La vie rêvée de Walter Mitty.

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Résumé.

Employé au sein du magazine LIFE qui est sur le point de s’arrêter, Walter Mitty est un éternel rêveur. Alors qu’il a perdu la photo qui devait faire la une du dernier magazine, il part à la recherche du photographe et va devoir apprendre à se surpasser.

En savoir plus.

La vie rêvée de Walter Mitty est l’adaptation de la nouvelle The secret life of Walter Mitty de James Thurber publiée en 1939.

Le film a eu un cheminement chaotique. Dès 1994, le remake est sur les rails par le producteur Samuel Goldwyn, Jr. dont son père avait déjà réalisé le même film en 1947. Jim Carrey détenait le rôle titre. La production incombe à New Line Cinema alors que Walt Disney Pictures souhaitait acheter les droits. Le scénario est alors lancé et Ron Howard est rattaché à la réalisation en 1997. Finalement, le réalisateur quitte le projet.

En 1999, le réalisateur de The Mask est engagé pour refaire le scénario et prendre le poste de réalisateur. Le projet continue de changer de mains et finit par aller dans celles de Steven Spielberg en 2003 qui voulait travailler avec Jim Carrey. Le film devient alors une co-production entre Dreamworks et Paramount.

En 2004, Spielberg quitte le navire et le scénario est à nouveau réécrit. En 2005, alors que Paramount produit toujours le film et que le réalisateur est trouvé, c’est Jim Carrey qui se désengage. Owen Wilson est alors annoncé pour le rôle principal mais il finit par abandonner à son tour. Scarlett Johansson a été pressentie à ce moment là pour incarner le rôle féminin du long-métrage.

En 2007, La vie rêvée de Walter Mitty devient une production de 20th Century Fox avec Mike Myers dans le rôle titre avec un scénario retravaillé autour de lui.

En 2010, changement de cap avec cette fois-ci Sacha Baron Cohen pour incarner Walter Mitty. Le scénario est une nouvelle fois refait. Gore Verbinski est en charge de la réalisation.

Finalement, en 2011, Ben Stiller est engagé comme acteur principal mais aussi comme réalisateur.

La scène où Ben Stiller plonge dans l’océan Atlantique s’est réellement produite par l’acteur lui-même.

Rodney Mullen, champion mondial de freestyle, double Ben Stiller dans la scène du skatebord dans le parc.

Le tournage de La vie rêvée de Walter Mitty s’est déroulé en Islande (de même que les séquences censées se déroulées en Afghanistan et au Groenland), à Los Angeles et à New York.

Notre critique de La vie rêvée de Walter Mitty.

Qui n’a jamais voulu faire quelque chose mais qui n’a jamais osé se lancer ?

Tout le film résume à lui seul cette question. Walter Mitty est quelqu’un de discret, d’effacé, seul sentimentalement et qui « déconnecte » en s’imaginant des situations qui lui changeraient son ordinaire. L’occasion se présente alors à lui et il se lance. Là où le film est bon, c’est que les scènes imaginées ne sont pas grotesques. Ce sont juste des « fantasmes » du héros. Elles apportent une légère dose de légèreté et d’humour.

Plus La vie rêvée de Walter Mitty avance et plus on est pris dans cette quête de se retrouver avec soi-même et surtout de se dépasser. Une sorte d’une grande aventure personnelle. On ne tombe jamais dans l’excès quelque soit les différentes situations. On savoure chaque moment avec bonheur et cette chasse au trésor est dynamique avec de magnifiques moments et de belles réflexions.

Ben Stiller est doué dans les comédies mais dans les rôles sérieux, il est épatant ! Très touchant et attachant, Walter ose tenter l’impossible et relève des propres défis juste pour retrouver une photo. Il se lâche, découvre le monde, apprend des choses sur lui-même jusqu’à arriver à sa destination où on est touché par ce qu’il s’y déroule. Un personnage qui va évoluer dans le bon sens de manière douce sans pour autant le métamorphoser. C’est un personnage qui reste simple et terriblement attachant. Cette quête personnelle lui permettra aussi de s’épanouir sentimentalement en cherchant à faire le premier pas avec la collègue qu’il convoite : Cheryl. Cette dernière apporte de la bonne humeur au film tout en restant un personnage lui aussi très simple. On découvre une partie de sa vie mais sans trop en faire, juste ce qu’il faut pour comprendre la suite de l’histoire.

On retiendra également la présence anecdotique mais tellement importante de Sean Penn qui incarne le photographe. Situé au bout du parcours de Walter, il offre par sa simple apparition à l’écran une dimension philosophique et importante pour l’intrigue. Puis on notera la « voix » de Todd, le conseiller d’un site de rencontres qui fera office de soutien à Walter durant son périple. Enfin, l’antagoniste de l’histoire est le nouveau directeur du magazine qui a un coté décalé mais appréciable en même temps. Un personnage qu’on aime détester.

La vie rêvée de Walter Mitty permet justement de voyager, que ce soit avec les magnifiques paysages de l’Islande que dans les lointaines contrées montagnardes asiatiques ou afghanes. La réalisation de Ben Stiller est sublime et met bien en valeur l’évolution personnelle du héros et de montrer des beautés du monde. De plus, il faut parfois scruter l’arrière-plan pour déceler des petits messages plus ou moins cachés qui donnent des informations supplémentaires.

Enfin, la bande originale est vraiment enrichissante. Alternant mélodies douces et chansons dynamiques, elles apportent constamment de la positivité au long-métrage.

La vie rêvée de Walter Mitty est un film qui redonne une bouffée d’air frais dans sa vie en se disant « et pourquoi pas moi aussi ? ».