Candy : meurtre au Texas.

Créateur : Nick Antosca et Robin Veith.
Réalisateur : Michael Uppendahl, Jennifer Getzinger, Benjamin Semanoff et Tara Nicole Weyr.
Scénariste : Nick Antosca, Robin Veith, Elise Brown, Brett Johnson et David Matthews.
Producteur : Megan Driscoll, Mitch Engel et Jennifer Radzikowski.
Compositeur : Ariel Marx.
Société de production : 20th Television, Eat the Cat, Iron Ocean Films et Universal Cable Productions.
Distributeur : Hulu / Disney+.
Première diffusion USA : 9 mai 2022.
Première diffusion française : 12 octobre 2022.
Période : 2022.
Titre original : Candy.
Durée moyenne d’un épisode : 50min.
Nombre de saisons : 1 saison.
Nombre d’épisodes : 5 épisodes.

Résumé.

À Wylie au Texas, Candy Montgomery est la femme parfaite des années 1980 : bonne épouse, bonne mère, belle maison. Ne supportant plus le conformisme, elle craque et tue à la hache sa voisine Betty Gore.

En savoir plus.

Candy : meurtre au Texas s’inspire d’une histoire vraie.

Le projet est annoncé en 2020.

Le tournage s’est déroulé de décembre 2021 à février 2022 au Texas et en Georgie (États-Unis).

Notre critique de Candy : meurtre au Texas.

Un fait divers sordide porté à l’écran, il y a souvent de quoi se régaler.

Avec seulement cinq épisodes, on n’a pas le temps de traîner et on voit ainsi toute l’affaire du début à la conclusion du procès. L’écriture du scénario tient vraiment la route et il y a de quoi être suffisamment captivé car on veut découvrir la vérité. On ne va pas vous le cacher, la série traite certes du meurtre mais aussi d’adultères, de la place de la femme dans les années 1980 mais aussi d’une certaine manipulation. En effet, toute la série va nous faire douter sur la véracité exactes des faits, la faute à l’héroïne qui joue sur plusieurs tableaux. Même si ce n’est pas l’histoire du siècle qui va marquer fortement les esprits, on veut arriver au bout mais comme il y a d’un côté une personne coupable et de l’autre une morte, il n’y a qu’une version de l’histoire. Cela va jouer sur notre perception et notre ressenti. La série n’est pas pour autant exempte de défauts, en particulier sur les ellipses temporelles. Il y a des passages qui semblent manquer, en particulier entre l’épisode 4 et 5 qui est trop brutal. Il y a aussi par moment un manque d’aspect émotionnel. Malgré la tension présente et une part de mystères, ça ne semble pas approfondi à sa juste valeur.

Le vrai atout de cette série repose sur son actrice principale : Jessica Biel. Elle incarne à la perfection son rôle dont son développement prend tout son envol au fil des épisodes. Elle semble impactée par le meurtre, regretter les actes qu’elle a pu faire mais dans un sens, elle semble aussi parfaitement maîtrisée la situation pour tourner tout à son avantage. Comme si elle manipulait tout le monde en permanence. On ne sait pas si elle fait ça de manière volontaire ou non, on ne sait pas si c’était prémédité ou non. Elle est très ambigüe et on peut la détester par moment et y être attachée à d’autres, surtout quand elle livre sa version des faits. Mais comme ce n’est que sa version, est-ce la vraie ? Ainsi, elle est un mystère à elle toute seule.

Les autres rôles sont tout aussi bons. La voisine, la victime atrocement assassinée, est vraiment la femme submergée par tout ce qu’elle doit vivre : son foyer, ses enfants, son nouveau bébé, son mari souvent au travail… Elle a une fragilité qui ne l’aide pas et elle perd vite pied sans pour autant commettre d’impairs. Son mari, pris par son boulot, est infidèle. Résistant au début, il finit par craquer et par en redemander. Le mari de Candy qui n’a rien vu et qui ne veut toujours rien voir, même lorsqu’elle est suspectée de meurtre. Est-ce lui qui ne veut pas y croire ou bien elle qui a réussi à l’amadouer ? Enfin, venant sur le tard il y a l’inspecteur de police qui doit bien se rendre à l’évidence ainsi que les avocats qui vont chacun défendre la victime et la meurtrière, jouant tous sur les arguments pour gagner sur une affaire qu’on pensait simple à résoudre.

On souligne aussi la maîtrise de la réalisation. Le premier épisode se déroule du point de vue de Candy et de la journée du meurtre (qu’on ne verra pas). Il est prenant et pose les bases. Le second épisode est du point de vue de Betty (la victime donc). On sent une détresse chez cette personne. Les deux épisodes suivants alternent dans la temporalité pour nous montrer à la fois le avant mais aussi l’après meurtre et va donner le plus de manipulations. Puis vient le dernier épisode qui est celui du procès, où on verra le meurtre et on aura droit à des retournements de situations. C’est vraiment le montage qui fait tout le travail. Néanmoins, on trouve dommage l’ultime séquence qui nous montre à travers des textes apparaissant en pleine scène sur le devenir des protagonistes car ça fait très irrégulier dans la présentation. Les décors nous plongent correctement dans cette période américaine, mais également les costumes et les coiffures. Même la colorimétrie de l’image se veut assez terne et rappelle les productions télévisées des années 1980.

Candy : meurtre au Texas est une mini-série assez intéressante servie par une actrice remarquable.