Qui veut la peau de Roger Rabbit ?

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Affiche Poster Qui veut la peau de Roger Rabbit who framed Disney Touchstone Pictures

Réalisation : Robert Zemeckis.
Scénario : Jeffrey Price et Peter S. Seaman.
Producteur : Steven Spielberg, Frank Marshall, Robert Watts et Kathleen Kennedy.
Compositeur : Alan Silvestri.
Sociétés de production : Touchstone Pictures, Amblin Entertainment, Silver Screen Partners.
Distributeur : Buena Vista Pictures.
Sortie USA : 22 juin 1988.
Sortie française : 18 octobre 1988.
Titre original : Who Framed Roger Rabbit ?
Durée : 1h43.
Budget : 70 millions de dollars.
Recette Mondiale : 330 millions de dollars.
Recette USA : 156 millions de dollars.
Entrées Françaises : 5,8 millions d’entrées.

Résumé.

Roger Rabbit est une ancienne star du cinéma d’animation. Sur les tournages, il est préoccupé par une éventuelle infidélité de sa femme : Jessica Rabbit. Un détective privé, Eddie Valiant, mène l’enquête et découvre une histoire plus grande encore : le meurtre d’Arvin Acmé dont le seul suspect est…Roger Rabbit.

Casting.

Roger Rabbit : Charles Fleischer (VF : Luq Hamet).
Eddie Valiant : Bob Hoskins (VF : Marc de Georgi).
Jessica Rabbit : Kathleen Turner et au chant Amy Irving (VF : Tania Torrens).
Juge DeMort : Christopher Lloyd (VF : Pierre Hatet).

Achats.


En savoir plus.

L’histoire est tirée d’un roman de Gary K. Wolf en 1981. Un animateur du film Rox et Rouky, Darrell Van Citters, propose cette idée aux studios Disney qui est emballé par le projet. Dans le livre, Roger Rabbit est accusé du meurtre d’un producteur et se trouve à son tour assassiné. Il réapparaît en fantôme et demande au détective Eddie Valiant de mener l’enquête.

Une quarantaine de versions du scénario virent alors le jour avec des interactions réduites entre les toons et les acteurs. Terry Gilliam fut contacté pour ce projet mais il a refusé l’offre, ce qu’il regrettera des années plus tard. Robert Zemekis est approché en 1982 pour réaliser le projet. En s’associant avec Steven Spielberg pour avoir d’autres financements, les studios Disney jugent toujours trop élevé le budget du film (50 millions de dollars). Le talentueux réalisateur de Les Dents de la Mer décide d’améliorer encore l’interaction entre animation et prises de vue réelles, ce qu’approuve grandement Zemekis.

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En 1985, Zemekis devient officiellement réalisateur du film. Il décide d’engager Richard Williams pour la partie animation. Pour une offre de 100 000 dollars, celui-ci fait une vidéo-test très courte entre Eddie Valiant (incarné à ce moment par Peter Renaday) et des toons. Disney est enthousiaste et donne carte blanche à Zemekis en augmentant le budget.

De son côté, Spielberg a pour tâche de rameuter des personnages appartenant à d’autres studios. Il y arrive tant bien que mal avec des temps de présences identiques entre les toons. Les voix de Daffy Duck/Bubs Bunny (Mel Blanc) et de Betty Boop (Mae Questel) sont de retour après avoir incarné leurs personnages respectifs dans les années 1930 (soit cinquante ans auparavant). Casper et Popeye (entre autres) auraient pu être de l’aventure si leurs studios respectifs avaient accepté de les prêter.

Le scénario définitif voit alors le jour en modifiant des passages du roman. Le film aura connu plusieurs titres : Murder in Toontown, Toons, Dead Toons Don’t Pay Bills, Eddie Goes to Toontown

Si le méchant du film est le juge DeMort, ce ne fut pas le cas au début. Jessica Rabbit et même Bébé Herman ont été envisagés dans des versions du scénario. De plus, le juge DeMort devait avoir un lien avec le film Bambi en incarnant le chasseur qui tue la mère du faon.

Le 2 Décembre 1986 débutent les sept mois de tournage du film. Des marionnettes, des poupées, des bras robotisés…ont été utilisés pour aider les acteurs à travailler avec des personnages imaginaires. Charles Fleischer, la voix de Roger Rabbit qui officiait derrière les caméras, a même été jusqu’à s’habiller avec des oreilles de lapin, des gants et une salopette pour donner la réplique aux acteurs.

L’animation aura nécessité quatorze mois entre les studios Disney en Californie et les studios de Williams en Angleterre. 326 animateurs furent mobilisés pour les 82 080 images dessinées.

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A cause des allusions sexuelles, les studios Disney souhaitaient ne pas sortir le film sous le nom de Walt Disney Pictures. Ils l’attribuent donc aux studios Touchston Pictures, filiale leur appartenant pour des films plus matures.

Les voix françaises de Roger Rabbit et du juge DeMort avaient déjà travaillé ensemble dans Retour vers le futur (Doc et Marty). Pour rester dans ce film (réalisé également par Zemekis), quand Marty récupère l’almanach dans le tunnel, ce même tunnel est également présent dans Qui veut la peau de Roger Rabbit ? et  mène à la ville des Toons.

Le succès du film a permis à la franchise de perdurer à travers trois courts-métrages diffusés avant un film au cinéma (ce qui n’était pas arrivé depuis 1965) : Bobo-bidon, Lapin-Lopping et Panique au pique-nique. Il fut question quelques temps après de faire une suite au long-métrage. L’histoire devait être un préquel (intitulé Roger Rabbit: The Toon Platoon) et montrer Roger Rabbit recherchant sa mère et qui fait la rencontre de Jessica, le tout sur un fond de Seconde Guerre Mondiale. L’idée fut abandonnée pour mieux se concentrer sur l’ascension de Roger et un nouveau scénario fut proposé. Des différents se sont posés sur les méthodes d’animation à utiliser et progressivement la suite fut oubliée. Cependant, Zemekis est toujours intéressé pour la faire et dans les années 2010, le film serait toujours en projet avec la proposition d’un nouveau scénario aux studios Disney.

Après avoir vu le film, le jeune fils de Bob Hoskins (Eddie Valiant) ne lui a plus adressé la parole. Quand il lui a demandé la raison, son fils lui a répondu qu’il avait travaillé avec des toons dont Buggs Bunny et qu’il ne lui a même pas présenté.

Notre critique de Qui veut la peau de Roger Rabbit ?

Qui veut la peau de Roger Rabbit ? est sans conteste une prouesse technique pour l’époque et reste encore à ce jour une référence.

image qui veut peau roger rabbit who framed
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L’histoire se veut originale sur un fond d’Hollywood à l’âge d’or de l’animation. Aucun temps mort dans ce film où se succèdent les gags et les références au cinéma. Nous sommes pris dans cette enquête policière pour retrouver le meurtrier avec tout l’humour apporté par les toons pour détendre l’atmosphère.

Car si Roger Rabbit est le coeur du film avec ses facéties et ses capacités de toon, Eddie Valiant, éternel bougon qui déteste les toons, apporte lui aussi une touche d’humour. Sans compter les différents personnages de plusieurs productions telle que la Warner. C’est un plaisir de retrouver les plus célèbres personnages du cinéma d’animation s’échanger quelques répliques.

image qui veut peau roger rabbit who framed
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La prouesse technique de mélanger l’animation 2D et les acteurs réels sublime le film et donne une interactivité nouvelle appréciable. Zemekis et ses équipes ont fait un travail admirable malgré quelques petites erreurs facilement pardonnables. Le personnage de Roger Rabbit possède une voix reconnaissable et qui colle parfaitement au personnage. L’univers sonore est très bien travaillé avec une belle bande originale d’Alan Silvestri.

Qui veut la peau de Roger Rabbit ? est un film à voir absolument pour sa qualité scénaristique et technique, le tout dans un univers qui rassemble les générations autour de personnages cultes.

La note de Fabien


Une merveille de mélange entre l'animation et le monde réel !Qui veut la peau de Roger Rabbit ?