Minority Report.

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affiche poster minority report disney fox

Réalisateur : Steven Spielberg.
Scénariste : Scott Frank et Jon Cohen.
Producteur : Gerald R. Molen, Bonnie Curtis, Walter F. Parkes et Jan de Bont.
Compositeur : John Williams.
Société de production : 20th Century Fox, DreamWorks, Cruise/Wagner Productions, Blue Tulip Productions, Ronald Shusett/Gary Goldman, Amblin Entertainment et Digital Image Associates..
Distributeur : 20th Century Fox.
Première USA : 17 juin 2002 (New York).
Sortie USA : 21 juin 2002.
Sortie française : 2 octobre 2002.
Titre original : Minority Report.
Durée : 2h25.
Budget : 102 millions de dollars.
Recette mondiale : 358,4 millions de dollars.
Recette USA : 132 millions de dollars.
Entrées françaises : 3 709 488 entrées.

Résumé.

En 2054, la police Precrime déjoue les crimes avant qu’ils ne soient commis. L’officier John découvre qu’il va perpétrer un meurtre.

Casting.

John Anderton : Tom Cruise (VF : Yvan Attal).
Danny Witwer : Colin Farrell (VF : Boris Rehlinger).
Agatha : Samantha Morton (VF : Agathe Schumacher).
Lamar Burgess : Max von Sydow (VF : Marc Cassot).
Gordon « Fletch » Fletcher : Neal McDonough (VF : Philippe Vincent).
Lara Clarke Anderton : Kathryn Morris (VF : Laurence Bréheret).
Jad : Steve Harris (VF : Frantz Confiac).
Jeff Knott : Patrick Kilpatrick (VF : Éric Etcheverry).
Evanna : Jessica Capshaw (VF : Edwige Lemoine).
Iris Hineman : Lois Smith (VF : Paule Emanuele).
Eddie Solomon : Peter Stormare (VF : Féodor Atkine).
Rufus Riley : Jason Antoon (VF : Stéphane Ronchewski).

Achats.


En savoir plus.

Minority Report est l’adaptation de la nouvelle Rapport minoritaire de Philip K. Dick publiée en 1956.

Le projet vient de Tom Cruise qui a demandé à Steven Spielberg de porter l’histoire à l’écran. À l’origine, le scénario devait faire suite à Total Recall. L’intrigue se déroulait sur Mars. Finalement, le scénario est complètement refait.

Spielberg s’est entouré de scientifiques et d’ingénieurs en amont de la production afin de trouver à quoi pourrait ressembler la technologie dans le futur.

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Matt Damon, Javrier Bardem et Yorick van Wageningen ont été envisagés pour le rôle de Witmer ; Ian McKellen pour celui de Burgess ; Meryl Streep pour celui d’Iris ; Cate Blanchett pour Agatha.

Spielberg et Cruise n’ont pas pris de salaire sur le film mais ont obtenu 15% des bénéfices engendrés.

Les précogs Agatha, Dashiell et Arthur sont des références à des auteurs du genre policiers : Agatha Christie, Dashiell Hammett et Arthur Conan Doyle.

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De nombreuses différences existent entre le livre et le film : l’histoire se déroulait à New York, les rapports minoritaires ne peuvent être supprimés, John a environ cinquante ans et ne subit pas de transplantation des yeux, les précogs se nommaient Donna, Mike et Jerry et enfin John et Lisa quittent la Terre pour une colonie spatiale.

Le tournage s’est déroulé dans le Maine, la Californie, en Floride, en Virgine et en Washington.

Notre critique de Minority Report.

Steve Spielberg et la science-fiction, c’est une grande histoire d’amour. Il remet le couvert avec Tom Cruise cette fois-ci.

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Il est intéressant de voir comment une nouvelle de 1956, porté à l’écran en 2002, est toujours autant d’actualité et même visionnaire sur ce que deviendra le monde. Ainsi, les crimes peuvent être prévus et les personnes incarcérées avant même d’avoir réellement agi. Le film met alors le thème du libre-arbitre au cœur de son intrigue. Cette question revient à plusieurs moments du film sur le besoin de connaître son futur mais peut-on être capable de le changer alors qu’il est censé se dérouler quand même ? Au-delà de cet aspect philosophique réussi, il ne faut pas oublier non plus le genre du film.

En effet, il s’agit quand même d’une enquête policière avec une course contre la montre. John sait qu’il va commettre un meurtre alors qu’il ne connait pas la future victime et il a tout son service qui le traque. Nous avons alors droit à de l’action à travers des courses poursuites, des combats, des fusillades… Mais sans non plus en faire un grand spectacle. Cela reste mouvementée de manière bien calculée pour ne pas en faire une overdose ou du tape à l’œil gratuit. L’enquête suit son cours et on se demande justement quelle en sera la finalité. Nous avons des indices et on joue également à l’inspecteur. Les éléments sont révélés progressivement et tout s’accélère sur la fin même si certains moments sont assez flous et qu’on s’y perd un peu.

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Tom Cruise est un habitué de l’action mais aussi des films plus chargés en émotions. Ici, il y trouve les deux. Son personnage est à la fois un policier de haut rang à l’esprit aiguisé pour déceler les crimes à travers des bribes d’images, souvent dans un minimum de temps mais c’est également un ancien père brisé. La perte de son enfant qu’il s’attribue la conduit à se séparer de sa femme et à consommer de la drogue. Il n’arrive pas à surmonter son deuil et sa souffrance jusqu’à regarder encore et encore des vidéos holographiques de son fils et de lui parler pour faire comme s’il était encore en vie.

Les seconds rôles de Minority Report sont effectivement très secondaires et peu approfondis à part Agatha, celle qui prédit les meurtres. Elle arrive à être attachante alors qu’on ne connait d’elle que sa souffrance et son don. Son actrice est d’ailleurs remarquable vu la prestation qu’elle offre d’un personnage torturé, atteinte psychologiquement de tous les meurtres qu’elle endure et découvrant le monde « présent ». Colin Farrell est également présent en étant un peu l’antagoniste qui cherche à voir si le programme est faillible mais on découvre plutôt un personnage consciencieux qui veut juste la vérité.

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Steven Spielberg, on le sait, est doué derrière la caméra et il le prouve encore ici. Sa mise en scène est excellente mais ce n’est pas le plus flagrant ici. En effet, ce qui saute aux yeux est son rendu esthétique. Les couleurs sont désaturées, proche du noir et blanc, donnant ainsi un effet futuriste intéressant. Il en est de même pour l’éclairage souvent surexposé et donnant une aura lumineuse fréquente. Mention spéciale également pour les créations technologiques avant-gardiste : écrans tactiles, scanners rétiniens, voitures autonomes, hologramme, publicités ciblées par reconnaissance faciale… Des innovations présentes de nos jours. Nous sommes ainsi dans un monde futuriste tellement proche et parfaitement crédible. La déception technique provient de John Williams, un habitué et fidèle comparse du réalisateur, qui ne brille pas par sa bande originale assez banale et ne montrant pas vraiment son savoir-faire pour créer des mélodies cultes du cinéma.

Minority Report est un très bon film de science-fiction assez marquant.

La note de Fabien


Un très bon moment de la part d'un excellent réalisateur.Minority Report.