Le jeune Harry Houdini (Le magicien de l’étrange).

Réalisateur : James Orr.
Scénariste : James Orr et Jim Cruickshank.
Producteur : Jim Cruickshank et James Orr.
Compositeur : Lee Holdridge.
Société de production : Walt Disney Television.
Distributeur : ABC.
Sortie USA : 15 mars 1987.
Sortie française : Inconnue.
Titre original : Young Harry Houdini.
Durée : 1h29.
Budget : Inconnu.

Résumé.

Avant d’être le grand illusionniste Harry Houdini, il était Ehrich Weiss, passionné par la magie qui a quitté le foyer familial pour se lancer dans l’aventure.

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Le jeune Harry Houdini (Le magicien de l’étrange) est un biopic sur la jeunesse de l’illusionniste Harry Houdini.

Le film français a eu deux titres, celui de sa diffusion télévisée et celui de sa diffusion en VHS.

Notre critique de Le jeune Harry Houdini (Le magicien de l’étrange).

Par moment Disney ose s’orienter sur les biopics et ça lui réussit la plupart du temps.

S’attaquer à un des illusionnistes les plus connus au monde a de quoi être intéressant. Surtout qu’on va s’attarder sur sa jeunesse. L’idée est donc bonne car on va pouvoir voir ses débuts, ses motivations, sa créativité, ses inspirations… Effectivement, le scénario s’oriente en ce sens et on a de bonnes séquences. Néanmoins, il y a quand même une trop grande liberté sur la réalité et l’histoire a tendance à glisser sur le fantastique, cassant alors tout ce qui aurait pu donner un très beau téléfilm. En effet, malgré du sérieux tout du long (pas d’humour à attendre), on a du mal à rentrer vraiment dans l’histoire. Peut-être qu’on espérait quelque chose de plus approfondi mais c’est un fait, le scénario ne va jamais bien loin pour traiter de la thématique de la magie, des croyances, de l’aventure, de l’audace… La solution de facilité en y mettant un amérindien pour justifier certains « exploits » grâce aux esprits est d’autant plus dommageable qu’on s’éloigne de la crédibilité. Et c’est là que le scénario part en vrille avec de la « vraie magie » d’objets qui se transforment sans raison par exemple ou de réincarnation presque. Toute la dernière partie se veut totalement décevante que ça gâche tout. Jusqu’à sa fin ridicule et trop grotesque pour être digne d’intérêt.

Bon point sur le casting en tout cas qui se veut convaincant. Ehrich est un adolescent plein de rêves qui veut vivre à fond sa passion. Il est attachant et il s’étonne facilement, le poussant encore plus dans son projet. Mais plus on avance dans le film, vu que le scénario s’égare, le personnage devient moins captivant et n’a plus le même charisme. Il est plus curieux des pouvoirs qu’on peut acquérir que par le besoin de duper le public. John Parker qui l’aide justement est d’abord mystérieux avant de devenir tout d’un coup limite le personnage principal car on passe trop de temps avec lui au détriment du vrai héros. Quant à Calpernia, où on pensait qu’elle aurait un rôle bien plus conséquent, elle se révèle en réalité mineure et sans grand intérêt dans l’histoire.

Pour un film d’époque, l’immersion passe plutôt bien, c’est un des bons points de la technique. La réalisation se veut correcte sur la première moitié même si bien simple mais elle donne quelque chose qui tient en haleine. Ce n’est que lorsque le scénario dévisse qu’on a l’impression de voir un autre film avec une mise en scène plus brouillonne et misant davantage sur des effets visuels peu probants car peu de budgets et qui sont donc trop flagrants pour être crédible. Même les musiques utilisées ne sont guère pertinentes et n’arrivent pas à insuffler de la féerie malgré le thème de base.

Le jeune Harry Houdini (Le magicien de l’étrange) rate son tour de magie en partant dans le grand n’importe quoi.