The Crow 3 : Salvation.

Réalisateur : Bharat Nalluri.
Scénariste : Chip Johannessen.
Producteur : Alessandro Camon, Jeff Most et Edward R. Pressman.
Compositeur : Marco Beltrami.
Société de production : Fallen Bird Productions Inc., IMF Internationale Medien und Film GmbH & Co. Produktions KG, Image Comics, Jeff Most Productions et Pacifica Film Distribution.
Distributeur : Dimension Films.
Sortie USA : 23 janvier 2000 (directement en vidéo).
Sortie française : 28 juin 2000.
Titre original : The Crow 3 : Salvation.
Durée : 1h38.
Budget : 10 millions de dollars.
Recette mondiale : Inconnue.
Recette USA : Inconnue.
Entrées françaises : 48 532 entrées.

Résumé.

Après avoir été exécuté pour le meurtre de sa petite amie, Alex Corvis ressuscite et cherche à rétablir la vérité, étant innocent.

En savoir plus.

The Crow 3 : Salvation est la suite de The Crow et The Crow : la cité des anges, adaptation des comics du même nom de James O’Barr publiés en 1989.

Rob Zombie a été envisagé comme réalisateur et scénariste.

Le film est sorti directement en vidéo suite à des projections tests décevantes.

Le tournage s’est déroulé dans l’Utah.

Notre critique de The Crow 3 : Salvation.

Après une suite qui a été une catastrophe, faire une nouvelle suite est un pari suicidaire.

On peut déjà reconnaître que c’est moins une purge que le film précédent. Pour le reste, ce n’est quand même pas une réussite. On est dans la continuité de la quête vengeresse après une magouille bien trop classique et un peu tirée par les cheveux. Il n’y a rien à vraiment retenir du scénario qui est prévisible et dénué d’émotion. Il y a aussi une forme d’approfondissement des pouvoirs du corbeau. En plus de l’invincibilité, le don de vision est bien plus développé ici mais surtout, le héros a maintenant la possibilité de se transformer en corbeau pour se déplacer. Un peu plus de fantastique mais qui n’est pas pour autant de qualité. Enfin, les dialogues du film ne sont guère reluisants quand ils ne virent pas dans les phrases creuses et les répliques moralisatrices faciles.

L’autre point positif du film est que l’acteur principal est déjà plus convaincant que celui du deuxième opus. En revanche, il ne faut quand même pas s’attendre à un grand jeu mémorable. Concernant le personnage, rien d’exceptionnel. C’est le gros bras qui veut tuer tout le monde tout en menant une pseudo enquête dont ses visions lui donnent tous les indices. On ne s’attache pas du tout à lui et son passif amoureux n’apporte rien de concret. Kirsten Dunst est la touche féminine du film. Son interprétation n’est pas de haute qualité. Il faut dire aussi que son personnage ne sert qu’à pleurer et à se lamenter, un rôle quasi inutile. Quant aux antagonistes, ils sont moins caricaturaux que les deux opus précédents mais ce sont juste des policiers corrompus qui se ressemblent tous.

Dans le jeu des comparatifs, le premier film avait une esthétique intéressante, le second a fait une sorte de copier/coller raté, alors on était curieux de voir ce qu’on aurait ici. En réalité, on n’a rien d’original. En effet, c’est trop simple et classique sans direction artistique marquante. Il n’y a pas de travail sur les couleurs ou l’éclairage et il n’y a que de très rares plans qui se veulent un chouillas plus recherché mais qui font tâches parmi le reste. Les effets visuels sont en revanche bâclés de même que le sang utilisé qui fait plus peinture que liquide corporelle. Enfin, la bande originale reprend le style du second, à savoir du métal qui fait mal aux oreilles car pas du tout en adéquation avec les images et donnant alors un contraste choquant. Par chance, les autres musiques apportent une petite ambiance appréciable même si elles ne sont pas transcendantes.

The Crow 3 : Salvation relève un peu le niveau mais ce n’est pas encore ça.