C’est dans les locaux de Disney France à Paris que Disney-Planet a rendez-vous aujourd’hui.
L’occasion pour nous de découvrir en avant-première le film Disney Nature Au royaume des singes et d’en apprendre d’avantages sur les conditions de tournages grâce a la Masterclass qui s’en est suivi en compagnie du réalisateur Mark Linfield et de la Primatologue Emmanuelle Grundmann.
Mark Linfiel n’en est pas à son premier coup d’essai en matière de film documentaire. Il a en effet participé à Chimpanzés et à Un jour sur terre pour Disney Nature.
C’est d’ailleurs la filiale environnementale de la Walt Disney Company qui demanda à Mark s’il n’avait pas une autre idée de sujet pour un prochain film. Sans hésiter, le réalisateur pour qui » le cinéma est un moyen incroyable d’emmener les gens dans des endroits où ils n’iront jamais » propose alors le Sri Lanka, une contrée qu’il connait bien pour y avoir tourné 18 ans auparavant et qu’il décrit comme étant idéale pour filmer.
Pour donner vie au documentaire, Mark explique qu’il a fallu trouver des personnages. Pour lui, les singes sont les meilleurs personnages qu’il ait rencontrés. Joueurs, paresseux ou encore dominant, chaque singe a son propre caractère, un caractère et un comportement parfois proche de celui des humains ce qui permet de s’identifier facilement et de créer des histoires.
Pour le personnage principal, l’équipe avait besoin d’une femelle en bas de l’échelle sociale des macaques à toques. Après un casting de plusieurs mois, 30 couples de singes ont été retenus avant que l’étau ne se resserre sur la jeune Maya, 8 ans, dont le carré blond a séduit l’équipe : « Elle se distinguait parmi les animaux pourtant déjà très distinctifs. Mais ce n’étaient pas seulement ses cheveux blonds et ses trois taches sur le museau qui la différenciaient du reste du groupe, c’était surtout son attitude. Des le départ, il était évident qu’elle avait une histoire à raconté. Elle avait tout d’une héroïne de cinéma ».
Des acteurs « faciles à aimer » qui sont cependant plus difficiles à mettre en scène que les humains. Point de répétition ou de scripts, l’équipe du film a dû faire preuve de patience et d’ingéniosité pour tourner les scènes du film.
C’est notamment grâce à Wolfgans Dittus, un primatologue qui avait déjà travaillé et filmer Maya, et aux scientifiques locaux, que le réalisateur a pu connaitre les habitudes des singes pour être la au bon moment et approcher les primates tout en préservant leur naturel face caméra.
Mark raconte que l’équipe de tournage était assez petite et qu’ils passaient énormément de temps ensemble contrairement aux grosses productions hollywoodiennes où les équipes sont immenses pour une courte durée de tournage.
C’est ainsi que durant 1000 jours, 7 jours sur 7 et 14h par jours, Mark et ses équipes ont pu filmer des scènes aussi incroyables que l’intrusion des singes dans une cuisine ou l’envol de termites ailés. Cette dernière séquence est d’ailleurs l’une des scènes préférées du réalisateur : « Ça fait très longtemps que j’envisageais d’avoir cette scène, mais je n’avais pas réussis jusqu’à présent ».
L’équipe a également pu filmer des ours à l’aide de caméra capable de transmettre des images à travers les murs des grottes. Des scènes dangereuses, puisqu’ils se sont fait surprendre par un ours lors de la pose d’une camera, mais aussi émouvante lorsque l’on découvre une maman ours hydrater ses petits à l’aide de sa salive. Le réalisateur précise qu’ 6 mois de travail ont été nécessaires pour seulement 1m30 d’images .
Pour finir, Mark Linfield rappelle la portée écologique du film, en précisant notamment que la déforestation amène les singes à se rapprocher des villes, mais il affirme que sa première motivation était de faire naitre dans les populations un certain respect et un amour des singes. Un pari qui, après avoir visionné le film, nous semble totalement réussi !
