Alerte rouge.

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Résumé.

Meilin Lee est une adolescente qui, dès qu’elle est excitée, se transforme en panda roux géant.

Affiches.

Images.

Concept art.

Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.

Alerte rouge est annoncé lors du Disney Investor day en décembre 2020.

Prévu initialement pour une sortie au cinéma, il est décidé en janvier 2022 que le film sortira en exclusivité sur Disney+.

Retrouvez la conférence de presse du film en vidéo en cliquant ici.

Notre critique de Alerte rouge.

A Toronto, au Canada, la jeune Mei s’apprête à passer une année incroyable entourée de ses trois meilleures copines ; Priya, Miriam et Abby, Mais l’adolescence a décidé de pointer le bout de son nez au sein du quatuor infernal, transformant Mei en panda roux et mettant à mal tous ses plans.

Si à première vue, cette histoire de métamorphose semble déjà vue, il n’en est rien. Car derrière ce procédé, les studios d’animation Pixar et la réalisatrice Domee Shi, ont voulu faire passer un message important : celui de l’acceptation. Pour bien faire entendre leur point de vue et captiver le spectateur, les équipes Pixar ont imaginé une excellente première partie. À la fois survolté et drôlissime, ce début de film dynamique et entraînant, nous plonge la tête la première dans un scénario qui n’a pas fini de nous surprendre. Comme nous le disions plus haut, de grands thèmes sont abordés passées les premières minutes du film. Nous le savons tous, l’adolescence est un moment crucial et une étape parfois difficile à appréhender pour tous ceux qui passent de l’enfance à l’âge adulte. Cette évolution obligée est aussi un chemin vers l’acceptation de soi et la prise en main de sa propre vie, peu importe les avis d’un entourage parfois trop protecteur. Et c’est là tout le propos du long métrage, car la mère, Ming, se comporte de manière très envahissante avec sa fille, ne la laissant faire aucun choix par elle-même.

Toute la deuxième partie d’Alerte rouge est donc dédiée à cette relation parents/enfants qui peut parfois être mise à mal lorsque survient l’adolescence. Moins drôle et davantage dans l’émotion et l’introspection, on retrouve ici un sujet précieux aux yeux de Pixar : celui de la famille. Comme souvent, il est question de trouver sa place au sein de celle-ci, comme ce fût le cas dernièrement avec le personnage de Mirabel dans le film des studios Disney Encanto ou celui de Luca dans le film Pixar du même nom. Ce besoin d’émancipation des enfants envers leurs parents, ce désir de prendre leur propres décisions sans qu’on leur montre la marche à suivre est un propos qui semble donc universel, mais qui est bien personnel pour la réalisatrice Domee Shi, qui a connu ce même problème avant de pouvoir entamer les études d’animation qu’elle rêvait de faire étant enfant.

Un autre point est également central dans le film, celui de la gestion des émotions fortes. Mei a beaucoup de difficultés à contenir ses peurs et ses joies. Si nous y avons vu au départ un petit clin d’œil au film Vice Versa mais aussi à la crise du Covid-19 en tant qu’élément favorisant un trop plein d’émotions, le sujet révèle surtout la frustration de Mei. Et le seul moyen qu’à trouver la jeune fille de l’exprimer, est de se transformer en un grand panda roux.

Si elle est attachante et très hilarante, comme le sont ses copines, Mei peut parfois aussi libérer cet animal, dont la couleur symbolise la colère, l’amour mais aussi sa transformation en tant que jeune-femme. Heureusement, elle parvient à en tirer profit afin de faire passer le panda pour un mignon petit animal que les enfants, à la sortie du film, s’empresseront d’acheter en peluche. Pourtant, sa mère tente de réfréner les envies de sa fille, en cachant le panda. Même si elle est très drôle, Ming possède un côté envahissant et hystérique, de la même manière qu’a pu l’être sa propre mère durant son enfance. D’ailleurs, cette dernière ne manquera pas de faire une apparition marquante, accompagnée de ses quatre autres filles.

Si vous ne l’aviez pas encore remarqué, Alerte rouge est un film avec des femmes, fait par des femmes. Dans ce contexte, où la cause féministe bat son plein, le film résonne particulièrement. À l’intérieur, les hommes ont peu de place. Ils sont vus comme des brutes, des objets de désir ou soumis à leur épouse. Un inversement des tendances qui résonne donc avec l’actualité sociétale.

Mais que serait ce film sans une réalisation parfaitement aboutie du début à la fin ? Inutile de le mentionner chez Pixar, mais les graphismes, le jeu des couleurs et les détails sont toujours à la pointe de la perfection. Comme à chaque fois, c’est un réel plaisir pour les spectateurs. De plus, l’ambiance du début des années 2000 apporte un vrai plus au visuel du film, qui baigne dans des couleurs vives et multiples. On y retrouve aussi des éléments de la culture pop de cette époque comme l’inoubliable tamagotchi ou les boys band, mêlés à la culture chinoise qui traverse le métrage de bout en bout. Ajouté à cela les musiques de Billie Eilish, et quelques références aux univers des Simpson ou de Marvel, et le tout devient explosif. Mais il faut bien le dire, c’est surtout l’humour ultra maîtrisé avec un vrai sens comique et ce rythme très chorégraphié ajouté à de superbes transitions qui portent l’ensemble du film. Sans ça, l’histoire serait bien plus plate et un peu moins appréciable.

Pour conclure, après Bao, le court-métrage oscarisé de Domee Shi, cette dernière propose un premier film plus que réussi. Et même si on ne retrouve pas forcément ce qui a fait les belles heures des studios Pixar, Alerte rouge, grâce à son humour décapant, réussit à dédramatiser la période de l’adolescence tout en passant un message fort et plein d’amour à ceux qui auront la chance de le visionner.