Andor.

Créateur : Tony Gilroy.
Réalisateur : Ben Caron, Susanna White, Benjamin Caron et Toby Haynes.
Scénariste : Tony Gilroy et Stephen Schiff.
Producteur : Kate Hazell, Kathleen Kennedy, David Meanti et Stephen Schiff.
Compositeur : Inconnu.
Société de production : Lucasfilm.
Distributeur : Disney+.
Première diffusion USA : 21 septembre 2022.
Première diffusion française : 21 septembre 2022.
Période : 2022.
Titre original : Andor.
Durée moyenne d’un épisode : 50min.
Nombre de saisons : 1 saisons.
Nombre d’épisodes : 12 épisodes.

Résumé.

Cassian Andor prend part à la naissance du mouvement de rébellion contre l’Empire.

En savoir plus.

Andor est un spin-off de Rogue One.

Le projet est officialisé lors du Disney Investor Day en décembre 2020.

La série était initialement prévue pour le 31 août 2022.

Une saison 2 est commandée avant même que la saison 1 ne soit diffusée.

Notre critique de Andor.

Quatrième série Star Wars a débarqué sur Disney+, se voulant un prequel à un des films de la franchise, il y a une certaine attente d’avoir de la nouveauté.

En effet, ne vous attendez pas à voir des Jedi, des sabres lasers, la Force, des Sith ou tout ce qui sont des symboles de la saga. Ici, on est dans la rébellion, loin de ce qu’on connait réellement avec les trilogies. L’Empire est fortement présent et des gens se soulèvent. Il est ainsi intéressant de voir la résistance se mettre en place surtout qu’on en avait entendu parler dans les films en plus d’avoir eu Rogue One qui mettait les hommes et les femmes de l’ombre à l’honneur. L’idée est donc louable et a du potentiel. On voit ainsi Star Wars d’un côté plus politique pour les résistants dans les hautes instances mais aussi d’un point de vue citoyen et des conséquences de l’emprise de l’Empire sur la vie des gens. Ne vous attendez donc pas à voir de grandes batailles spatiales, il n’y aura rien de tout ça dans cette série. Cela pourrait en décontenancer certains qui pourraient en être déçus tandis que d’autres seront satisfaits de voir que Star Wars ne tourne pas uniquement autour des Jedi.

Néanmoins, cette saison se divise en trois actes très inégaux. La première partie, il faut le reconnaître, est très soporifique. On n’a pas l’impression que l’intrigue avance alors qu’on découvre des résistants et qu’Andor s’intègre à un groupe. Tout tire tellement en longueur que ça en devient ennuyeux et malgré la présence de l’Empire, on ressent mal cette menace constante. Alors qu’on pique du nez, le second acte relève le niveau en apportant de la tension, du danger, de la rébellion et c’est déjà bien plus prenant. On sent qu’un mouvement prend de l’ampleur et que ça ne restera pas sans conséquences. On termine avec le troisième acte qui se veut très court (deux épisodes) pour tenter de fermer des arcs narratifs et en ouvrir d’autres pour la saison suivante tout en offrant un conflit intense qui est un parallèle de notre réalité.

Faire une série sur Andor était une chose audacieuse mais un bon moyen de voir la résistance prendre son envol. Il incarne bien cette figure d’homme qui a une colère en lui qui ne fera que grimper jusqu’à passer réellement aux actes et entraîner d’autres personnes avec lui. Cependant, on a du mal à s’attacher réellement à lui. Même si on suit son parcours psychologique et une partie de son passé, il n’est pas développé plus que ça et ce n’est pas la bonne performance de son acteur Diego Luna qui arrivera à rattraper ça. Autour de lui, on trouve d’autres résistants qui sont encore moins développés à l’exception d’un aristocrate qui gère la rébellion en secret de son poste et c’est un personnage intéressant car il joue sur deux tableaux avec de grands risques. Quant à l’autre rebelle sur le terrain et de bonne figure dans la sphère politique, on a du mal à la cerner. On a aussi une autre politicienne de haut rang qui manigance en douce à l’abri des regards mais là encore, elle manque de charisme. D’autres personnages « secondaires » ne semblent pas utiliser tout leur potentiel mais ça reste la faute au scénario de ne pas vouloir creuser davantage.

Même du côté de l’Empire, ce n’est pas des plus fameux en terme de réussites d’écritures des personnages, bien qu’exploités à une moindre mesure dans les intrigues. L’une se veut autoritaire et veut asseoir sa position en tant que grande patronne, usant de tous les moyens pour parvenir à ses fins. Elle a un côté froid qui la rend inquiétante. Il y a également un autre officier en disgrâce qui veut se racheter mais encore une fois, cela manque de consistance pour être prenant. On termine sur un personnage qui va en imposer extrêmement rapidement, se trouvant dans la résistance et qui est incarné par Andy Serkis. Sa prestance est sans équivoque et il volerait presque toute la saison. Dommage que sa dernière apparition soit limite ridicule et sans avoir une vraie conclusion au personnage.

Ce qui va différencier cette série de ses trois sœurs de Disney+ est son tournage. Ici, on n’est pas uniquement dans un décor virtuel mais bien dans de vrais décors. Les tournages en extérieur sont ainsi bien plus convaincants et on a droit à des plans bien plus larges, renforçant ainsi la minorité de la résistance face à l’immensité de l’Empire. Même les intérieurs se veulent plus grandioses et les effets visuels sont vraiment réussis. La réalisation est propre mais le rythme est à l’image du scénario, poussive au début, haletant au second et visant l’intensité pour la conclusion. La faute probablement à trop d’épisodes qu’il fallait combler. Les musiques sont correctes mais il n’y a pas beaucoup de mélodies vraiment sublimes (comme dans l’ultime épisode avec la fanfare qui donne des frissons) qu’on a envie de réécouter par la suite. Ne manquez pas non plus la scène post-générique du dernier épisode qui vaut le détour.

Andor porte bien son nom sur une bonne partie de la saison avant de se réveiller tardivement pour quelque chose de plus qualitatif.