Réalisateur : Gurinder Chadha.
Scénariste : Gurinder Chadha, Paul Mayeda Berges et Guljit Bindra.
Producteur : Gurinder Chadha et Deepak Nayar.
Compositeur : Melanie Chisholm, Craig Pruess et Bally Sagoo.
Société de production : Kintop Pictures, Film Council, Filmförderung Hamburg, British Sky Broadcasting, British Screen Productions, Helkon Media, The Works, Scion Films, Bend It Films, Roc Media, Road Movies Filmproduktion, Future Films et Redbus Pictures.
Distributeur : Fox Searchlight Pictures.
Sortie anglaise : 11 avril 2002.
Sortie USA : 12 mars 2003.
Sortie française : 20 novembre 2002.
Titre original : Bend It Like Beckham.
Durée : 1h52.
Budget : 6 millions de dollars.
Recette mondiale : 76,6 millions de dollars.
Recette USA : 32,5 millions de dollars.
Entrées françaises : 319 841 entrées.
Résumé.
Jess, indienne dans une famille très traditionnelle, s’intéresse au football et y joue bien. Elle intègre une équipe féminine en le cachant à ses parents.
Casting.
Jessminder « Jess » Kaur Bhamra : Parminder Nagra (VF : Sylvie Jacob).
Juliette « Jules » Paxton : Keira Knightley (VF : Marie-Eugénie Maréchal).
Joe : Jonathan Rhys-Meyers (VF : Cyril Aubin).
Madame Bhamra : Shaheen Khan (VF : Nirupama Nityanandan).
Mohaan Singh Bhamra : Anupam Kher (VF : Asil Rais).
Pinky Bhamra : Archie Panjabi (VF : Sophie Riffont).
Paula Paxton : Juliet Stevenson (VF : Anne Plumet).
Alan Paxton : Frank Harper (VF : Jean-Michel Farcy).
Tony : Ameet Chana (VF : Serge Faliu).
Achats.
Affiches.
Images.
En savoir plus.
La cicatrice de Jess à la cuisse est vraiment une blessure de l’actrice Parminder Nagra. Cela a été ajouté au scénario.
Le tournage s’est déroulé de juin à août 2001 en Angleterre et en Allemagne.
Notre critique de Joue-la comme Beckham.
Un film qui semble offrir à la fois du football féminin et la culture indienne, un mélange intrigant sur le papier.
Il y a effectivement deux thématiques abordés dans le film mais qui sont plutôt là juste pour avoir deux idées mais sans vraiment les concilier. D’un côté, le sport féminin est plutôt survolé alors que cela aurait permis de mettre plus en avant cette activité et faire taire des préjugés. C’est plutôt utilisé comme un prétexte pour créer des tensions familiales avec des parents qui refusent que leur fille profite pleinement de sa passion tant ils ont tracé son avenir. C’est là que vient l’autre facette du scénario. La tradition indienne est presque montrée comme mauvaise avec des parents qui contrôlent tout, qui font des mariages arrangés, que la femme doit être à la cuisine, qu’il faut épouser un indien uniquement… Si seulement cela avait servi à créer une évolution des mentalités mais non, cela reste trop dans la caricature. Le scénario n’est pas mauvais mais on s’attendait à mieux. De plus, tout est trop superficiel avec des romances souffrant de facilités scénaristiques, de conflits de jeunesse, de soucis familiaux, de rêves brisés et même les rencontres sportives ne donnent aucune tension.
L’ensemble du casting s’en sort bien mais sans livrer de grandes prestations, ne donnant alors pas une accroche supplémentaire au film qui en aurait bien eu besoin. Jess est une indienne voulant vivre autrement que par la contrainte de ses parents mais son personnage manque d’attachement. Amoureuse de son coach, bonne joueuse, en conflit avec sa sœur qui parfois l’aide aussi (ce rôle est d’ailleurs très confus), s’opposant à ses parents tout en se soumettant sans se battre, elle n’évolue pas beaucoup. Même chose pour Jules qui au contraire profite à fond de sa passion, s’oppose à sa mère mais sur le sujet des relations amoureuses (bonjour le cliché sur la mère également homophobe…), mais qui manque de profondeur et sert juste de binôme à l’héroïne principale. Le coach est trop stéréotypé d’en faire un beau gosse qui veut le bien de tout le monde. Quant aux parents de Jess, ils servent vraiment d’antagonistes mais sont très caricaturaux de l’extrême sans grande compréhension pour leur fille.
Vu qu’on alterne entre comédie romantique et matchs de football, la réalisation a du mal à trouver un bon équilibre. Très simple une grande partie du film, on est beaucoup plus dans le dynamisme lors des rencontres mais en étant trop au ras du sol et sans offrir une mise en scène plus recherché pour apporter de l’originalité. Du coup, rien n’arrive à captiver davantage et on est trop dans une structure déjà-vu. La bande originale oscille entre musiques anglaises et musiques indiennes pour relier deux cultures et le rendu passe plutôt bien mais on sent que c’est là pour maintenir des clichés sans vraiment but artistique. Petit moment malaisant aussi avec la scène bonus du générique montrant les différents membres du casting et de la technique chantés en indien qui n’offre vraiment aucun intérêt.
Joue-la comme Beckham n’est pas un match réussi à trop jouer dans deux camps.
