Réalisateur : Mark Duplass et Jay Duplass.
Scénariste : Mark Duplass et Jay Duplass.
Producteur : Ridley Scott et Tony Scott.
Compositeur : Michael Andrews.
Société de production : Dune Entertainment, Fox Searchlight Pictures et Scott Free Productions.
Distributeur : Fox Searchlight Pictures.
Première mondiale : 23 janvier 2010 (Sundance).
Sortie USA : 18 juin 2010.
Sortie française : 15 septembre 2010.
Titre original : Cyrus.
Durée : 1h31.
Budget : Inconnu.
Recette mondiale : 9,9 millions de dollars.
Recette USA : 7,5 millions de dollars.
Entrées françaises : 11 956 entrées.
Résumé.
Divorcé depuis 7 ans et au fond du trou, John rencontre Molly et en tombe amoureux. Mais le fils de Molly, Cyrus, n’apprécie pas cette relation.
Casting.
John : John C. Reilly (VQ : Alain Zouvi).
Cyrus : Jonah Hill (VF : Olivier Visentin).
Molly : Marisa Tomei (VQ : Camille Cyr-Desmarais).
Jamie : Catherine Keener (VQ : Nathalie Coupal).
Tim : Matt Walsh (VQ : Inconnue).
Achats.
En savoir plus.
À venir.
Notre critique de Cyrus.
Le sujet semble bien classique et prévisible mais lançons nous quand même.
On comprend très vite quelque chose : le sujet va finalement être traité très sérieusement. En effet, l’histoire aborde un thème important : la reconstruction familiale et sentimentale. On ne tombe jamais dans la comédie avec des gags faciles. Pourtant, c’est ce qu’on pensait avoir et on est donc surpris qu’on n’échappe constamment à ce registre pour plutôt s’orienter vers le drame. On voit d’un côté un homme qui retrouve le bonheur, d’un autre la femme qui redécouvre l’amour et enfin, d’un jeune adulte qui voit sa vie bouleversée par l’arrivée de cet homme. Le scénario apporte beaucoup d’émotions et c’est ce qui va faire sa force. Même ce qui est prévisible finit par être amené de manière très bien construite et sérieuse.
Le film est surtout axé sur les relations entre les personnages. John est perdu, a du mal à voir la lumière au bout du tunnel et le fait de voir son ex-femme, avec qui il a toujours de bons rapports, se remarier, l’achève de plus en plus. Il va réussir à sortir la tête de l’eau avec Molly mais il voit qu’il marche sur des œufs car son fils vit mal cette relation naissante. Il comprend qu’il n’est pas aimé par lui. Cyrus justement, âgé de 21 ans, qui est le protagoniste le mieux travaillé. Montré comme sensible, il est aussi manipulateur et égoïste. Mais on le comprend, il voit une relation mère/enfant et un amour fusionnel changer. Il a peur de perdre l’amour de sa mère et de se sentir à l’écart. Il a aussi peur de se retrouver seul. Il est particulièrement touchant. Enfin, Molly, la mère de Cyrus, ne pensait pas retrouver l’amour et se sent très bien avec John. Mais son rôle de mère et de voir que son fils se sent mal la met dans une situation délicate et elle ne sait plus quoi faire. Les trois sont servis par un casting impeccable mais c’est surtout Jonah Hill qui surprend grandement tant il s’en sort mieux dans le drame que dans la comédie.
La réalisation ne cherche pas à faire dans l’excès et apporte une certaine sobriété sur certains passages. Pour d’autres, le fait d’être en caméra épaule (et donc un manque de stabilité) et d’user de zooms intempestifs brutaux donnent un côté documentaire très appréciable. Le film est vraiment une sorte d’ode aux relationnelles tout en donnant une certaine gravité à chaque instant avec des lueurs d’espoirs. La bande originale joue aussi parfaitement son rôle avec de douces mélodies percutantes pour apporter des sentiments supplémentaires.
Cyrus est une excellente surprise pleine de qualités.
