La vie aquatique.

Réalisateur : Wes Anderson.
Scénariste : Wes Anderson et Noah Baumbach.
Producteur : Wes Anderson, Barry Mendel et Scott Rudin.
Compositeur : Mark Mothersbaugh.
Société de production : Touchstone Pictures, American Empirical Pictures, Scott Rudin Productions et Life Aquatic Productions Inc.
Distributeur : Buena Vista Pictures.
Première USA : 20 novembre 2004 (Los Angeles).
Sortie USA : 25 décembre 2004.
Sortie française : 9 mars 2005.
Titre original : The Life Aquatic with Steve Zissou.
Durée : 1h58.
Budget : 50 millions de dollars.
Recette mondiale : 34,8 millions de dollars.
Recette USA : 24 millions de dollars.
Entrées françaises : 254 911 entrées.

Résumé.

L’océanographe Steve Zissou a vu son ami se faire tuer par un requin-jaguar. Avec son équipe, ils partent à la recherche de l’animal mais le voyage n’est pas de tout repos.

Affiches.

Images.

En savoir plus.

Wes Anderson a eu l’idée de ce film en 1990 étant passionné par la vie sous-marine. Dès le lycée, il avait écrit une histoire avec pour personnage Steve Zissou, sa femme ainsi que le bateau Belafonte.

La vie aquatique rend hommage à l’océanographe Jacques-Yves Cousteau.

Gwyneth Paltrow devait incarner la journaliste mais déclina pour cause d’emploi du temps. Il en est de même pour Nicole Kidman.

Alors que son personnage est enceinte, Cate Blanchett était également réellement enceinte.

Henry Selick (réalisateur de L’étrange Noël de Monsieur Jack) a supervisé les scènes en stop-motion impliquant des animaux. Le requin-jaguar fait ainsi 3 mètres de long et pèse 68 kilogrammes.

Le tournage s’est déroulé en Italie.

Notre critique de La vie aquatique.

Quand on s’attaque à un film de Wes Anderson, on se doute qu’on va vers quelque chose de particulier.

La vie aquatique ne déroge pas à la règle. L’histoire est pas si mal dans l’ensemble même si on n’arrive pas à ressentir beaucoup d’émotions car les péripéties ne sont pas si palpitantes. Entre le héros Steve qui cherche un animal qu’on ne sait pas vraiment s’il existe, la relation avec son fils qu’il vient de découvrir, le fils qui fait une romance avec la journaliste, l’océanographe concurrent et plein aux as… Tant d’intrigues qui n’arrivent jamais à être suffisamment approfondies.

Anderson s’entoure de ses acteurs emblématiques avec Bill Murray et Owen Wilson. Steve Zissou est quelqu’un d’étrange, à la fois froid et passionné, distant de certains et proches d’autres… Mais dans un sens, il n’est pas des plus sympathiques. Quant à son fils Ned, on n’arrive pas à s’attacher suffisamment à lui. En fait le souci de La vie aquatique vient de cette relation père/fils qui peine à convaincre pour des retrouvailles après des décennies. C’est comme s’ils étaient deux collègues de travail. Quant aux autres personnages, ils ne sont pas très mémorables. L’inconvénient des films d’Anderson justement est le trop grand nombre de personnages qui finissent par se noyer entre eux.

Wes Anderson impose son style avec des mouvements de caméra travaillés fixes ou avec des travelling avant curieux, des compositions d’images bien pensées pour apporter une touche artistique intéressante et un jeu de couleurs très présent. On appréciera son idée de faire une reconstitution du bateau en tranche permettant de passer d’un niveau à l’autre pour fluidifier l’action. En revanche, l’usage du stop-motion est beaucoup trop grossier pour les animaux, ce qui donne un résultat pas convaincant. La séquence finale fait d’ailleurs très années 1960 visuellement.

La vie aquatique est à l’image de son réalisateur, c’est spécial. Ça passe mais faut aimer.