Encanto : la fantastique famille Madrigal.

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Résumé.

Dans sa famille, chacun possède un don hors du commun et même magique. Mais Mirabel n’est qu’une fille comme toutes les autres.

Affiches.

Images.

Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.

L’équipe du film est annoncée en juin 2020.

Notre critique de Encanto : la fantastique famille Madrigal.

Avec ses dernières sorties, Disney est en pleine ascension en terme de qualité et l’arrivée de son nouveau bébé soulève donc une grosse attente et de belles promesses. Le tout est de continuer dans la lancée.

Si on aime la magie, on est servi ! Tout le film en regorge et cette touche de fantastique est une bonne chose pour se changer les idées et avoir une envie d’évasion. Surtout qu’elle sert vraiment l’histoire dans son ensemble. Il y a une belle variété de pouvoirs parmi les membres de la famille avec aussi bien des facilités que des originalités. Mais cette diversité permet de satisfaire tout le monde. Évidemment, la magie est un des cœurs du film. De voir une maison vivante et qui se veut un personnage à part entière apporte aussi beaucoup. La magie va même en dehors des murs de la villa tant elle rayonne sur le petite village. Ainsi, chacun y trouve son compte pour faire prospérer la communauté. Là où on pourrait y trouver du classique, Disney arrive à aller au-delà des attentes.

En effet, alors que c’était l’un des ingrédients phares des studios Pixar et qui semble être délaissé ces derniers temps, la firme aux grandes oreilles en profite. Vous l’aurez sans doute compris, ce nouveau métrage de Disney apporte un double niveau de lecture. Là où le très jeune public sera émerveillé par la magie et les bons sentiments, un public un peu plus grand mais surtout les adultes vont y voir autre chose aussi. Le scénario est très axé sur la famille. Cette dernière est dépeinte de manière différente de d’habitude. Au lieu d’une grande et belle famille unie et soudée, on y retrouve l’exclusion. Le fait que Mirabel soit privée de pouvoirs l’a rend différente des autres, qu’elle n’est pas dans un moule et donc qu’il faut la mettre à l’écart. C’est un message fort mais qui est tourné tellement subtilement à travers quelques plans ou paroles que ça a en réalité un plus fort impact.

L’autre thématique véhiculé, qui touchera vraiment les adultes tant ça les concerne, est le poids des responsabilités mais aussi de la pression familiale. De toujours trop en demander, de toujours vouloir une image parfaite, fait que cela peut avoir des conséquences néfastes sur une psychologie mais qu’il faut cacher pour ne pas décevoir. C’est habilement écrit dans le film et suit une évolution parfaite. C’est là également une des forces du scénario, tout est construit idéalement et apporte un certain lots d’émotions. « Certain » car on trouve que ça ne va pas encore assez loin tant certaines scènes auraient pu être encore plus approfondies pour vraiment nous toucher. On sent que ce n’est pas loin mais ce n’est pas encore ça. Néanmoins, ça fait le job et associé à une bonne dose de mystères qui s’estompe au fil du temps, on en sort content d’avoir été happé par l’intrigue.

Comme le film traite d’une famille, celle-ci se veut grande. Mirabel est l’héroïne de ce nouveau Disney. Bien que le personnage ne soit pas des plus originaux, on s’attache rapidement à elle. Elle se sent exclue car elle est différente mais elle a un amour incommensurable pour sa famille et elle veut bien faire. Pourtant, elle ne trouve jamais grâce aux yeux des autres et ça la pèse. De quoi vraiment s’identifier à elle et a des problèmes qu’on a pu rencontrer. Courageuse mais sensible, son grain de folie par moment derrière beaucoup de tendresse, elle a tout de même la stature d’une héroïne grâce à ses actions. Le reste de la famille n’est pas en reste même s’ils ne sont pas tous au même niveau.

Alma est la matriarche de la famille, la garante de l’unité et de la magie, pensant à la communauté mais son obsession de la perfection et de l’image renvoyée l’aveugle sur ce qu’elle demande aux autres. Ce n’est pas une antagoniste pour autant (le film n’en ayant pas du tout) mais le poids des responsabilités l’a fait oublier l’amour qu’il faut aussi donner à tout le monde. Le scénario s’attarde aussi beaucoup sur Luisa, la plus forte du lot, qui veut tellement bien faire à vouloir aider autrui qu’elle s’en oublie elle-même. De même pour Isabela, la fille « parfaite » qui apporte le bonheur autour d’elle quitte à sacrifier le sien. Toutes deux ont un beau lien avec Mirabel qui va servir aussi bien l’intrigue que les protagonistes. Juste dommage que les autres soient plus en retraits et même complètement effacés sur certaines car n’ayant pas de réelle utilité au film. Enfin, on n’oublie pas la maison qui arrive à avoir sa propre personnalité dans sa façon d’être et de s’exprimer.

Après les dernières prouesses visuelles de Disney, l’affiche nous donnait déjà le ton de ce qu’on allait voir. Nous ne sommes pas déçus grâce à des graphismes de toute beauté à chaque instant. On alterne entre des séquences hautement colorées et resplendissantes avec d’autres passages plus ternes et sombres. Un visuel qui reflète justement l’évolution du scénario et de la mentalité des personnages. Un visuel au service du message en somme. Le film se concentre aussi sur une même localisation sans se sentir enfermé. La maison est tellement vaste et détaillée qu’on a toujours l’impression de voyager. Même les fois où on part à l’extérieur avec le village, c’est suffisamment diversifié. Une réussite que le film Luca n’a pas su faire justement. La réalisation est également une réussite et permet de sublimer le long-métrage.

Cependant, on sait aussi que Disney apporte son lot de chansons dont certaines deviennent cultes. Malheureusement, ce sera notre déception ici. Même si les chansons sont entraînantes, elles n’ont pas cette « magie » qu’on attendait. Elles n’arrivent pas à rester dans les esprits ni à créer l’effet « wahou ». C’est aussi le côté « clip » qui peut déranger car ça en fait trop à la fois sans vouloir vraiment se poser pour juste nous faire profiter des paroles. Aucune ne sort vraiment du lot. Les musiques sont du même acabit et ne donnent pas l’immersion sonore supplémentaire.

Encanto : la fantastique famille Madrigal est vraiment fantastique, Disney venant de surpasser Pixar sur son propre terrain.