bonne facture avec un thème principal simple mais percutant.

La saison 1 de The Mandalorian tient toutes ses promesses, ayant réussi à garder un secret intact sur son personnage central et qui fait de cette série une grande surprise de 2019. La saison 2 va donc encore explorer ce concept et on espère en découvrir bien plus sur Baby Yoda.

Notre critique de The Mandalorian – Saison 2.

Après une première saison de haute qualité, forcément on avait hâte de voir la suite.

Commençons par le négatif. Tout d’abord, on sent une espèce de redondance par rapport à la première saison, avec un épisode pour une histoire spécifique, parfois même bouche-trou, avec un personnage en plus qui intègre l’univers. Cela va même jusqu’à ramener les personnages de la saison 1 pour intégrer petit à petit l’équipe du Mandalorien. Il y a donc des épisodes qui ont un petit coup de mou dans le rythme général qui n’offre pas toujours un grand intérêt. Voilà, on a fait le tour du négatif.

Car côté positif, quelle claque sur la deuxième partie de saison ! Toutes les histoires s’enchaînent vraiment, donnant une obsession grandissante jusqu’à aboutir à des scénarios de folie qui surprennent tout le monde. Tout l’univers Star Wars est relié avec de multiples références qui sauront faire plaisir aux fans mais aussi intéressés les profanes par un enrichissement important. Les épisodes apportent alors bien plus d’émotions, apportant même les larmes aux bords des yeux à travers des scènes de toute beauté qui marqueront encore plus la qualité de la saison.

En effet, des émotions, il y en a pas mal. On passe de la surprise à la joie, en passant par l’inquiétude et l’angoisse. Des hauts et des bas très réussis pour maintenir un intérêt de grande ampleur. Que dire de l’épisode 5, qui aura mis tout le monde d’accord sur le potentiel impressionnant de la franchise Star Wars. Concernant l’ultime épisode, c’est l’ultime claque, au-delà de l’émotion, mais aussi pour la surprise qu’elle procure qu’on ne voyait absolument pas venir.

Le casting est toujours aussi excellent aussi bien dans les anciens qui reviennent mais aussi sur les nouveaux qui crèvent l’écran et qui vont marquer les esprits. Tellement que certains ont droit de revenir dans d’autres séries dérivées. Si on s’attarde sur le Mandalorien, il arrive à être encore plus touchant malgré son armure. On le sent encore plus humain, encore plus attaché à l’Enfant. Surtout, Pedro Pascal livre une très belle interprétation. Concernant « Baby Yoda », il est toujours aussi mignon, impossible de ne pas craquer pour lui. Surtout, on en découvre bien plus sur lui, sur son passé, son futur mais aussi… son prénom !

La qualité de la réalisation est toujours au rendez-vous, alors que les différents épisodes n’ont pas toujours la même personne derrière la caméra. On a une unité visuelle, de rythme, mais aussi parfois des chefs d’œuvres (telle l’épisode 5, oui encore lui). La qualité des effets visuels est digne du cinéma comme toute la saison en fait. On en prend plein les yeux, aussi bien dans les décors variés que dans les vols spatiaux. Même chose pour les musiques, toujours aussi présentes et apportant une ambiance immersive supplémentaire.

Si la première moitié de saison est un peu en retrait, la seconde partie relève tellement le niveau qu’elle l’emporte très loin. Cette saison 2 de The Mandalorian appuie encore la qualité de cette série, fer de lance de Disney+, mais qui offre aussi un avenir radieux à la franchise Star Wars si la qualité est la même.

Notre critique de The Mandalorian – Saison 3.

Alors que cela faisait déjà deux saisons qu’on tournait autour de la relation entre Din et Grogu, on se demandait ce qu’on allait bien pouvoir découvrir dans cette saison.

On explore enfin davantage l’univers de Star Wars et plus particulièrement sur les mandaloriens, ce qui est un peu le titre de la série. De ce point de vue là, c’est assez prenant car on découvre vraiment leur culture, leur mode de vie, leur costume ainsi que leur monde. On dit enfin au revoir à l’Ordre Jedi et ça fait du bien d’avoir du renouveau. Le peuple mandalorien veut retrouver son monde et ça donne une bonne thématique de voir des gens voulant retrouver leur foyer d’origine ainsi que le fait d’être des parias ou des mercenaires pour vivre. On voit même deux types de clans entre ceux respectant le credo à la lettre mais aussi ceux qui se veulent plus libres. C’est presque un parallèle avec la religion et la manière de pratiquer ses croyances.

Néanmoins, la saison va aussi poser les bases du retour de l’Empire, ou plutôt de ceux qui veulent faire renaître un nouvel ordre. L’idée est intéressante mais met du temps à s’installer avant de prendre son essor sur les derniers épisodes. On pourrait ainsi regretter un déséquilibrage global de la saison qui peine par moment à convaincre suffisamment. Non pas par une mauvaise qualité d’écriture mais par un manque d’engouement. Certaines intrigues sont peu captivantes ou tirent trop en longueur. Les relations politiques sont aussi utilisées mais pas à leur juste mesure, comme si les scénaristes tentaient d’aller sur le chemin de la série Andor. Cette troisième saison diffère, ni en bien ni en mal car le renouveau est positif mais le traitement est un peu négatif. Ce sont les deux derniers épisodes qui donnent plus d’intensité car on sent que la saison 4 se prépare pour apporter quelque chose de plus grand.

La force de cette série repose sur la relation entre Din et Grogu. Alors qu’elle était très bien exploitée jusque là, cette saison peut décevoir sur ce sujet. Si quelques passages sont amusants entre les deux, les scénaristes semblent à cours d’idées sur ce qu’ils peuvent faire entre eux. Au point que Grogu prend de moins en moins de place et donne lieux à quelques questionnements, comme le fait que Din l’emmène sur une zone à risques remplie de dangers alors qu’il passe son temps à le protéger et à le repousser s’il s’approche d’un danger. Paradoxale. Surtout que l’apprenti Jedi, bien qu’il ait renoncé à l’entraînement auprès de Luke, ne semble plus beaucoup utilisé ses facultés psychiques autre que pour attraper de la nourriture. Quant à Din, il veut retrouver sa place à Mandalore et reprendre le droit chemin du credo. On voit bien là l’homme plein de valeurs qui est porté par sa Foi. Cependant, la figure « paternelle » qu’il incarnait est un peu plus mis en retrait.

En réalité, cette saison met surtout en avant Bo-Katan. De personnage secondaire elle devient personnage principal et vole presque la vedette à Din. Elle veut renouer son peuple et n’hésite pas à prendre tous les risques ainsi que d’user de diplomatie pour refonder son monde. Le binôme qu’elle forme avec Din est intéressant car ils se respectent et c’est d’autant plus amusant de la voir elle à visage découvert et son ami toujours casqué, chacun comprenant parfaitement l’autre. On apprécie aussi la présence de la Forgeronne, charismatique malgré son casque, qui impose le respect aux autres et qui fait figure d’autorité. Du côté des antagonistes, on voit que l’Empire reste encore dans certaines têtes mais la nouvelle manque d’envergure malgré son potentiel tandis que le retour de Gideon était prévisible mais il nous offre toujours une présence remarquable et pesante, rappelant par moment Dark Vador.

La réalisation n’apporte rien de bien nouveau ici. On alterne toujours entre décors virtuels et ceux réellement tournés en extérieur mais d’un point de vue mise en scène, on reste sur notre faim. Là où certains épisodes des autres saisons sont devenus mémorable, ici tout est plus lisse et classique. Les effets visuels sont toujours aussi réussis et on apprécie grandement la bataille aérienne qui est assez belle à voir dans sa chorégraphie. Grogu (ainsi que d’autres créatures) est toujours une marionnette mais curieusement, on le sent davantage ici dans certains de ses mouvements qui se veulent plus rigides ou manquant de crédibilité lorsqu’il se déplace au sol.

La saison 3 de The Mandalorian s’offre une nouvelle approche mais qui semble servir de transition pour une prochaine saison qui, on l’espère, sera plus aboutie.