Maléfique : le pouvoir du mal.

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Réalisateur : Joachim Ronning.
Scénariste : Jez Butterworth, Micah Fitzerman-Blue, Noah Harpster et Linda Woolverton.
Producteur : Joe Roth et Nikki Penny.
Compositeur : Geoff Zanelli.
Société de production : Walt Disney Pictures et Roth Film.
Distributeur : Walt Disney Studios Motion Pictures.
Sortie USA : 18 octobre 2019.
Sortie française : 16 octobre 2019.
Titre original : Maleficent : Mistress of Evil.
Durée : 2h04.
Budget : 185 millions de dollars.
Recette mondiale : 491,7 millions de dollars.
Recette USA : 114 millions de dollars.
Entrées françaises : 2 718 604 entrées.

Résumé.

Aurore est sur le point de se marier avec Philippe. Les parents de ce dernier invitent Maléfique pour fêter cette union. Cependant, une menace plane sur les Landes tandis que Maléfique fait des découvertes sur son passé.

Casting.

Maléfique : Angelina Jolie (VF : Françoise Cadol).
Aurore : Elle Fanning (VF : Lou Levy).
Reine Ingrith : Michelle Pfeiffer (VF : Emmanuèle Bondeville).
Philippe : Harris Dickinson (VF : Aurélien Raynal).
Diaval : Sam Riley (VF : Xavier Béja).
Borra : Ed Skrein (VF : Marc Arnaud).
Conall : Chiwetel Ejiofor (VF : Frantz Confiac).
Fée Hortense : Imelda Staunton (VF : Béatrice Delfe).
Fée Capucine : Juno Temple (VF : Leslie Lipkins).
Fée Florette : Lesley Manville (VF : Régine Teyssot).
Le Roi Jean : Robert Lindsay (VF : Pierre-François Pistorio).
Nabot : Warwick Davis (VF : Michel Dodane).
Gerda : Jenn Murray (VF : Zina Khakhoulia).
Percival : David Gyasi (VF : Namakan Koné).

Achats.


En savoir plus.

Maléfique : le pouvoir du mal est la suite de Maléfique, un film inspiré par La Belle au Bois Dormant et  centré sur la méchante de l’histoire.

En 2015, le projet est finalement lancé pour une sortie initialement prévue le 29 mai 2020. Le film sera finalement avancé de plusieurs mois.

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Brenton Thwaites n’a pas repris son rôle de Philippe en raison de son tournage sur la série Titans. Harris Dickinson le remplace.

Le tournage s’est déroule de mai à août 2018 en Angleterre et dans l’Illinois.

Notre critique de Maléfique : le pouvoir du mal.

Alors que Maléfique a lancé la grosse vague d’adaptations en prises de vues réelles, voir une suite à ce film semblait logique mais cela valait-il le coup ?

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Le scénario de Maléfique : le pouvoir du mal , malheureusement, ne brille pas par sa qualité. Ou plutôt, par son originalité. Tout est prévisible, la méchante est repérable à sa première apparition, les coups tordus sont aussi visibles de très loin… En fait, on est en terrain connu d’un film classique de fantastique sans apporter une once d’inédit. La morale de l’histoire est d’ailleurs tout ce qu’il y a de plus guimauve et familiale, rien qui va heurter le public. Pourtant, Maléfique avait apporter énormément de choses, de prises de risques, de genèses sur les personnages et la « légende ». La suite balaye tout d’un revers de main pour aller dans la facilité. Surtout, pourquoi avoir ajouter par moment des touches d’humour aussi bêtes ?

De plus, nous sommes vraiment dans un schéma très classique : ça se passe bien, élément déclencheur, ça se passe mal, ça se divise, ça fait une grande bataille, ça se rabiboche, tout est bien dans le meilleur des mondes. Il y a cependant quelque chose de bien à en tirer sur l’intrigue concernant Maléfique. On en apprend plus sur ses semblables et sur son propre monde. C’est l’un des points forts de Maléfique : le pouvoir du mal : le bestiaire. Les différentes fées noires sont sublimes avec différents groupes selon leur mode de vie (mention spéciale aux fées noires multicolores de toute beauté). Il est juste dommage que justement ce ne soit pas encore plus approfondi car il y avait matière à faire et la curiosité l’emporte pour découvrir ce peuple. Pour rester sur le bestiaire, les différentes créatures des Landes sont très diversifiées et réussies. On nage enfin plus dans l’originalité et la créativité des artistes. C’est un monde de l’imaginaire et ça se ressent. Là encore, on n’en profite pas assez. Visuellement, ils sont réussis mais on aurait aimé en voir davantage sur leur fonctionnement.

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Passons maintenant sur le royaume des humains. Forcément, c’est le thème du film : Aurore va se marier avec Philippe. Bon déjà là, on reste dans le cliché de l’ambiance princière. Mais passons car en effet, la romance n’est pas centrale ici. On est plus dans une famille manipulée et trahie. Une vengeance calculée sur le long terme pour anéantir les créatures des Landes. Si la motivation de base est justifiable, son traitement l’est moins. En résumé : « je veux tuer tout le monde ». Voilà. Alors d’un côté ça veut faire un massacre, de l’autre, Aurore et Philippe veulent tout stopper et établir la paix dans la tolérance et l’acceptation (morale, morale…). Rien de bien surprenant encore mais il faut bien remplir le scénario.

Comme le titre du film l’indique, Maléfique est le personnage marquant du long-métrage et pour cause, elle va se sentir blessée. C’était déjà le cas dans le premier film et ça continue ici. Elle se sent délaissée par Aurore, elle découvre également qu’elle n’est pas la seule survivante, elle retrouve ses origines, elle gagne encore en puissance et a besoin de protéger son peuple de la forêt. Un personnage qui gagne en épaisseur et qui montre qu’elle oscille entre faire le bien et le mal mais cette fois-ci le mal est justifiée. Angelina Jolie est vraiment excellente dans le rôle et elle maîtrise parfaitement son jeu. Rien qu’à son regard on comprend ce qu’elle pense. L’autre partenaire principal du film est évidemment Aurore. Le personnage a bien grandi mais reste dans le rôle de la princesse gentille qui veut le bien partout et qui est la seule à voir le complot qui se trame. Heureusement, Elle Fanning s’est améliorée dans son jeu d’actrice et offre ici un beau panel d’expressions.

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On retrouve également Diaval, l’acolyte de Maléfique. Il a une vraie plus-value ici en n’étant pas qu’un simple « larbin ». Il se montre beaucoup plus intelligent, plus valeureux. Bref, un « méchant » qui va dans le bon sens pour s’améliorer. Philippe est égal à lui-même du prince qui veut proposer un monde nouveau. Il est pleins d’idéaux et ça se ressent jusqu’à la fin dans un discours très… caricatural (appuyé par Aurore qui en remet une couche au cas où on n’aurait pas compris). Le roi a aussi beaucoup de valeurs mais il passe vite au troisième plan du film suite à un mauvais sort. Les trois fées sont de retour mais sont toujours aussi insupportables et en plus sont à peine visibles dans le film. Dans les nouveaux personnages, on peut aussi parler des autres fées noires qui cherchent à vivre en liberté et qui sont assez intéressantes à voir et à écouter. Enfin, l’assistante de la reine est clichée au possible et son comportement n’a rien de naturelle (comme en témoigne la scène de l’orgue qui est là-aussi assez ridicule).

Parlons maintenant du nouveau personnage dans Maléfique : le pouvoir du mal qu’est la Reine Ingrith. Pourquoi un paragraphe rien que pour elle ? Ce n’est pas vraiment un spoiler car ça se remarque à sa première apparition à l’image. C’est l’antagoniste du film. On s’attend alors si on reste dans le cliché à voir un personnage fort, dangereux, motivée par des raisons liées à son passé, qui n’a qu’une envie c’est de tuer tout le monde, qui va créer un gros plan pour retourner tout le monde afin d’arriver à ses fins. Rassurez-vous, si vous pensez qu’on évitera ça, et bien c’est raté. C’est la caricature typique du méchant. Du début à la fin, elle n’est pas nette et curieusement personne ne s’en rend compte à part nous. Rien que le repas de famille au début aurait du alerter tout le monde mais non. En plus, ce qui arrive au personnage à la fin frise trop le ridicule. Heureusement, Michelle Pfeiffer cartonne et a un charisme de folie. Elle est douée pour jouer la personne machiavélique et ce serait plutôt elle la vraie maléfique.

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Délaissons tout ça pour passer maintenant à la technique. La réalisation de Maléfique : le pouvoir du mal est bonne et nous plonge complètement dans un univers fantastique. On a déjà parlé des différentes créatures mais le royaume est également prenant et très beau à voir. Le château est magnifique, ses jardins également. Le monde des fées noires est sublime à voir malgré son faible temps de présence à l’écran. La photographie du film n’est pas en reste et le jeu d’éclairage est parfois magnifique. Cependant, tout n’est pas à la hauteur. À commencer par les effets spéciaux. Ça se ressent dès la séquence d’ouverture mais c’est ponctué à différents moments du long-métrage. On passe du très très beau à du mauvais. On voit trop les images de synthèse à certains endroits et on décroche alors devant le peu de crédibilité que cela donne (les racines qui grimpent le château, ce même château qui fait très faux sur certains plans, la ville qui manque de vie et de textures, des décors trop féeriques pour être vrais…). La scène de la bataille est en revanche prenante et superbe à voir. Il y a de bonnes idées en terme d’accessoires, de chorégraphies et de plans de combats. On se régale les yeux mais cela ne rattrape pas le reste. Mention spéciale aux différents costumes du film qui sont sublimes. Mais surtout, on retiendra un plan où Michelle Pfeiffer sort de l’ombre pour rentrer dans une colonne de lumière avant de faire rapidement marche arrière, comme si l’actrice avait loupé l’endroit où elle devait s’arrêter pour les besoins de la caméra. Pour conclure, un film fantastique qui n’a pas une bande originale qui fasse rêver est quand même décevant.

Maléfique : le pouvoir du mal est loin d’avoir le pouvoir du premier opus. On est ici trop dans le classique avec des défauts qui auraient pu être évités. On en ressort mitigé.

La note de Fabien


Un rendu moyen et trop prévisible pour nous emporter vraiment.Maléfique : le pouvoir du mal.