Hawkeye.

Créateur : Jonathan Igla.
Réalisateur : Matt Fraction et David Aja.
Scénariste : Katie Mathewson et Tanner Bean.
Producteur : Kevin Faige.
Compositeur : Christophe Beck.
Société de production : Marvel Studios.
Distributeur : Disney+.
Sortie USA : 24 novembre 2021.
Sortie française : 24 novembre 2021.
Titre original : Hawkeye.
Durée : 50min.
Nombre d’épisodes : 6 épisodes.
Budget : 200 millions de dollars.

Résumé.

Après que Kate Bishop ait trouvé le costume du Ronin, elle ne sait pas qu’elle vient de s’engager dans un combat où Clint Barton sera d’une précieuse aide.

En savoir plus.

Lors du Comic Con de juillet 2019, Hawkeye est présenté.

Le tournage s’est déroulé à New York et en Géorgie de décembre 2020 à avril en 2021.

Notre critique de Hawkeye.

Avoir une série centrée sur un des Avengers qui n’a jamais eu droit à son propre film, c’est une idée assez intéressante.

En seulement six épisodes, le scénario peine au début à s’envoler avant de vraiment prendre son ampleur rapidement. Malgré ce déséquilibre, la série est plutôt bien construite. Il y a plusieurs intrigues qui se mêlent en même temps et cela donne beaucoup de consistance. Entre la perdition de Clint, l’enthousiasme de Kate et des zones d’ombre autour de ses parents, le retour d’une personne cherchant vengeance… il n’y a pas vraiment de temps mort. On sent aussi que cette série sert également à lancer ce qui pourrait donner lieux à de nouvelles intrigues pour la phase 4 du MCU. Cependant, même si le côté divertissement est réussi, on n’atteint pas le potentiel de WandaVision qui reste pour nous une référence des séries du MCU de Disney+. La production manque également un peu d’émotions malgré les efforts proposés dans l’écriture car seul un épisode est vraiment axé dessus et c’est le meilleur de cette saison.

Il y a plutôt un travail soigné sur les personnages. Clint est toujours traumatisé par la perte de Natasha mais aussi perturbé par ses agissements en tant que Ronin. Beaucoup de choses le hantent et cela donne plus de profondeur à son personnage. De plus, son handicap de surdité lui confère une faiblesse face à l’ennemi qu’il va devoir surmonter. Puis c’est toujours intéressant que ce soit un super-héros sans pouvoir et juste un humain avec des gadgets. Surtout que là on profite pleinement de toutes les flèches qu’il a à sa disposition. Son côté humain donne une identification plus facile à lui. Il devient alors un mentor malgré lui mais qui va finir par se prendre au jeu en voyant en Kate une sorte de fille adoptive. Kate justement est parfaitement incarnée par Hailee Steinfeld. Son personnage est très attachant et surtout bien travaillé car on a aussi bien son passif que son présent en très peu de temps, lui donnant un fort enrichissement. Elle voit Clint comme un héros et a tout fait pour devenir comme lui. Elle a autant de courage que de craintes et elle a un fort potentiel pour la suite du MCU. C’est une héroïne bourrée de talents avec son petit côté maladroit de débutante et ses petites touches d’humour sont bien trouvées.

Les autres protagonistes sont assez nombreux. On commence par Echo, une personne sourde qui cherche à se venger. Il est plaisant de voir un handicap mis en avant de la sorte car elle est combattive et a une vie dangereuse mais usant de ses autres sens pour s’en sortir. Le « gang des survets » est un peu le côté comique de la série et servent juste à donner plus de méchants. La mère de Kate, incarnée par Vera Farmiga, est mystérieuse et vu la notoriété de l’actrice, on se doutait que son personnage n’était pas très net. La série se conclut aussi avec l’arrivée du Caïd, nouvel antagoniste du MCU. Mais surtout, c’est le retour de Yelana déjà vu dans Black Widow. Elle veut tuer Clint qu’elle pense responsable de la mort de Natasha. Son personnage est autant empli de haine que de légèreté, usant de l’ironie à chaque circonstance mais bien souvent aveuglée dans sa quête. Florence Pugh qui l’incarne crève l’écran et livre une autre facette de son rôle.

La série ne manque pas d’actions et les scènes de combat sont nombreuses avec pour la plupart de belles chorégraphies. On retient surtout le conflit à quatre sur le toit d’un immeuble où ça part dans tous les sens mais avec justesse. Pour le reste, la réalisation est dans l’ensemble simple mais efficace. Il n’y a que la séquence d’une course poursuite en voiture qui est de toute beauté visuelle et une audace technique et artistique qu’il faut souligner. On apprécie également les tournages en milieu urbain d’une grande ville pendant les fêtes de Noël. On a un côté magique mais aussi mouvementé donnant un contraste étrange. Petit bémol sur la bande originale peu reluisante.

Hawkeye est une série bien divertissante et qui est là pour lancer sûrement plus de productions.