Le combat de Ruby Bridges.

Réalisateur : Euzhan Palcy.
Scénariste : Toni Ann Johnson.
Producteur : Anne Hopkins et Euzhan Palcy.
Compositeur : Patrice Rushen.
Société de production : Marian Rees Associates et Walt Disney Television.
Distributeur : ABC.
Sortie USA : 18 janvier 1998.
Sortie française : Inconnue.
Titre original : Ruby Bridges.
Durée : 1h30.
Budget : Inconnu.

Résumé.

En 1960 à la Nouvelle-Orléans, Ruby Bridges est une petite fille noire de six ans qui intègre une école de blancs. Un pays où la ségrégation règne, Ruby se fait aider par ses parents, son institutrice et un psychiatre.

Achats.

En savoir plus.

Le combat de Ruby Bridges est tiré d’une histoire vraie.

Le tournage s’est déroulé en Caroline du nord.

Notre critique de Le combat de Ruby Bridges.

Adapté d’un fait divers, on sent qu’on pourrait avoir beaucoup d’émotions avec un tel sujet.

Les films traitant de la ségrégation américaine sont assez nombreux mais cette fois-ci, l’intrigue préfère s’orienter sur le point de vue d’un enfant. Et là, tout change d’un coup. Dur de dire que l’histoire laisse indifférent tant on voit vraiment la cruauté des gens jusqu’à s’en prendre à une petite fille, l’insultant de tous les noms et la menaçant de mort. Petit à petit, on voit sa mentalité changer car le monde extérieur la détruit de l’intérieur. Le racisme est très présent dans l’intrigue reflétant ainsi une époque qui perdure encore de nos jours. Mais il y a aussi l’instrumentalisation faite de cette fille par certains, opposant aussi une richesse et une famille modeste. Heureusement, il y a aussi de bonnes personnes qui ne se basent pas que sur la couleur de peau et qui voit juste une enfant qui veut apprendre. Toutes ces actions ont aussi une répercussion sur la communauté noire qui ne peuvent plus vivre comme avant.

La jeune Chaz Monet livre une bonne prestation. Ruby est ainsi une petite fille très intelligente qui découvre un monde qu’elle n’avait pas encore vraiment aperçu. On s’attache vite à elle car elle commence à se poser des questions sur le comportement des autres. Le pire étant de voir les autres élèves être endoctrinés par leurs parents, isolant encore plus Ruby qui se renferme de plus en plus tout en ayant encore un bon fond avec beaucoup d’espoir. Son institutrice est attentionnée et cherche à casser les barrières pour intégrer tout le monde sans distinction. Le pédopsychiatre apporte ainsi un autre regard via sa profession sur la mentalité de Ruby, décelant des signes de mal-être et cherchant à les soigner. Les parents sont aussi opposés sur la manière d’agir, la mère voulant l’intégration et le père voulant la protéger, subissant déjà lui aussi le racisme. Il en souffre davantage lorsqu’il se fait aussi rejeter par les gens avec qui il s’entendait bien, juste parce que sa fille est dans une école avec des blancs.

Tout est très efficace dans la réalisation qui ne cherche pas à en faire des tonnes et à trop jouer sur le mélodramatique. C’est fait avec finesse et c’est appréciable. On ne voit pas le temps passer grâce à une alternance réussie entre des moments graves et des moments plus touchants. La bande originale est également agréable avec de bonnes mélodies mais elle aurait pu apporter davantage encore. Néanmoins, le téléfilm est captivant par sa force mais a besoin d’être accompagné par des adultes si des enfants le regardent, afin de mieux leur expliquer car il y a des propos tenus dans l’histoire qui sont dérangeants pour un jeune public.

Le combat de Ruby Bridges est un magnifique téléfilm qui fait encore écho aujourd’hui.