Découvrez les répliques les plus marquantes, les plus connues ou les plus amusantes du film Les figures de l’ombre.
Policier : La NASA, ça par exemple. J’étais loin de me douter qu’on engageait des…
Dorothy Vaughan : Il y a beaucoup de femmes qui travaillent dans le programme spatial.
Katherine Johnson : Seigneur, je ne sais même plus quoi penser.
Mary Jackson : Je vais te dire quoi penser, moi. Trois femmes de couleur pourchassent un policier blanc à fond de train sur les routes de Virginie en l’an de grâce 1961. Et ça mesdames, c’est un authentique miracle de la main de Dieu.
Karl Zielinski : Mary, quand on pense comme un ingénieur il faut être ingénieur, vous n’allez pas rester calculatrice toute votre vie.
Mary Jackson : Monsieur Zielinski, je suis noire et je suis femme. Je vais pas entretenir des rêves impossibles.
Karl Zielinski : Moi je suis un juif polonais dont les parents ont été exterminés dans les camps de la mort. Et je me trouve sous un vaisseau spatial qui amènera un astronaute vers les étoiles. Sans exagération, nous le vivons l’impossible ! Une question, si vous étiez un homme blanc, voudriez-vous devenir ingénieur ?
Mary Jackson : Je n’aurais pas à le vouloir puisque je le serais déjà.
Al Harrison : Ce que je vous demande, ce que je demande à tous les hommes dans cette salle, mes petits génies, c’est de dépasser les chiffres. De les contourner, d’aller au-delà. De voir les réponses aux questions qu’on ne connait pas encore. Une mathématique qui reste à inventer, faute de quoi on n’ira nulle part. On restera cloué au sol, on n’ira pas voler dans l’espace ni faire le tour de la Terre et toucher la Lune encore moins. Mais pour moi, dans mon esprit à moi, j’y suis déjà.
Katherine Johnson : Il y a vingt calculatrices de couleur dans le groupe Ouest, toutes des femmes compétentes au plus haut point et nous participons fièrement à l’effort national. Alors oui, on confie des missions aux femmes à la NASA, monsieur Johnson. Non pas parce que nous portons des jupes mais parce que nous chaussons des lunettes.
Mary Jackson : Chaque fois que nous avons l’occasion d’avancer, ils reculent la ligne d’arrivée.
Dorothy Vaughan : Séparés et égaux ce n’est pas la même chose. C’est comme ça, ça veut pas dire que c’est juste.
Al Harrison : Où étiez-vous passée ? Vous n’êtes jamais là quand j’ai besoin de vous. J’ai pas la berlue donc dites moi où vous passez vos journées.
Katherine Johnson : J’étais aux toilettes, monsieur.
Al Harrison : Aux toilettes. Aux toilettes, rien que ça. Quarante minutes par jour ? Mais vous y faites quoi ? On est à H-0, j’ai beaucoup misé sur vous.
Katherine Johnson : Il n’y a pas de toilettes pour moi ici.
Al Harrison : Comment ça il n’y a pas de toilettes pour vous ici ?
Katherine Johnson : Il n’y a pas de toilettes pour moi ici. Pour les gens de couleurs dans ce bâtiment il n’y a pas de toilettes. Il n’y en a pas dans les autres sauf au groupe Ouest à 800 mètres d’ici. Vous le saviez ? Je suis obligé de courir jusqu’à Tombouctou pour me soulager. Quant aux vélos NASA je n’y ai pas accès. Imaginez cela monsieur Harrison, moi dans mon uniforme avec ma jupe sous le genou, mes talons. L’exception c’est les perles. Moi je n’en ai pas des perles. Les gens de couleur ici n’ont pas un salaire suffisant pour s’offrir des perles ! Et je travaille nuit et jour comme un chien en survivant grâce à une cafetière qu’aucun de vous n’ose toucher ! Alors excusez-moi si parfois je dois me rendre aux toilettes au cours de ma journée.
Al Harrison : Et voilà, les toilettes de couleur c’est fini. Les toilettes pour les blancs c’est fini. Y a des toilettes, un point c’est tout. Vous allez où bon vous semble. De préférence, près de votre poste. Ici à la NASA, on pisse tous de la même couleur.
Mary Jackson : J’ai l’intention de travailler comme ingénieur à la NASA. Pour ça, je dois aller dans un lycée pour blanc et je dois y suivre certains cours. Je serais toujours noire, monsieur le juge. Je n’ai donc pas le choix. Je suis obligée d’être la première. Et pour cela j’ai besoin de vous. Monsieur le juge, de toutes les décisions que vous rendrez aujourd’hui, combien vont marquer le siècle à venir ? Combien d’entre elles feront de vous un précurseur ?
Professeur : Mais le cours n’est pas dispensé pour être enseigner à une femme.
Mary Jackson : Et bien, c’est comme enseigner à un homme, c’est pareil.
John Glenn : Quand je vole, c’est moi qui pilote. Là j’ai l’impression que c’est la machine qui pilote.
Al Harrison : On est sur la même longueur d’onde, nos gars s’en occupent.
John Glenn : Je veux que ce soit la fille qui vérifie.
Al Harrison : La fille ?
John Glenn : Affirmatif.
Al Harrison : Vous parlez de Katherine ?
John Glenn : Oui monsieur, le petit génie. Si elle valide les calculs, je pars tout de suite.
Al Harrison : Catherine ! Beau travail.
Katherine Johnson : Vous aussi, monsieur Harrison.
Al Harrison : Dites-moi, aller sur la Lune, c’est possible ?
Katherine Johnson : Nous y sommes déjà, monsieur.
