Ant-Man et la Guêpe : Quantumania.

Réalisation : Peyton Reed.
Scénario : Jeff Loveness.
Production : Kevin Feige.
Musique : Christophe Beck.
Société de production : Marvel Studios.
Distributeur : Walt Disney Studios Motion Pictures.
Date de sortie USA : 17 février 2023.
Date de sortie française : 15 février 2023.
Titre original : Ant-Man and the Wasp : Quantumania.
Durée : 2h05.
Budget : 275 millions de dollars.
Box-office mondial : 476 millions de dollars.
Box-office USA : 214,5 millions de dollars.
Entrées françaises : 1 593 210 entrées.

Résumé.

Scott, sa fille Cassie, Hope, Hank et Janet sont aspirés dans une autre dimension bien étrange. Un lieu que Janet semble connaître et redouter.

Affiches.

Images.

Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.

Ant-Man et la Guêpe : Quantumania est la suite de Ant-Man et Ant-Man et la Guêpe.

Notre critique de Ant-Man et la Guêpe : Quantumania.

L’univers Marvel s’étoffe avec un nouveau troisième opus d’un de ses Avengers. Après une phase 4 décevante, ce film ouvre la phase 5 du MCU.

On peut clairement dire que le scénario se décompose en deux parties assez inégales. La première se veut poussive, essayant d’installer toutes les bases de l’intrigue mais on traîne trop sur les mystères, que ce soit de la dimension quantique, de l’antagoniste et du secret que cache Janet. Si parfois cela a du bon pour tenir en haleine, ici on est plutôt dans une boucle infinie et le moment des révélations ne parvient pas à rattraper le « temps perdu ». L’impact n’est pas très violent. C’est aussi une partie qui a la fameuse dose d’humour Marvel mais contrairement à ce qu’on pourrait s’attendre, c’est grandement atténué si on compare avec ce qu’ont été les deux premiers films centrés sur Ant-Man. Un petit atout appréciable car le scénario veut s’axer aussi sur l’aspect parental.

En effet, c’est là qu’entre en jeu la deuxième partie qui se veut déjà plus captivante. Maintenant qu’on a toutes les informations, on entre enfin dans le vif du sujet sur le multivers, les variants et l’arrivée de Kang le Conquérant. C’est plus ancré sur l’action avec la fameuse grande bataille mais on voit aussi un lien plus familial car Scott n’est pas qu’un Avenger, c’est aussi un père qui a perdu des années auprès de sa fille. Même si ce n’est pas l’intrigue du siècle, c’est la touche la plus sérieuse qui soit car jusqu’à présent, on avait rarement eu un Avenger qui a des enfants. Son regard sur le monde n’est pas le même et il est tiraillé entre sauver l’humanité ou sauver sa fille. L’image du « super-héros » est donc différente ici et on aurait aimé que ce soit bien plus approfondi. L’humour s’éclipse d’ailleurs de cette seconde moitié de film et on comprend que ce film sert à poser les bases de la phase 5. On regrette aussi que certains éléments du scénario soit trop prévisible.

Scott est père et il veut se rapprocher de sa fille. Malgré ses capacités de super-héros, on va surtout voir ses capacités de père. Connu pour être l’Avenger « cool et fun », il va dans ce film se montrer plus mâture, plus combattif et c’est une facette du personnage qu’on n’avait pas encore vraiment vu. Le personnage a gagné en responsabilité et c’est peut-être le fait qu’il ait été si « léger » auparavant (loin de la prestance de Tony Stark ou de Steve Rogers) qui permet de lui donner une plus grande crédibilité en tant que leader. Hope n’a pas trop changé par rapport au métrage précédent et c’est dommageable car elle est devenue une mère pour Cassie et il aurait été de bon ton de continuer sur l’image qu’a Scott, à savoir gérer parentalité et protectrice du monde. Concernant ses parents, Hank est très peu présent dans le film finalement, n’intervenant qu’au bon moment mais c’est assez classique. Quant à Janet, elle est insupportable à ne pas vouloir révéler son passé quitte à faire prendre des risques à sa famille. Elle fait trop « madame je sais tout » tout au long de l’intrigue.

On continue avec les nouveaux du film, à commencer par Cassie Lang. La petite fille du premier opus de la trilogie a bien grandi et se veut une adolescente qui veut être une héroïne. Cliché au premier abord, ses motivations sont louables et c’est plutôt convaincants. En plus d’une très bonne interprétation de sa jeune actrice, son personnage n’est pas la caricature d’une adolescente rebelle qui a de grands pouvoirs. La preuve, on évite son « origin story » : elle a déjà son costume, certaines aptitudes et on gagne ainsi du temps pour développer vraiment ce qu’elle est. Elle a un fort potentiel pour la suite de l’univers Marvel. Du côté des antagonistes, MODOK est pour ainsi dire la touche négative du long-métrage. On reviendra sur son apparence mais c’est surtout sa mentalité qui se veut trop caricaturale, n’offrant aucun charisme et on devine aisément ses futures actions, cassant alors toute spontanéité. Enfin, Kang est le grand antagoniste de la phase 5, succédant à Thanos. On le reconnaît, l’acteur est déjà très convaincant avec un fort charisme mais surtout, les ambitions du personnage sont intéressantes. Là où Thanos voulait sauver l’univers avec des méthodes radicales (décimant les populations), Kang a le même objectif mais à l’échelle du multivers. Son origine et ses motivations sont expliquées petit à petit et même si ce n’est pas une grande révolution, c’est suffisamment prenant. Ce n’est pas juste un homme avec d’énormes pouvoirs, il est stratège, ambitieux… conquérant.

Là où le film était attendu était sur sa représentation du monde quantique. Car oui, près de 90% du film se déroule dans un autre monde et par conséquent, c’est un déluge conséquent d’effets visuels. Globalement, le rendu est plutôt bon, loin de certains passages catastrophiques de Thor : Love and thunder. Même si tout n’est pas parfait, c’est déjà plus abouti et surtout on salue le travail colossal des équipes des effets spéciaux. Tout ce qui nous est montré est une représentation d’un autre monde avec ses décors, sa faune et sa flore… Même si cela pourra diviser les gens sur une telle image, on se sent dépaysé avec quelque chose de vraiment original. Néanmoins, on ne peut pas nier que l’usage du fond vert est trop fréquent et ça se ressent sur quelques plans. La réalisation reste d’ailleurs assez simpliste et use parfois trop de filmer le personnage en train de courir avec un arrière-plan qui part dans tous les sens en terme d’action. On conclue avec MODOK et c’est bien là le problème. Ce qui fonctionne dans un comics ne peut pas rendre aussi bien à l’écran. Ce « visage » volant dans une armure, même si on sent que les artistes ont tenté de rendre ça le plus crédible possible, n’est pas une grande réussite. Il aurait été plus judicieux de ne pas l’incorporer au film car il n’apporte pas grand chose. Enfin, la bande originale est assez bonne avec quelques mélodies bien trouvées mais rien qui restera suffisamment dans les esprits.

Ant-Man et la Guêpe : Quantumania est assez bon, lançant convenablement la phase 5 du MCU avec un fort potentiel pour la suite grâce à Kang.