Créateur : Jon Favreau.
Réalisateur : Robert Rodriguez, Steph Green, Kevin Tancharoen, Bryce Dallas Howard et Dave Filoni.
Scénariste : Jon Favreau,
Producteur : Jon Favreau, Dave Filoni et Robert Rodriguez.
Compositeur : Ludwig Göransson.
Société de production : Lucasfilm.
Distributeur : Disney+.
Première diffusion USA : 29 décembre 2021.
Première diffusion française : 29 décembre 2021.
Période : 2021.
Titre original : The book of Boba Fett.
Durée moyenne d’un épisode : 45min.
Nombre de saisons : 1 saison.
Nombre d’épisodes : 7 épisodes.
Résumé.
Boba Fett et Fennec Shand reviennent à Tatooine pour reprendre le contrôle des terres autrefois dirigées par Jabba le Hutt et son syndicat du crime.
Casting.
Boba Fett : Temuera Morrison (VF : Bruno Dubernat).
Fennec Shand : Ming-Na Wen (VF : Diane Dassigny).
Le Mandalorien / Din Djarin : Pedro Pascal (VF : Dominique Guillo).
8D8 : Matt Berry (VF : Laurent Gris).
Garsa Fwip : Jennifer Beals (VF : Flora Brunier).
Drash : Sophie Thatcher (VF : Zina Khakhoulia).
Skad : Jordan Bolger (VF : Léo Faure).
Cobb Vanth : Timothy Olyphant (VF : Stéphane Roux).
Ahsoka Tano : Rosario Dawson (VF : Olivia Luccioni).
Luke Skywalker : Mark Hamill (VF : Gauthier Battoue).
Cad Bane : Corey Burton (VF : Vincent Violette).
En savoir plus.
Le livre de Boba Fett est annoncé dans la scène post-générique du dernier épisode de la saison 2 de The Mandalorian en décembre 2020.
Notre critique de Le livre de Boba Fett.
Spin-off de The Mandalorian, on s’attend donc à approfondir l’univers de Star Wars. Surtout, en la personne de Boba Fett, personnage culte de la franchise alors qu’on le voyait à peine, c’est aussi le risque de casser un mythe.
Après un premier épisode qui explique comment il a survécu avec une facilité scénaristique navrante, l’épisode suivant confirme qu’effectivement l’attrait pour cette série retombe très vite. Le scénario peine à décoller et à offrir quelque chose de vraiment prenant. Tout est trop calme, ambiance western pesante et on a l’impression que la série peine à trouver de la substance pour en faire quelque chose de grand. Le pire revient à l’épisode 3 qui semble totalement à part dans ce qu’on a vu de Star Wars avec ce qui sera appelé par les fans « les Power Rangers ». On sent qu’on vire vers le naufrage. Même si on alterne entre passé de Boba Fett et présent, c’est comme s’il n’y avait finalement rien à raconter sur lui et que les scénaristes perdaient le concept. De ce fait, ils préfèrent s’attarder sur une prise de contrôle peu passionnante, de trahisons faciles et de création d’un groupe qui n’a pas d’énorme intérêt.
Il faudra finalement attendre l’épisode 5 pour regagner énormément d’engouement. En effet, c’est le retour du Mandalorien. Comme si les scénaristes, à court d’idées, préféraient revenir à l’essentiel pour en plus livrer un épisode d’anthologie qui marque les esprits. Le comble, c’est un épisode où on ne voit même pas Boba Fett dans sa propre série. La qualité persiste également dans l’épisode 6 qui va enflammer les gens tant l’écriture est excellente pour encore une fois, même si c’est du fan service, offrir une histoire émouvante et tellement intense. À souligner que Boba fera ici un caméo (qui, on le rappelle, est normalement sa série). Enfin, l’épisode final est plus là pour régler tous les arcs scénaristiques avec une bataille interminable mais finalement peu prenante à l’exception de quelques scènes. En clair, il était temps que ça se termine et qu’on puisse retrouver notre série The Mandalorian, plutôt que cette « saison 2.5 ».
On le disait, Boba Fett a traversé les décennies et se centrer sur lui pour une série est à double tranchant. On trouve que c’est le côté lisse qui se présente. Tout le charisme du personnage, toute son aura, semblent s’évaporer et cassent l’image qu’on se faisait de lui. Même s’il y a une forme de rédemption et d’évolution dans les premiers épisodes, c’est quelque chose qui ne prend pas suffisamment. Surtout que son acteur n’arrive pas à apporter quelque chose, se voulant mono-expressif, là où son comparse Din Djarin, pourtant portant un casque en permanence, arrive à être plus attachant. À ses côtés, on a Fennec qui n’arrive pas à gagner en épaisseur et qui semble être là uniquement pour être « les bras ». Concernant les autres protagonistes, on retrouve des anciens mais aussi des nouveaux qui parleront grandement aux fans de la saga (avec ses séries dérivées). Pour eux, ce sera quelque chose d’énorme mais pour celui qui n’est pas aussi assidu, l’intérêt n’est pas la même et on n’aura finalement peu le temps de les découvrir que c’est déjà fini. Néanmoins, le nouvel antagoniste a bien plus de classe que le héros de la série. On termine avec le retour de l’adorable Grogu qui a gagné en compétences et qui fera encore fondre les cœurs, sans compter qu’il est entouré de Jedi cette fois-ci pour le guider.
À la réalisation, on retrouve la même équipe que pour The Mandalorian. Ainsi, peu de surprises véritables si ce n’est que Robert Rodriguez déçoit (surtout avec l’épisode 3) où il semble vouloir mettre de l’action partout mais sans grande mise en scène. En revanche, on salue évidemment le travail de Dave Filoni (épisode 6) mais surtout la grande claque que nous donne Bryce Dallas Howard avec l’épisode 5 où on espère qu’elle aura un jour la chance de réaliser un long-métrage Star Wars tant elle a un style épatant en usant de choses simples mais tellement bien gérées que ça en fait sûrement le meilleur épisode de cette série. Dans l’ensemble, la saison continue d’avoir de bons effets visuels avec beaucoup de décors réels pour Tatooine mais c’est aussi ce qui va nous enfermer trop dans le même lieu qu’on commence à bien connaître. Il y a un manque de diversité et ce n’est que grâce au Mandalorien qu’on peut changer de planète et donc nous changer d’ambiance. On termine avec une bande originale agréable et le retour de mélodies cultes, sans compter une chanson de générique de fin envoûtante.
Le livre de Boba Fett est un spin-off bancal qui ne doit son salut que par le retour du Mandalorien et de Grogu. C’était un pari risqué mais finalement peu payant.