Aladdin (Film – 2019).

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Affiche Poster aladdin film disney

Réalisateur : Guy Ritchie.
Scénariste : John August, Guy Ritchie et Vanessa Taylor.
Producteur : Dan Lin et Marc Platt.
Compositeur : Alan Menken.
Société de production : Walt Disney Pictures, Marc Platt Productions et Lin Pictures Company.
Distributeur : Walt Disney Pictures.
Sortie USA : 24 mai 2019.
Sortie française : 22 mai 2019.
Titre original : Aladdin.
Durée : 2h08.
Budget : 183 millions de dollars.
Recette mondiale : 1,03 milliards de dollars.
Recette USA : 352,9 millions de dollars.
Entrées françaises : 2 412 607 entrées.

Résumé.

Aladdin trouve une lampe dont est libéré Génie. Ce dernier lui autorise trois voeux. L’occasion pour Aladdin de pouvoir conquérir le cœur de la belle Jasmine.

Casting.

Aladdin : Mena Massoud (VF : Julien Alluguette).
Jasmine : Naomi Scott (VF : Hiba Tawaji).
Génie : Will Smith (VF : Anthony Kavanagh).
Jafar : Marwan Kenzari (VF : Nessym Guétat).
Sultan : Navid Negahban (VF : Omar Yami).
Dalia : Nasim Pedrad (VF : Élisabeth Ventura).
Prince Anders : Billy Magnussen (VF : Valéry Schatz).
Hakim : Numan Acarn (VF : Thierry Buisson).


Affiches.

Images.

En savoir plus.

Aladdin est l’adaptation live du dessin animé de 1992

La production devait débuter dès juillet 2017 mais elle fut repoussée en raison de difficultés à trouver les bons acteurs pour les deux rôles principaux. 2000 acteurs furent auditionnés.

Dev Patel, Avan Jogia et Riz Ahmed ont été envisagés pour jouer Aladdin. Jade Thirlwall et Tara Sutaria ont été envisagées pour le rôle de Jasmine. Gabriel Iglesias était envisagé pour jouer le Génie.

image aladdin film

Lors de la D23 2017, Mena Masoud est annoncé dans le rôle d’Aladdin aux côtés de Naomi Scott et Will Smith.

De nouvelles chansons seront présentes dans le film, composées par Alan Menken mais aussi Benj Pasek et Justin Paul, les paroliers de The Greatest Showman.

Notre critique de Aladdin.

Depuis l’annonce en live du film d’animation Aladdin, on s’interrogeait beaucoup sur le rendu à l’écran concernant le successeur de Robin Williams. Puis au vue des premières bandes-annonces, l’inquiétude n’a fait que progresser au point de ne pas vraiment donner envie de le voir.

image aladdin film
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A la différence de La Belle et la Bête ou Le livre de la jungle qui sont très fidèles avec peu de liberté, et à la différence de Dumbo qui est quasi tout nouveau, Aladdin est une sorte de mélange. Même si on retrouve évidemment la trame narrative et des séquences cultes, le scénario ose tenter autre chose par moment et le résultat est loin d’être mauvais. Déjà, sa séquence d’ouverture innove et permet de nous plonger dans l’histoire efficacement. Par la suite, il faudra quand même attendre 30 minutes avant de pénétrer dans la caverne aux merveilles et de trouver la fameuse lampe. Un début de film qui justement pose toutes les bases avec la présentation de l’univers et des personnages (que dire de ce beau plan séquence d’ouverture du film qui passe de personnages en personnages furtivement pour nous donner un aperçu global d’Agrabah).

Comme on le disait, nous retrouvons les scènes cultes que ce soit la caverne, la rencontre entre Aladdin et Jasmine et la course-poursuite en ville, le complot de Jafar, l’arrivé du Prince Ali… Mais les scénaristes font des approches différentes en approfondissant le message de base. Car oui, Génie le répète régulièrement dans Aladdin, il y a une différence entre les apparences et qui on est au fond de soi. L’esprit du dessin animé est ainsi respecté mais cette fois-ci cela va plus loin. Il est bien justement d’avoir mis en avant que la quête d’acquisitions ne va faire qu’attiser d’autres convoitises jusqu’à oublier qui on est et d’où on vient. La fin du film également diffère de sa version animée sans en altérer ses fondements. C’est simplement un ajout supplémentaire qui fait beaucoup de bien comme conclusion. Enfin, il faut souligner que l’humour est présent mais à petite dose. On remercie pour ça Génie et certaines de ses répliques qui font mouches.

image aladdin film
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Quand le casting d’Aladdin a été annoncé, il y eut des surprises car d’un côté nous avons une star hollywoodienne, de l’autre des acteurs et actrices peu connus voire par connus pour beaucoup. Faisons justement le point. Evidemment, nous allons débuter par Aladdin, héros du long-métrage. On retrouve effectivement ce fameux « diamant d’innocence » plein de courage et de bonne volonté avec sa maladresse. Mena Massoud est crédible et colle bien au « vaurien » qui devient « Prince Ali ». Cette nouvelle facette est d’ailleurs bien retranscrite sans pour autant en faire des tonnes. Alors que dans le film d’animation, Ali semble être hautain, dans le film, il n’arrive pas à gérer ce nouveau statut et cette image qu’il doit donner. Cela le rend d’autant plus attachant surtout quand il est très troublé par Jasmine. Continuons avec le Sultan, impeccable et bien loin du gentil papa. Il incarne ici beaucoup plus le statut de dirigeant tout en voulant protéger sa fille. Puis l’une des déceptions revient à Jafar. L’acteur n’arrive pas à le rendre effrayant ou menaçant. Le célèbre antagoniste n’est donc pas impressionnant comme il devrait l’être et cela finit par nuire à l’intrigue. Enfin, si vous aviez aimé Iago et Abu en 1992, ne vous attendez pas à retrouver les mêmes. Abu est beaucoup plus mignon et réaliste par rapport aux attitudes d’un petit singe tandis que Iago est loin d’être bavard et espiègle, devenant plus ce qu’un perroquet doit être. Une déception pour certains qui pourrait être un plus pour les autres. Pour notre part, on a préféré cette nouvelle version. On va également conclure sur l’arrivée d’un nouveau personnage : Dalia. Cette dernière joue le rôle de la servante de Jasmine et sert également à une autre intrigue romantique. Loin de faire pion, elle fait la confidente et permet de mieux comprendre ce que ressent la princesse qu’elle sert.

Deux personnages n’ont pas encore été mentionnés car ils méritent vraiment une partie rien qu’à eux. Tout d’abord avec Jasmine. C’est probablement la plus grosse surprise du film Aladdin. Son actrice Naomi Scott est vraiment parfaite dans le rôle, très convaincante et expressive. A chacune de ses apparitions, elle crève l’écran et parvient à éclipser les autres acteurs présents. Mais si on va au-delà de la performance de l’actrice, c’est surtout aussi grâce au traitement de son personnage. On connaissait Jasmine et son désir de s’émanciper en se faisant accepter comme femme pouvant épouser qui elle veut mais ici, cela est beaucoup plus prononcé et en mieux ! Elle se montre très proche de son peuple mais aussi le besoin de devenir la nouvelle sultane car elle sait qu’elle en a les compétences. Tout ça en gérant ses sentiments envers Ali/Aladdin. Jasmine a également droit à deux scènes de gloire qui parleront probablement à beaucoup de personnes : l’envie de ne plus se faire marcher sur les pieds, de pouvoir s’exprimer librement et d’avoir des décisions à prendre. Une réussite parfaite du personnage qui est le gros point fort du long-métrage.

image aladdin film
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On gardait donc le point de débat pour la fin. Lorsque Will Smith a été annoncé en tant que Génie, il était difficile pour toute une génération de faire mieux que Robin Williams. Puis lorsque les premières vidéos d’Aladdin ont été diffusées, le rendu visuel humanisé mais aussi tout en bleu en a choqué plus d’un. À juste titre ? Nous dirons non. L’acteur et les scénaristes ont voulu tenter autre chose et avec réussite. Nous n’avons ainsi pas Génie version live mais un nouveau Génie. Le rendu passe bien malgré quelques nuances. Déjà, il faut oublier toutes les métamorphoses à la chaîne ainsi que les improvisations répétées et l’humour présent quasi tout le temps. De l’humour, Génie « Smith » en propose mais il est aussi bien plus souvent sérieux. Il y a également à citer qu’il a sa propre intrigue secondaire qui n’est pas présente dans la version de 1992. On peut la juger intéressante ou inutile mais cela permet justement d’approfondir un peu plus le personnage et de l’humaniser davantage pour mieux préparer sa conclusion. Conclusion qui permet justement à Will Smith d’apporter plus d’émotions à son être tout en bleu. En somme, ce nouveau Génie est là aussi une bonne surprise qui permet d’éviter la comparaison avec la version culte de Robin Williams. Il colle plus avec le style du film proposé.

Aladdin est aussi connu pour ses célèbres chansons. Heureusement, elles sont de retour ici avec une légère pointe de modernité mais qui passe crème. Will Smith, on le savait déjà vu sa carrière, est doué en chanteur et le prouve à nouveau et ce dès le début du film. Quant à la séquence culte « Je suis ton meilleur ami », il faut s’attendre à voir vraiment que du tout nouveau. Si ça passe, on regrette quand même la folie originale. Concernant « Prince Ali », la séquence est toute aussi colorée et mouvementée qu’en 1992. Mena Massoud est en revanche un peu moins convaincant en chanteur même si « Ce rêve bleu » résonnera toujours dans nos oreilles. Enfin, en plus d’être talentueuse en actrice, Naomi Scott l’est tout autant en chanteuse. Tellement qu’elle a droit à une chanson inédite et quelle chanson ! Scénarisée comme dans son imagination, on plonge dans ses pensées et ce qu’elle ressent depuis longtemps qui a besoin d’être dit au grand jour. La chanson est d’autant plus belle que les paroles sont profondes et marqueront les esprits. La bande originale est ainsi réussi et la mise en scène vaut le coup d’œil. Le film dispose également d’une scène de danse chorégraphiée qui est bien sympathique et qui permet un rapprochement entre Jasmine et Aladdin de manière ludique.

image aladdin film
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Un film live permet parfois d’aller plus loin que sa version d’origine. C’est (heureusement) le cas ici. A commencer par Agrabah qui se veut beaucoup plus détaillée et vivante avec son architecture et ses dédales de ruelles. Du côté des costumes aussi le travail est vraiment très fourni. Jasmine en est d’ailleurs le parfait exemple avec ses différentes tenues plus resplendissantes les une que les autres. Concernant les effets visuels, car il en fallait bien quand on a un Génie à faire vivre, ils sont de bonnes factures sans non plus nous en mettre plein les yeux. Peut-être regretterons-nous justement qu’ils ne soient pas plus poussés pour la confrontation des génies à la fin d’Aladdin. Probablement un parti pris du réalisateur Guy Ritchie qui a réussi son challenge. Cependant, certains passages mis en accéléré en début du film ne servent strictement à rien et ne sont pas justifiables surtout quand ça ne dure que deux secondes, comme s’il fallait faire un raccord labial sur la partie chantée.

Est-ce que le film rend des hommages à sa version animée ? C’est pas toujours subtil mais oui, on peut relever quelques références comme par exemple Abu qui construit un château de sable qui n’est pas sans rappeler celui de Disneyland. Nous avons également un autre clin d’œil à Disneyland avec la mention et le dessin de Fantasyland sur une carte. Enfin, un hommage beaucoup plus appuyé est présent avec une peinture présentant Génie et Aladdin version 1992.

Aladdin est donc une bonne surprise avec un gros point fort que sont l’interprétation de Naomi Scott en Jasmine et de la nouvelle version de Génie avec Will Smith. Il est dommage que la promotion du film ait été autant axée sur l’humour alors que le film est tout autre. Un film « géni »-al !

La note de Fabien


Une belle réussite et une Jasmine extra !Aladdin (Film - 2019).