La reine des neiges 2.

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Résumé.

Elsa, Anna, Kristoff et Olaf vont loin dans la forêt pour connaître la vérité sur un ancien mystère de leur royaume.

Affiches.

Images.

Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.

C’est lors d’une assemblée générale des actionnaires de la Walt Disney Company, qui s’est tenue le Jeudi 12 Mars 2015 à San Francisco, que John Lasseter et Bob Iger ont annoncé la suite du film phénomène : La Reine des Neiges.

Les réalisateurs du premier opus, Chris Buck et Jennifer Lee seront de retour aux commandes de ce long-métrage.

Notre critique de La Reine des Neiges 2.

Alors qu’en 2013 triomphait La Reine des Neiges, créant ainsi un succès extrêmement lucratif et une chanson devenue culte, de voir une suite n’a rien de sensationnel mais la dure loi des suites est parfois impitoyable.

On retourne ainsi à Arendelle quelques temps plus tard et les choses ont quelque peu changé. Et pour cause : au revoir l’hiver. On a donc droit à de la nouveauté et pas des moindres : on va approfondir l’univers. De quoi apporter un vent de fraîcheur et surtout de l’intérêt. On découvre ainsi une histoire passée du royaume qui a été lourde de conséquence, permettant ainsi d’en savoir plus également sur les parents d’Anna et Elsa. On a ainsi droit à une séquence d’ouverture centrée sur eux tous. L’intrigue est mise en place et l’histoire est enfin lancée.

Dans l’ensemble, le scénario tient bien la route. Le petit groupe qu’on connait si bien (Elsa, Anna, Olaf, Kristoff et Sven) part dans une nouvelle aventure qui vaut le détour. L’enrichissement de l’univers, de la géographie, des peuples, des cultures… ne fait que donner beaucoup plus d’épaisseur à une histoire qu’on pensait déjà connaître. La suite tient ici ses promesses en faisant du neuf. Différentes intrigues se lancent alors en divisant le groupe sur plusieurs tâches, donnant ainsi un rythme beaucoup plus soutenue où on ne voit pas le temps passer tant il se passe toujours quelque chose à l’écran. De plus, chacune de ses parties se veut captivante. L’humour est toujours au rendez-vous grâce à Olaf qui sait mettre l’ambiance (dont la scène où il fait un résumé du premier film de manière accélérée et que c’est vraiment tordant de rire) mais cela reste quand même subtil dans l’ensemble. Le scénario laisse plus sa part à offrir différentes émotions de manière très juste. En effet, La Reine des Neiges 2 offre une histoire beaucoup plus mâture, plus aboutie et qui a fait des prises de risques scénaristiques dont une fin qui vaut le coup (laissant sûrement une potentielle suite).

Elsa, maintenant qu’elle est reine, perd de sa « gloire » depuis qu’elle est attirée par une étrange voix qui veut la conduire vers ses origines. C’est là un élément important pour elle et le développement de son personnage. On découvre le passé de ces parents, certes, mais aussi une partie de son passé : la source de ses pouvoirs. Elsa gagne ainsi beaucoup plus en profondeur et en intérêt. Ce n’est plus la jeune femme qui maîtrise mal ses pouvoirs, c’est devenue celle qui va devoir pousser ses pouvoirs à bout pour surmonter les obstacles et faire face à certaines vérités. On retrouve également son côté solitaire mais dans un autre registre.

Sa sœur Anna gagne également en intérêt. Elle est devenue plus adulte et ça se ressent dans ses agissements et sa manière de penser. La jeune femme garde son côté enfantin par moment mais son personnage n’est plus la fille qui tombe amoureux au premier regard. Elle entre dans l’action de manière plus forte que dans le premier film.

Le reste du petit groupe a droit à ses moments également. Kristoff veut épouser Anna et donne droit à de belles scènes où il est complètement maladroit dans ses paroles. Il se veut également beaucoup plus touchant et on va le voir blesser psychologiquement et en proie aux doutes. Concernant Olaf, il reste le même. C’est dommage qu’il n’est pas changé un peu mais il fait toujours le mariole en étant naïf. On s’amuse de lui mais il aurait mérité d’offrir autre chose pour qu’on découvre une autre facette du héros. Le seul élément notable est qu’il cherche à s’instruire. Enfin, Sven reste le bon animal chaleureux.

Du côté des nouveaux de La Reine des Neiges 2, il faut pour cela aller dans ce nouveau lieu de la forêt enchantée. Cette contrée apporte le côté forestier et automnale, donnant plus de diversité à la géographie d’Arendelle. Un endroit plein de mystères qui abrite tout d’abord les quatre Éléments qui se veulent ici incarner. Le Feu est représenté vers un petit animal tout mignon mais qui semble n’être là que pour les produits dérivés. Son intérêt ne repose sur rien d’autres en réalité. La Terre est personnifiée par des Trolls géants qui ont un côté imposant et qui joueront un petit rôle tard dans l’intrigue. L’Air n’est que du vent et semble être un guide mais c’est le seul qui n’a pas une vraie forme physique. Enfin, l’Eau est interprétée par un sublime cheval aquatique qui a une certaine majesté. Quant au peuple qui vit dans cette région, qui est partagé avec un autre groupe, il a quelque chose d’intéressant et de fascinant. On trouve ainsi toute une culture en peu de temps et cela colle parfaitement bien au film.

Mais voilà, car il y a un « mais » bien qu’il soit petit. Tant de nouveautés, c’est bien, mais dans un sens, tout semble arriver comme ça juste pour qu’une suite ait lieu. Déjà, commençons par l’intrigue en elle-même. Pourquoi n’avions-nous jamais entendu parler de cette contrée mystérieuse ? Elle est pourtant assez voisine du royaume mais rien ne laissait sous-entendre qu’elle existait dans le premier film. Surtout, elle soulève tellement d’éléments que ça aurait été intéressant que ce soit même juste mentionné dans La Reine des Neiges. Ensuite, les personnages ont certes gagné en profondeur mais Elsa se remet à douter et à se renfermer sur elle-même à nouveau, là où on avait eu droit à une femme au tempérament bien plus trempé auparavant. Cependant, ce ne sont peut-être que des petits détails mais le lien aurait été plus fort entre les deux films.

Visuellement, La Reine des Neiges 2 est une sacré claque quand même ! Disney a vraiment gagné en puissance pour les décors, le réalisme des textures, le mouvement des cheveux et des tissus… Tout est encore plus beau, plus grand, plus travaillé. Le plus admirable est le travail sur l’eau qui donne droit à une scène assez intense en terme de rendu. Même si c’est un film d’animation, le travail sur les costumes est également remarquable et réjouira les cosplayeuses étant donné la garde-robe assez fournie d’Elsa et d’Anna.

Disney est connu pour ses chansons et La Reine des Neiges aura marqué les esprits avec « Libérée, délivrée » qu’on a entendu à toutes les sauces. La bande originale se veut sympathique ici et la chanson phare du film, « Dans un autre monde », se veut entraînante et belle mais n’arrive pourtant pas à détrôner la chanson culte. Pour le reste, les mélodies ne seront pas aussi mémorables. Cependant, on retiendra la chanson de Kristoff, non pas par ses paroles, mais par sa mise en scène façon boys band des années 1990.

La Reine des Neiges 2 arrive quand même à avoir un niveau plus élevé que le film de 2013 avec un scénario plus travaillé, des personnages qui gagnent en profondeur et une technique encore plus belle. En clair, un nouveau chef d’œuvre Disney !