Alien, le 8ème passager.

-


affiche poster alien 8eme passager disney fox

Réalisateur : Ridley Scott.
Scénariste : Dan O’Bannon, Walter Hill et Ronald Shusett.
Producteur : Gordon Carroll, David Giler et Walter Hill.
Compositeur : Jerry Goldsmith.
Société de production : 20th Century Fox et Brandywine Productions.
Distributeur : 20th Century Fox.
Sortie USA : 25 mai 1979.
Sortie française : 12 septembre 1979.
Titre original : Alien.
Durée : 1h56.
Budget : 11 millions de dollars.
Recette mondiale : 108,3 millions de dollars.
Recette USA : 81,8 millions de dollars.
Entrées françaises : 2 809 875 entrées.

Résumé.

Après l’exploration d’une planète, l’équipage d’un vaisseau spatial se retrouve avec un alien à leur bord qui a besoin de se nourrir.

Casting.

Arthur Koblenz Dallas : Tom Skerritt (VF : Jean Roche).
Ellen Louise Ripley : Sigourney Weaver (VF : Tania Torrens).
Ash : Ian Holm (VF : Jacques Thébault).
Joan Marie Lambert : Veronica Cartwright (VF : Monique Thierry).
Gilbert Ward « Thomas » Kane : John Hurt (VF : Bernard Murat).
Samuel Elias Brett : Harry Dean Stanton (VF : Alain Dorval).
Dennis Monroe Parker : Yaphet Kotto (VF : Georges Aminel).
L’alien : Bolaji Badejo (VF : Inconnue).

Achats.


En savoir plus.

Alors qu’il est étudiant, le scénariste Dan O’Bannon écrit l’histoire de Dark Star, un film de science-fiction pour son projet d’études où un alien est un animal de compagnie d’un équipage. Plus tard, il décide de faire un film de science-fiction plus horrifique et il va s’en inspirer pour écrire Memory qui va servir de base à ce que deviendra l’ouverture d’Alien, le 8ème passager. Son ami Ronald Shusett le rejoint sur le projet pour l’aider à l’écriture. Le temps passe et le titre devient Star Beast. Finalement, O’Bannon choisit d’appeler cette nouvelle histoire Alien.

Le binôme présente le projet à plusieurs studios et c’est Brandywine Productions qui se montre intéressé mais les deux scénaristes de cette maison de production, Walter Hill et David Giler retravaillent le script en ajoutant différents éléments et en refaisant la plupart des dialogues.

image alien 8eme passager disney fox

La Fox s’ajoute au projet après le succès en 1977 de Star Wars, voyant que la science-fiction attire du public. De même pour le réalisateur Ridley Scott qui accepte de réaliser le film pour les mêmes raisons.

Devant la qualité des storyboards du débutant Ridley Scott qui signe ici son deuxième long-métrage, la Fox décide de doubler le budget du film.

À l’origine, le film se concluait sur la fuite de Ripley. Ridley Scott a demandé une rallonge du budget et de temps pour ajouter un dernier acte se déroulant avec l’alien et Ripley dans le vaisseau de sauvetage. De base, Ripley devait mourir et l’alien survivre. Les studios lui ont imposé de faire l’inverse.

Le design de l’alien, ainsi que différents décors du film, est l’oeuvre d’Hans Ruedi Giger.

image alien 8eme passager disney fox

Bien que les personnages aient été écrits pour être incarnés par un homme ou une femme, Ripley est devenue une femme car c’était la première fois qu’un rôle principal de science-fiction et d’horreur serait féminin. Meryl Streep est envisagée dans le rôle.

Lors de la conception du film, le vaisseau aura connu plusieurs noms : Snark, Léviathan et enfin Nostromo.

Les combinaisons d’astronautes, en plus de ne pas être très confortables, étaient dépourvues d’une évacuation du CO2. Associées à la chaleur des studios de tournage, les acteurs manquaient de faire des malaises.

Afin de donner une grandeur à certains décors, ce sont des enfants qui sont sous les combinaisons à la place des adultes.

image alien 8eme passager disney fox

Harrison Ford a été envisagé dans le rôle du capitaine Dallas.

La scène de l’alien sortant du corps a été faite en projetant du vrai sang et des intestins, sans que les acteurs soient au courant. Leurs réactions sont authentiques.

Au premier montage, le film durait 3h15. Il comportait beaucou plus de violences et de scènes sanglantes mais la Fox a demandé d’atténuer.

L’alien n’est pas un animatronique mais un acteur sous un costume. Il s’agit de Bolaji Badejo, faisant deux mètres de haut avec des bras minces.

image alien 8eme passager disney fox

Le 31 octobre 2003, une version director’s cut du film est sortie dans les salles américaines et le 12 novembre 2003 en France.

Le tournage s’est déroulé de juillet à octobre 1978 en Angleterre.

Notre critique de Alien, le 8ème passager.

Film culte du cinéma malgré qu’il associe science-fiction et horreur, devenons le neuvième passager du film.

image alien 8eme passager disney fox
image alien 8eme passager disney fox

Si on prend du recul, nous sommes devant un scénario tout ce qu’il y a de plus classique dans le genre de l’horreur : un groupe, un lieu enfermé, un tueur, des morts, un survivant. Mais à l’époque, ce n’était que les débuts des slashers alors l’impact était d’autant plus fort. Cependant, il faut reconnaître que c’est assez efficace. La tension est omniprésente à partir du moment où l’alien se réveille. Le fait d’être dans un espace clos, lugubre, où le danger peut venir de n’importe où, aucun renfort possible, l’inconnu… tout ça contribue à faire frémir. L’acte final est d’ailleurs l’atout majeur où on croit que le calme est revenu alors que ça va repartir de plus belle avec un autre genre de tension.

Comme on le disait en introduction, Alien, le 8ème passager est également un film de science-fiction. Là encore, les critères sont respectés. Un grand vaisseau spatial technologique, l’exploration d’une autre planète, un équipage avec quelques spécialités et évidemment un alien. C’est simple mais ça fonctionne. On n’est pas envahi de discours scientifiques ou de dialogues très « science-fiction ». L’écriture est ainsi plus naturelle et identifiable pour chacun d’entre nous. Le fait d’être dans un vaisseau renforce l’aspect exiguë car il n’y a aucun échappatoire possible et on sait que l’intrus est forcément là quoi qu’il arrive.

image alien 8eme passager disney fox
image alien 8eme passager disney fox

L’intrus justement est au final peu visible. À part le « bébé alien » qu’on a le temps d’apercevoir dans la scène culte du long-métrage, l’alien version adulte est vu rapidement à chaque fois ou par bout, ne permettant jamais d’en profiter de plein pied. Malgré ça, il arrive à être menaçant, imposant par sa taille et sa rapidité d’action sans compter ses méthodes de tuerie. Enfin, le fait qu’il n’ait pas d’yeux est d’autant plus inquiétant car il se montre vraiment comme un animal sauvage se fiant à son flair pour traquer ses proies. Repoussant esthétiquement, il a quand même un design intéressant qui va marquer le cinéma.

Du côté de l’équipage, les personnages ne sont pas des plus travaillés. Un capitaine peu charismatique, deux techniciens peu avenants, une inquiète, un qui va servir de cocon, un scientifique obscur et puis il y a Ripley. Même elle, qui ne semblait pas être le personnage principal avant une bonne partie du film, manque de consistance. À part qu’elle se veut combative malgré ses peurs et faisant figure d’autorité quand il le faut, on n’arrive pas à s’attacher à elle. Heureusement, son interprétation comme celui de la plupart du reste du casting, est très bonne et elle sort ici son épingle du jeu.

image alien 8eme passager disney fox
image alien 8eme passager disney fox

À la barre du film se trouve Ridley Scott qui signe pourtant ici son deuxième long-métrage de sa carrière. C’est un coup de maître il faut le reconnaître. Il évite la mise en scène nanar ou de série B de l’époque, créant une oppression à travers son cadrage et sa composition de l’image. Le travail sur l’éclairage est parfait. La quasi intégralité du film est peu lumineux et cela ne fait que s’assombrir au fil de l’intrigue.

Pour le reste de la technique, les décors sont somptueux et les différentes créations sont richement détaillés même quand la scène ne dure que quelques minutes. Tout cela renforce l’immersion et le souci de faire quelque chose de qualité malgré un budget peu conséquent. La bande sonore n’est pas en reste et les bruitages contribuent beaucoup à donner une vie au vaisseau et de la tension jusqu’à cette sirène à la fin du film qui joue avec nos nerfs. Dommage que la bande originale ne donne pas quelque chose de plus prenant alors que la musique joue beaucoup dans la science-fiction et l’horreur.

Alien, le 8ème passage est un film qui a beaucoup de qualités mais aussi quelques défauts. Néanmoins, le pari est réussi et il n’a pas vieilli avec le temps.

La note de Fabien


Un scénario simple mais une réalisation excellente.Alien, le 8ème passager.