Le monde fantastique d’Oz.

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Résumé.

Oscar Diggs, un magicien sans succès, se retrouve propulsé dans le pays d’Oz. Il  y rencontre trois sorcières : Théodora, Evanora et Glinda qui sont convaincues qu’il est le « Grand Magicien » de la prophétie. Il va user de ses connaissances et de son ingéniosité pour aider les habitants du pays d’Oz.

Affiches.

Images.

En savoir plus.

Le Monde fantastique d’Oz est une adaptation du roman Le magicien d’Oz de L. Frank Baum et est ici le prequel de l’histoire. D’ailleurs, le cirque du début du film s’appelle « Le cirque des Frères Baum », en référence à l’auteur.

L’histoire d’Oz chez Disney commence dès 1937 lorsque Walt Disney décide d’acheter les droits du livre pour en faire un film d’animation. Malheureusement pour lui, c’est la MGM qui a pu les racheter et adapté la version avec Judy Garland. C’est dans les années 1950 que Disney réussit enfin à récupérer les droits mais les perdra dans les années 1980 après la sortie de Oz, un monde extraordinaire. Cependant, les symboles de la version de 1939 n’ont pas pu être utilisés dans cette nouvelle version suite aux propriétés de la Warner Bros qui les détient depuis ce temps-là, comme par exemple les souliers de rubis, la route de briques jaunes ou même la couleur verte spécifique de la Méchante Sorcière. Disney se base donc sur les romans de l’auteur.

En 2009, le scénariste Mitchell Kapner présente le projet aux studios Disney qui décident de le produire.

La production avait pensé à Robert Downey Jr. et Johnny Depp pour incarner le célèbre magicien. Ce dernier s’engagea pour tourner dans Lone ranger, naissance d’un héros. Ce fut finalement James Franco qui hérita du rôle et qui suivit des cours de magie auprès de Lance Burton, l’un des plus célèbres magiciens de Las Vegas. Du côté des rôles féminins, Olivia Wilde, Amy Adams, Kate Beckinsale, Kristen Stewart, Keira Knightley, Blake Lively et Rebecca Hall ont été envisagées dans le rôle des sorcières.

Plus de 2000 costumes ont été utilisés pour le film.

Le nom complet du magicien est Oscar Zoroaster Phadrig Isaac Norman Henkle Emmanuel Ambroise Diggs, dont les initiales forment O.Z.P.I.N.H.E.A.D. (« Pinhead = tête d’épingle »).

Sam Raimi préféra tourner avec le plus de décors afin de limiter les effets par ordinateur.

Le drapeau du lion de la cité d’Emeraude est une référence au logo du lion de la MGM.

Au début du film, Annie doit épouser un homme au nom de John Gale. Le réalisateur a confirmé que ce sont les futurs parents de Dorothy Gale, la fameuse jeune fille du film Le Magicien d’Oz.

Le maquillage de la Méchante Sorcière nécessita quatre heures d’application chaque jour.

Notre critique de Le monde fantastique d’Oz.

Quand on parle d’Oz, tout le monde pense au film de 1939 qui aura marqué les esprits et le cinéma. Disney propose à nouveau cet univers mais cette fois-ci en faisant un prequel sur l’arrivée du Magicien au pays d’Oz.

L’histoire est vraiment très bien travaillée. On s’immerge très facilement dans cet univers fantastique, nous découvrons tout ce monde en même temps qu’Oscar, les retournements de situations sont sympathiques (même si parfois prévisible) et on ne s’ennuie pas une seconde. Il est d’ailleurs amusant de voir le parallèle entre la séquence d’ouverture dans le monde moderne et le reste du film avec les personnages transformés (la petite fille en fauteuil roulant qui devient fragile en porcelaine, l’assistant du magicien qui devient un singe volant…) permettant ainsi à Oscar de voir qu’il peut changer même si ça se fait inconsciemment. De plus, l’intérêt du scénario repose sur les origines : comment Oscar est devenu le Magicien d’Oz ? Et surtout, comment la Méchante Sorcière est née ? C’est ce dernier point qui est intéressant pour ce personnage culte mais nous vous laissons la surprise de le découvrir.

En voyant le film, on imagine très bien l’aspect visuel de Tim Burton et pourtant c’est bien Sam Raimi qui est à l’oeuvre cette fois-ci. C’est beau, c’est très coloré, riches en détails, une nature luxuriante, des décors gigantesques… Raimi marque le film par sa magnifique photographie et des mouvements de caméra immersifs. La séquence d’ouverture au format carré et en noir et blanc est une bonne trouvaille et tranche avec le reste du film permettant de réellement distinguer les deux univers.

James Franco réussit à interpréter un magicien orgueilleux et vaniteux qui parvient à évoluer au fil du métrage mais qui garde cette part désagréable du personnage cependant (le succès lui monte à la tête). Quant aux sorcières, Michelle Williams incarne bien la douceur et l’espoir, Rachel Weisz est manipulatrice à souhait mais la palme revient à Mila Kunis qui incarne deux personnages dans le film et qui est celle des trois qui évolue le plus pour offrir dans la dernière partie du film une très belle performance d’actrice. N’oublions pas non plus les deux amis d’Oscar : Finley, apportant la touche d’humour et Violette, la petite fille de porcelaine toute mignonne.

Un film de cette envergure nécessite de nombreux effets visuels et ils sont vraiment réussis, créant un monde magnifique à voir et qu’on aimerait visiter. Cependant, le tournage sur fond vert se fait sentir par moment. Un univers fantastique et coloré, avec sa dose de magie, ne pouvait avoir qu’un seul compositeur : Dany Elfman. Ce dernier offre ici l’une de ses plus belles bandes originales avec des mélodies féeriques.

Le monde fantastique d’Oz est un très bel hommage au film de 1939 : Le magicien d’Oz. On notera justement quelques références au film (le lion et l’épouvantail par exemple) tout en apportant le modernisme du cinéma actuel. Reste à voir ce que la suite du film va donner !