En avant.

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affiche poster en avant onward disney pixar

Réalisation Dan Scanlon.
Scénario : Dan Scanlon.
Production : Kori Rae et Pete Docter.
Musique : Jeff Danna et Mychael Danna.
Société de production : Pixar Animation Studios et Walt Disney Pictures.
Distributeur : Buena Vista Pictures.
Date de sortie USA : 6 mars 2020.
Date de sortie française : 4 mars 2020.
Titre original : Onward.
Durée : 1h43.
Budget : 200 millions de dollars.
Box-office mondial : 138,1 millions de dollars.
Box-office USA : 61,5 millions de dollars.
Entrées françaises : 909 333 entrées.

Résumé.

Deux jeunes elfes ont perdu leur père quand ils étaient jeunes. Grâce à la magie, ils vont pouvoir passer une dernière journée avec lui.

Casting.

Ian Lightfoot : Tom Holland (VF : Thomas Solivérès).
Barley Lightfoot : Chris Pratt (VF : Pio Marmaï).
Corey : Octavia Spencer (VF : Maïk Darah).
Laurel Lightfoot : Julia Louis-Dreyfus (VF : Juliette Degenne).
Colt Bronco : Mel Rodriguez (VF : Gilles Morvan).

Affiches.

Images.

Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.

Lors de la D23 de 2017, Pixar annonce ce projet inédit et dévoile une première image comprenant le logo du film. Suburban fantasy world est alors le titre provisoire.

Le réalisateur Dan Scanlon s’est inspiré de sa vie personnelle où lui aussi a perdu son père très jeune.

barley lightfoot personnage character en avant onward disney pixar

Le film est sorti juste avant la pandémie mondiale du Covid-19 qui a entraîné la fermeture des salles. Deux semaines après, Disney avait mis le film en téléchargement légal payant.

En 2020, la tatoueuse Sweet Cecily Daniher intente un procès à Disney pour ce film. En effet, en 2018, Pixar a loué une camionnette lui appartenant avec en peinture une licorne. Une similitude troublante par rapport à celle de Barley lors des premiers visuels vus en 2019.

Notre critique de En avant.

2020 marque l’arrivée de deux Pixar et l’année débute avec En avant après quelques années d’attente depuis son annonce. Un thème pas si nouveau pour Pixar mais développé bien plus : la fantasy.

image en avant onward disney pixar
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Mais commençons déjà par un élément de plus en plus récurrent au sein des studios à la lampe : la mort et le deuil. Après avoir traité ce sujet dans Là-haut, Le voyage d’Arlo, Cars 3, CocoEn avant remet le couvert sur le drame familial. D’un côté il y a Ian qui n’a jamais connu son père et de l’autre Barley qui n’a que très peu de souvenirs tant il était jeune. Le film va alors être une sorte de quête initiatique, un schéma assez classique au cinéma mais qui prend ici un double sens mais nous y reviendrons.

L’intrigue va mettre en avant les liens familiaux. Les deux frangins ont l’opportunité de vivre une dernière journée avec leur père grâce à la magie mais évidemment, rien ne se passe comme prévu et le compte à rebours est enclenché. Tout est fait pour accomplir à bien leur mission. Mais il y a également le lien fraternel qui va se retrouver renforcer car chacun va avoir besoin de l’autre pour, dans un sens, faire son deuil une bonne fois pour toute. En arrière-plan, il y a aussi l’amour maternel qui veut sauver ses enfants alors qu’elle est en train de refaire sa vie avec un autre homme. La famille, un thème fréquent chez Pixar qui prend à nouveau toute sa saveur ici.

image en avant onward disney pixar
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Mais comme on le disait plus haut, la quête initiatique a ici un autre sens qu’une évolution des héros. En effet, la fantasy fait son entrée fracassante chez Pixar après une première approche dans Rebelle (qui était à la rigueur les légendes écossaises). Et comme dans tout jeu de rôle traitant de la fantasy, il faut faire tout un périple et accomplir des défis pour parvenir à ses fins. Ainsi, nous assistons à un jeu de plateau grandeur nature mais dans un cadre bien défini étant donné qu’il est réel pour les héros.


La fantasy qui justement ne semblait pas si présente que ça dans les différentes bandes-annonces. Heureusement, on va vite être plongé dans cet univers ! Si le début du film montre un monde modernisé avec l’arrivée de la technologie qui a donc mis en retrait la magie (électricité qui remplace les sorts, voitures qui remplacent les sabots ou les ailes…), une fois qu’on sort de la ville et que les deux héros débutent leur quête, le mysticisme s’installe plus fortement avec les éléments propres à la fantasy dans une sorte de chasse au trésor, d’énigmes, d’épreuves, de créatures… Même si on aurait aimé en avoir bien plus, c’est correctement mis en place.

image en avant onward disney pixar
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Pixar nous a habitué à différents niveaux de lecture dans ces films et on retrouve cet élément de langage dans En avant même s’il n’est pas aussi subtil que ne le fut Là-haut par exemple. Dans la salle, les enfants riaient à certains moments car il est vrai que l’humour est assez présent à travers des gags réussis mais qui semblent clairement destinés aux plus jeunes. Les thèmes du deuil et de la mort sont quant à eux omniprésents. On sent bien la souffrance des deux frères de vouloir profiter de cette journée pour quelques instants supplémentaires avec leur père. L’émotion est donc au rendez-vous et fera probablement couler une larme aux plus sensibles ou bien à ceux qui ont déjà traversé ce genre d’épreuves. Un savant équilibre entre humour et émotions qui fait du bien. La fin du film est d’ailleurs surprenante dans le bon sens, un atout que Pixar sait utiliser à bon escient.

Ian et Barley sont autant opposés que complémentaires. Ian est timide, a du mal à communiquer avec les autres, pas du tout confiant en lui et n’a jamais connu son père. Il rêve de le voir à nouveau et la magie va être là pour l’aider. Il se découvre alors capable de la contrôler. Pour cela, il va avoir son frère Barley. Ce dernier est extraverti, n’a peur de rien et est un passionné des jeux de plateau et de fantasy. Il sert de guide aussi bien dans la quête que pour soutenir son petit frère. Leur lien se renforce avec le temps malgré des moments de tension entre eux sur la meilleure méthode à suivre. Même si Ian est rapidement attachant, Barley le devient d’autant plus lors des scènes les plus émotionnelles et intenses qui le concernant. Ainsi, par trois fois il ne nous laisse pas indifférent. Sans oublier le père qui, bien que muet et n’ayant que ses jambes, arrive à distiller de l’émotions et une vraie personnalité.

image en avant onward disney pixar
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Les personnages secondaires sont sympathiques mais sans plus quand même. La mère joue son rôle de protectrice, le policier et beau-père joue l’autorité, la manticore incarne la gloire passée de la fantasy qui s’est considérablement adoucie et les fées ont bien évolué par rapport à l’image qu’on s’en fait. Il y a donc peu de protagonistes dans ce long-métrage et cela permet de profiter un peu plus de chaque.

Si Pixar est réputé pour sa qualité technique, En avant est visuellement propre et beau mais n’offre pas de claques visuelles comme on avait l’habitude d’avoir avec eux. Les paysages sont splendides, les effets de flamme et de fumées sont sublimes mais on s’éloigne un peu du photoréalisme par moment. Quant à l’aspect fantastique de la banlieue, il y a quelques touches mais cela reste assez classique. Niveau musique, la bande originale est intéressante et offre de belles mélodies entrecoupées de musiques bien plus rock quand Barley prend les commandes.

En avant est donc un Pixar fantastique mais sans être non plus leur plus beau chef d’oeuvre. On salue le fait de traiter d’un thème encore sérieux sous une autre forme et d’avoir su concilier humour et émotion pour l’importance d’un dernier au revoir.

La note de Fabien


Fantastique !En avant.