Kingdom of Heaven.

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affiche poster kingdom heaven disney fox

Réalisateur : Ridley Scott.
Scénariste : William Monahan.
Producteur : Ridley Scott.
Compositeur : Harry Gregson-Williams.
Société de production : 20th Century Fox, Scott Free Productions, BK, KOH, Reino del Cielo, Studio Babelsberg, Inside Track 3, Calle Cruzada, Dune Films, Medusa Film, Pathé, StudioCanal et Kanzaman.
Distributeur : 20th Century Fox.
Sortie USA : 6 mai 2005.
Sortie française : 4 mai 2005.
Titre original : Kingdom of Heaven.
Durée : 2h25.
Budget : 130 millions de dollars.
Recette mondiale : 218,1 millions de dollars.
Recette USA : 47,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 1 282 912 entrées.

Résumé.

En 1184, de forgeron, Balian devient chevalier et a pour mission de protéger Jérusalem des sarrasins menés par Saladin.

Casting.

Balian d’Ibelin : Orlando Bloom (VF : Anatole de Bodinat).
Saladin : Ghassan Massoud (VF : Georges Claisse).
Sibylle : Eva Green (VF : elle-même).
Imad : Alexander Siddig (VF : Vincent Schmitt).
Godefroy d’Ibelin : Liam Neeson (VF : Frédéric van den Driessche).
Tibérias : Jeremy Irons (VF : Féodor Atkine).
Guy de Lusignan : Marton Csokas (VF : Alain Courivaud).
Renaud de Châtillon : Brendan Gleeson : (VF : Bernard-Pierre Donnadieu).
Baudouin IV, le roi lépreux : Edward Norton (VF : Damien Boisseau).

Achats.


En savoir plus.

Kingdom of Heaven s’inspire d’un fait historique. Balian a réellement existé et a bien défendu Jérusalem avant de capituler et de l’offrir à Saladin. Cependant, il n’était pas un bâtard, n’a pas grandi en France, n’a pas eu de romance avec Sibyille, n’a pas quitté la terre sainte après sa défaite.

Paul Bettany et Goran Visnjic ont été envisagés pour le rôle de Balian.

Le film contient 14 000 costumes, 1800 figurants, 1200 drapeaux, 250 arbalètes, 20 000 flèches, 3 000 boucliers et 7 500 armes.

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La construction de la cité a demandé cinq mois de préparation et les murs font quinze mètres de haut. De même, trois tours de sièges ont été construites en taille réelle pensant 25 tonnes chacune.

Le roi Mohamed VI du Maroc, ami de Ridley Scott, a fourni 1 500 militaires pour la figuration.

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Il existe une version director’s cut du film contenant deux intrigues supplémentaires. La première sur Balian qui se voulait également ingénieur de guerre. La seconde étant l’enfant de Sibylle qui est atteint de la lèpre. Cela ajoute quarante minutes de plus au film que Ridley Scott trouve mieux que la version demandé par les studios pour le cinéma.

Le tournage s’est déroulé de janvier à juin 2004 au Maroc et en Espagne.

Notre critique de Kingdom of Heaven.

Après Gladiator, le réalisateur part sur un autre moment historique mais cette fois-ci en terre sainte.

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Malheureusement, une formule n’est pas forcément gagnante deux fois. L’histoire est beaucoup trop classique et surtout trop « scénarisée ». En effet, tout va vite, tout est déjà vu mille fois, c’est prévisible, l’intrigue ne dégage aucune émotion et on en ressent comme on a commencé : neutre. Il y a certains invraisemblances qui font que la magie ne prend jamais. Alors que justement, il y avait tout pour en faire un film grandiose en terme d’histoire. La croisade, la défense de Jérusalem, les Sarrasins qui veulent reconquérir la ville… Tout un pan historique propice à des intrigues qui au final n’est pas exploité à fond. Les croisades ne sont pas expliquées, les raisons que la cité soit si importante aux yeux de deux peuples non plus…

Et pour cause, là où Maximus avait une aura prodigieuse dans Gladiator, des motivations profondes, une vengeance personnelle, menant les esclaves à la révolte, Balian n’a rien de tout ça, ou presque. Son personnage est très mal construit et surtout tout est en mode accéléré. De simple forgeron, un noble le voit, dit qu’il est son père, l’anobli dans la foulée, lui confie la défense de Jérusalem. Puis il devient chef des armées, fin stratège en ayant jamais fait la guerre, leader, négociateur avec Saladin, sauveur du monde et malgré tout ça il ne fait pas le café. On exagère sur ce point mais voilà, il n’a aucun charisme. Kingdom of Heaven est dans le pur film hollywoodien d’un gars simple devient le grand héros, plein de valeurs nobles et humanistes. Alors qu’il a perdu sa famille, cet aspect n’est même pas exploité dans sa psychologie. Puis il a trop le cœur sur la main, contrastant beaucoup trop avec cette époque guerrière. Orlando Bloom qui l’incarne est malheureusement inexpressif et n’arrive pas à rendre son personnage plus attachant.

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Dans les autres rôles, c’est surtout Saladin qui a le plus de passion et qui se montre le plus intéressant. Il a un charme fou, se montrant sûr de lui, intelligent, respectueux de son ennemi, ayant sa foi qui le guide mais en pensant par lui-même. Son acteur est d’ailleurs excellent dans ce rôle. Quant aux présences de Jeremy Irons et de Liam Nielson, ils sont là pour faire figuration et n’apportent pas grand chose. Enfin, il fallait bien une touche féminine et c’est Eva Green qui en hérite. Autant dire que son absence n’aurait pas changé grand chose au film. À part servir d’intérêt amoureux au héros, le fait qu’elle soit reine passe à la trappe, le fait qu’elle devienne une soigneuse anonyme durant le conflit idem. Son interprétation est correcte mais sa faible temps de présence à l’écran n’aide en rien.

Ridley Scott est un bon réalisateur et il sait gérer des films d’envergure. Il le prouve à nouveau ici et on en voit pas vraiment les 2h30 passées. La mise en scène est bonne, proposant un bon rythme et des plans visuellement bien travaillés sans faire de surenchère. C’est évidemment la bataille finale de trente minutes qui nous intéresse le plus et la réalisation est excellente sur ce point. C’est dynamique, partant dans tous les sens, prenant aux tripes par moment. Cependant, quel dommage d’avoir fait une ellipse temporelle au moment de la chute des remparts pour passer direct à la négociation et à la fin du film. La colorimétrie du film est également intéressante en étant terne, donnant une esthétique agréable à l’œil.

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Les décors sont vraiment impressionnants en particulier Jérusalem avec sa grande muraille. Tout est immersif. Il en est de même pour les très nombreux costumes des deux armées et des différents protagonistes (on retiendra surtout celui du roi atteint de la lèpre). Enfin, Harry Gregson-Williams livre une très belle bande originale avec de belles envolées épiques et lyriques. Il est dommage que certaines mélodies n’aient pas une consonance arabe, surtout pour Saladin. Il faut attendre le générique de fin pour avoir cette touche orientale.

Kingdom of Heaven est un film correct mais décevant en passant après Gladiator du même réalisateur. La version longue aurait sûrement mieux combler les lacunes.

La note de Fabien


Passable mais on s'attendait à mieux en terme de scénario.Kingdom of Heaven.