Réalisateur : Ridley Scott.
Scénariste : Damon Lindelof et Jon Spaihts.
Producteur : Ridley Scott, Tony Scott, Walter Hill et David Giler.
Compositeur : Marc Streitenfeld.
Société de production : 20th Century Fox, Dune Entertainment, Scott Free Productions et Brandywine Productions.
Distributeur : 20th Century Fox.
Sortie USA : 8 juin 2012.
Sortie française : 30 mai 2012.
Titre original : Prometheus.
Durée : 2h04.
Budget : 130 millions de dollars.
Recette mondiale : 403,4 millions de dollars.
Recette USA : 126,5 millions de dollars.
Entrées françaises : 1 837 125 entrées.
Résumé.
Un équipage a pour mission de découvrir la présence d’une vie alien sur une autre planète qui aurait pu donner les origines de l’humanité sur Terre.
Casting.
David : Michael Fassbender (VF : Jean-Pierre Michael).
Elizabeth Shaw : Noomi Rapace (VF : Julie Dumas).
Meredith Vickers : Charlize Theron (VF : Catherine Le Hénan).
Capitaine Janek : Idris Elba (VF : Frantz Confiac).
Peter Weyland : Guy Pearce (VF : Philippe Crubézy).
Charlie Holloway : Logan Marshall-Green (VF : Damien Ferrette).
Milburn : Rafe Spall (VF : Daniel Lafourcade).
Fifield : Sean Harris (VF : Emmanuel Karsen).
Ford : Kate Dickie (VF : Yumi Fujimori).
Chance : Emun Elliott (VF : Alexandre Cross).
Ravel : Benedict Wong (VF : Luc Boulad).
Achats.
En savoir plus.
Prometheus fait partie de la franchise Alien : Alien, le 8ème passager, Alien, le retour, Alien 3 et Alien : la résurrection.
En juin 2009, un prequel à la saga est envisagé. La Fox accepte à la condition que ce soit Ridley Scott au poste de réalisateur. Certains éléments d’Alien, le 8ème passager trouveront avec Prometheus une origine tout en posant de nouvelles bases à l’univers.
Paradis a été pendant un temps le titre du film.
Anne Hathaway, Natalie Portman, Olivia Wilde et Gemma Arterton ont été envisagées pour le rôle d’Elizabeth Shaw ; Michelle Yeoh et Angelina Jolie pour celui de Meredith Vickers ; James Franco pour celui de Holloway.
Le film contient 1300 plans d’effets numériques.
Ridley Scott réalise ici son premier film en 3D.
Le tournage s’est déroulé de mars à juin 2011 en Angleterre, en Écosse, en Islande et en Espagne.
Notre critique de Prometheus.
Après une franchise qui avait des points forts mais aussi des points faibles, comment relancer l’intrigue d’Alien ? Le prequel est souvent la solution.
Oui mais Prometheus va au-delà. Nous sommes toujours dans une ambiance pesante et remplie de mystère avec sa pointe horrifique arrivant vers la fin mais le film aborde le thème de l’origine de l’humanité. Thèse qui circule, et si nous avions été créés par une civilisation lointaine ? Nous partons donc vers ce message philosophique et scientifique que l’héroïne principale incarne. Une quête mystique où se pose également la question de la Foi et des croyances : avons-nous besoin de la réponse ? Doit-on avoir peur de ce qu’on va découvrir ? Des questions posées implicitement même si cela aurait été bénéfique qu’elles soient encore plus approfondies.
Nous sommes également dans la science-fiction et on est gâté par la sobriété proposée. On est sur une autre planète très austère ainsi qu’à l’intérieur d’une structure étrange sans oublier l’intérieur du vaisseau. Uniquement trois lieux qui nous rappellent dans quel genre de film on est et cela est bien suffisant. Il n’y a rien de tape à l’œil et des grands espaces. On est plutôt dans le confinement, un peu comme l’esprit de Alien, le 8ème passager. Sauf qu’ici, il n’y a pas une grande créature qui cherche à tuer tout le monde. Enfin, on va dire que ça arrive tard dans le film, laissant plus de place aux dialogues. Sinon, la technologie est beaucoup plus élaborée que ce qu’on a vu dans la saga jusqu’à présent.
Il ne faut pas oublier non plus qu’on est dans la franchise Alien. Bien que l’histoire se passe quelques décennies plus tôt que le premier film, la dernière partie de Prometheus rattrape l’univers qu’on connaissait. On retrouve ainsi le « space jockey », cette créature dans l’armure associée à une grande machine, qui trouve ici son origine. On y découvre également les prémisses de l’apparition de l’alien même si le film laisse encore des questions en suspens qui sous-entend qu’une suite y répondra.
Pour une fois, tout le casting est nouveau et on ne retrouve donc pas Ripley qui était l’héroïne de la saga. Quatre personnages se démarquent du lot. David tout d’abord, interprété magistralement par Michael Fassebender. Un androïde qui a une mission cachée du reste de l’équipage tout en essayant également de comprendre l’humanité qui cherche à savoir qui sont ses créateurs, étant lui-même la création des humains. Il y a ensuite Elizabeth, la scientifique responsable de ce voyage qui était enthousiaste de réussir sa mission mais qui va avoir un nouveau regard lorsqu’elle est confrontée à la vérité (glaçante). Charlize Theron incarne ici la chef de mission mais elle se veut très froide et autoritaire, vivant dans son petit luxe et dont finalement le personnage apporte peu d’intérêt. Enfin, on conclut avec la présence d’Idris Elba en capitaine de vaisseau, un rôle qui lui va comme un gant en interprétant un personnage qui se veut aussi professionnel qu’humain.
Ridley Scott est de retour à la réalisation et ça se sent. On retrouve beaucoup plus l’ambiance d’Alien, le 8ème passager. C’est plus posé, avec un rythme captivant, loin de l’action, des fusillades et des tueries sanglantes des précédents opus. On est ainsi beaucoup plus de la science-fiction que dans l’horreur. L’esthétique du film se veut également très sombre, entre un vaisseau peu éclairé (sauf les quartiers de Meredith), une planète lugubre et une structure mystérieuse peu chaleureuse. On est également sous le charme des décors, en particulier ceux du bâtiment des Ingénieurs (le nom donné à la civilisation). L’espèce de salle funéraire est oppressante avec cette grande statue de visage tandis que ce qui semble être la salle de « commandement » a beaucoup plus de reliefs. Les effets visuels du film sont sublimes et renforcent encore plus le style du réalisateur. Petit bémol sur la bande originale qui manque de panache pour rester dans les mémoires.
Prometheus est un très bon film de science-fiction, se démarquant complètement de la franchise pour quelque chose de plus sérieux.