Le labyrinthe.

Réalisateur : Wes Ball.
Scénariste : Noah Oppenheim, Grant Pierce Myers et T. S. Nowlin.
Producteur : Marty Bowen, Wyck Godfrey, Ellen Goldsmith-Vein, Lee Stollman et Lindsay Williams.
Compositeur : John Paesano.
Société de production : 20th Century Fox, Gotham Group, Temple Hill Entertainment, TSG Entertainment, Dayday Films et Ingenious Media.
Distributeur : 20th Century Fox.
Sortie USA : 19 septembre 2014.
Sortie française : 15 octobre 2014.
Titre original : The Maze Runner.
Durée : 1h53.
Budget : 34 millions de dollars.
Recette mondiale : 348,3 millions de dollars.
Recette USA : 102,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 3 127 112 entrées.

Résumé.

Thomas se réveille dans « le bloc », un espace fermé dont la seule issue est un labyrinthe qui se veut mortel. Avec d’autres, dont Teresa, ils veulent s’évader.

En savoir plus.

Le labyrinthe est l’adaptation du roman éponyme de James Dashner publié en 2009.

Le réalisateur avait présenté à la Fox son court-métrage Ruin afin de le faire en long-métrage. Les studios lui ont proposé d’adapter le roman qu’ils voulaient porter sur grand écran.

Quelques différences subsistent avec le roman : il y a normalement une soixantaine d’adolescents dans le bloc qui ont un certain confort, le labyrinthe dispose de quatre portes, Teresa et Thomas communiquent par télépathie…

Brenton Thwaites et Connor Paolo ont été envisagés pour le rôle de Thomas.

Sur le tournage, une équipe avait pour mission de sécuriser la zone des serpents.

Le tournage s’est déroulé de mai à juillet 2013 en Louisiane.

Notre critique de Le labyrinthe.

Un pitch qui semble classique et cliché mais l’approche pourrait-être différente.

On devine assez rapidement que ça va être le cas. Bien que les personnages soient des adolescents, le ton de Le labyrinthe est clairement adulte. On évite ainsi toutes les caricatures de cette période de la vie. Ils sont clairement devenus matures car il faut pouvoir survivre et cela donne plus de complexité au long-métrage. En effet, en plus de l’aspect vie en communauté en auto-suffisance dans un endroit qui semble calme, c’est le pourtour qui vaut le coup.

Le labyrinthe est aussi dangereux que mystérieux. Dangereux car des créatures hybrides mêlant biologie et mécanique y vivent et ont pour but de tuer tous ceux qui y sont présents. Cela donne beaucoup de tensions et c’est l’un des points forts du film. Il n’y a rien de joyeux, on est dans l’inconnu et l’inconnu fait peur. Quant à l’aspect mystérieux, le labyrinthe change ses couloirs chaque nuit. Par qui ? Pour quoi ? Tant de questions qui s’ajoutent à celles-ci : qui a mis les jeunes ici ? Pourquoi eux ? Pourquoi ont-il perdu la mémoire ? Pourquoi deux d’entre eux sont différents des autres ? On y trouve les réponses au fil de l’intrigue et cela renforce notre curiosité. En clair, le film dégage vraiment quelque chose et tient en haleine jusqu’à son dénouement qui sert de conclusion et bien sûr avec de nouvelles questions. Dommage juste que toutes les explications arrivent en un coup et embrouillent un peu plus.

Le long-métrage est servi par un casting impeccable et très convaincant. Il en est de même pour les personnages. Chacun a vraiment une place importante même si certains sont plus développés que d’autres. Thomas est le protagoniste principal et on le sent aussi perdu mais également avec une volonté forte de vouloir s’en sortir, entraînant les autres avec lui. Il se veut attachant à travers sa gentillesse mais sans tomber dans l’excès. Teresa est l’unique rôle féminin (ou presque) du long-métrage. Elle reste un peu en retrait mais elle a un passif intrigant qui permet de faire avancer l’intrigue.

Pour les autres, on retiendra Minho qui est un peu notre guide pour nous présenter le contexte. Newt incarne une forme de sagesse mais aussi un potentiel de leader. Gally fait figure d’autorité pour la survie de la communauté et il n’arrive pas à être antipathique car ses motivations sont justifiées et sincères. Chuck est le cadet qui est sous l’aile de tout le monde mais qui se veut adorable pour ce qu’il est.

Si le scénario captive, la réalisation est toute aussi excellente. Le bloc est à la fois agréable avec sa nature et ses cabanes mais se veut menaçant quand on regarde vers ses frontières avec les immenses murs. Un joli contraste qui se ressent aussi dans la colorimétrie. Le labyrinthe se veut tout l’inverse avec des teintes froides mais sans tomber dans l’obscurité glauque auquel on pouvait s’attendre. On se sent autant en danger qu’en sécurité faussement apparente. Les effets visuels sont à ce titre plutôt réussis même si on ressent quelques défauts lors de la course effrénée dans les couloirs. Quant aux griffeurs, ils sont menaçants et leur aspect d’insecte géant n’est pas anodin. On ne reste pas non plus insensible face à la bande originale envoûtante voire épique qui accompagne agréablement bien le long-métrage.

Le labyrinthe déjoue les a priori en étant un excellent film mystérieux et prenant.