Irrésistible.

Créateur : Clémence Madeleine-Perdrillat.
Réalisateur : Antony Cordier et Laure de Butler.
Scénariste : Clémence Madeleine-Perdrillat.
Producteur : Arnaud de Crémiers.
Compositeur : Yuksek.
Société de production : Jour Premier Production.
Distributeur : Disney+.
Première diffusion USA : Inconnue.
Première diffusion française : 20 septembre 2023.
Période : 2023.
Titre original : Irrésistible.
Durée moyenne d’un épisode : 30min.
Nombre de saisons : 1 saison.
Nombre d’épisodes : 6 épisodes.

Résumé.

Adèle tombe amoureuse d’Arthur et c’est réciproque. Mais en sa présence, elle fait des crises de paniques suite à un syndrome de stress post-traumatique dû à une ancienne rupture difficile. Pour se sentir mieux, elle doit s’éloigner de lui.

En savoir plus.

À venir.

Notre critique de Irrésistible.

Une petite série romantique, ça peut faire du bien si c’est bien géré.

Il est vrai que les productions à l’eau de rose sont assez fréquentes et ont du mal à se renouveler car si la finalité est souvent prévisible, le cheminement est le plus important. Ici, l’originalité se trouve dans le fait que l’héroïne fait des malaises au contact de celui qu’elle aime. La série va alors se porter sur l’amour avec un grand A mais également sur les relations sentimentales en général. On a ainsi différents points de vue et montre un peu de tout, de la passion au désir mais aussi de l’infidélité aux mensonges. Que ce soit amoureuses comme amicales, tout est dépeint et ça donne quelque chose de plutôt convaincant dans la façon dont c’est abordé. Entre conquête d’un soir, relation durable, problème de communication dans un couple ou amitié avec son ex, tout y passe et ça permet à chacun de s’y identifier. Certains passages sont assez rapides en évolution tandis que d’autres manquent d’approfondissement alors qu’il y avait de la matière. Néanmoins, le concept tient bien la route et on espère qu’une saison 2 ne verra pas le jour pour ne pas gâcher ce qui a été écrit jusque là qui se suffit à lui-même.

L’autre point qui différencie la série concerne les « mathématiques de l’amour ». Une idée intéressante de voir comment la science aborde les sentiments et est-ce du pur hasard ou lié à une formule ? Alors qu’on s’attendait à quelque chose d’assez poussé, on regrette que ce ne soit pas plus mis en avant. À l’exception de quelques analyses rapides pour le podcast, ce n’est jamais expliqué frontalement. Pourtant, les exposés sont intéressants et c’est vraiment la touche originale qui méritait mieux.

La série va donc tourner principalement autour de nos deux protagonistes. Adèle est une podcasteuse sur plusieurs thématiques et sa nouvelle idée concerne l’amour et les maths. Elle est toujours amie avec son ex et comme ils travaillent ensemble, leur relation est parfois ambigüe et ça montre aussi les travers qui peuvent exister dans ce genre d’amitié car peut-on effacer le passé ? Elle est perdue à la rencontre d’Arthur, ne sachant pas s’écouter et la panique l’habite. Elle doit aussi gérer certains mensonges de son entourage, la pression « légère » de sa famille, son travail… Beaucoup de choses qui chamboulent sa vie. Arthur est le mathématicien de l’amour, cherchant à élaborer une formule sur ce sentiment et de voir les interactions sociales via le prisme scientifique. Il est très cartésien, simple et attachant par sa maladresse à s’exprimer quand il ne s’agit pas des maths. Il est marié mais tombe amoureux d’Adèle. Il va devoir gérer ses sentiments mais il est plus du genre à foncer malgré son caractère sauf que ça lui joue des tours.

Dans les personnages secondaires, la sœur d’Arthur est amusante car elle incarne une jeunesse insouciante et plus folle. Malgré son âge, elle est la confidente d’Arthur et elle conseille son grand frère. Arthur est marié à Solène, elle aussi est un peu perturbée par sa thèse mais aussi par sa relation avec son époux. L’entourage d’Adèle se compose de Trésor, son ex, producteur de leur émission qui a toujours des idées pour tout gérer, ainsi que de Dinah, la partenaire technique qui jouera un rôle important assez tard dans la série.

La série se dévore assez facilement car elle mise sur la simplicité dans sa mise en scène mais surtout pour des épisodes assez courts. Ainsi, on ne s’éparpille pas pour remplir une saison et c’est une bonne chose. Il n’y a pas non plus d’épisodes particuliers et on garde de ce fait un côté plaisant tout du long. Malgré l’aspect romantique du thème, on ne voit pas le charme de Paris, lieu où l’action se déroule. Au contraire, c’est un quartier classique loin du cliché de « la capitale de l’Amour ». Un bon point que de ne pas proposer le décor carte postale. On notera l’originalité de l’apparition du titre de la série, se voulant animé sur un plan d’un acteur ou d’une actrice face caméra, brisant le quatrième mur.

Irrésistible porte presque bien son nom en proposant une comédie romantique légère avec de bonnes idées même si on aurait aimé que ce soit encore plus approfondies.