Toy Story 4.

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affiche poster toy story 4 disney pixar

Réalisation : Josh Cooley.
Scénario : Stephany Folsom.
Production : Jonas Rivera et Mark Nielsen.
Musique : Randy Newman.
Société de production : Pixar Animation Studios et Walt Disney Pictures..
Distributeur : Buena Vista Pictures.
Date de sortie USA : 21 juin 2019.
Date de sortie française : 26 juin 2019.
Titre original : Toy Story 4.
Durée : 1h40.
Budget : 200 millions de dollars.
Box-office mondial : 1,07 milliards de dollars.
Box-office USA : 433,8 millions de dollars.
Entrées françaises : 4 453 689 entrées.

Résumé.

Lorsque Fourchette débarque dans la chambre de Bonnie, il ne se considère pas comme un jouet. Il se trouve embarqué dans une folle aventure avec Woody et ses amis où le monde est plus vaste pour eux qu’il n’y parait.

Casting.

Woody : Tom Hanks (VF : Jean-Philippe Puymartin).
Buzz : Tim Allen (VF : Richard Darbois).
La Bergère / Bo Peep : Annie Potts (VF : Audrey Fleurot).
Fourchette : Tony Hale (VF : Pierre Niney).
Ducky : Keegan-Michael Key (VF : Jamel Debbouze).
Bunny : Jordan Peele (VF : Franck Gastambide).
Gaby Gaby : Christina Hendricks (VF : Angèle).
Duke Caboom : Keanu Reeves (VF : Marc Arnaud).
Jessie : Joan Cusack (VF : Barbara Tissier).
Zig Zag : Blake Clark (VF : Jean-Loup Horwitz).
Rex : Wallace Shawn (VF : Henri Guybet).
Bayonne : John Ratzenberger (VF : Patrick Prejean).

Affiches.

Images.

Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.

Le 6 novembre 2014, le PDG de la Walt Disney Company, Bob Iger, annonce officiellement Toy Story 4 pour juin 2017. La date sera repoussé à juin 2019. L’une des raisons du report est le départ des scénaristes Rashida Jones et Will McCormack.

Lors de la D23 de 2015, John Lasseter annonce que le film sera une histoire d’amour entre Woody et la Bergère.

image toy story 4 disney pixar

La scène où Duke Caboom prend différentes poses est une idée de son interprète Keanu Reeves. Le personnage est d’ailleurs un hommage au cascadeur canadien Evel Knievel.

Notre critique de Toy Story 4.

Il y a 9 ans (et oui, déjà !), la franchise avec laquelle nous avions grandi prenait fin en offrant l’un des plus beaux films de Pixar qui nous aura fait pleurer comme c’est pas possible avec Toy Story 3. Lorsque les studios ont décidé de faire un quatrième opus, on était dubitatif car il n’y avait pas de raisons de faire une suite après la conclusion magistrale du dernier opus. Et pourtant, nous sommes en 2019 et Toy Story 4 arrive en salles. Malédiction des suites ou prouesse de Pixar à nouveau ?

image toy story 4 disney pixar
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La séquence d’ouverture nous entraîne en terrain connu avec un jouet qui est perdu, Woody qui veut le sauver et qui va finir par être séparé du groupe. En clair, on sent le déjà-vu et on se dit qu’on va droit au naufrage s’il n’y a rien de vraiment nouveau à se mettre sous le dent. Heureusement, le scénario va prendre vie à partir de là.

On va et au vient au fil des séquences avec quelques surprises bien trouvées. On retrouve comme bien souvent avec la franchise le thème du « tu es un jouet, tu es là pour amuser les enfants ». Sauf que là on approfondi beaucoup plus le sujet avec l’existence même d’un jouet, sa fonction : est-il lié à un enfant ou juste là pour amuser la galerie ? Un choix qui va revenir plusieurs fois dans le film concernant plusieurs personnages qui ne vont pas avoir la même vision des choses. Une autre intrigue apparaît également.

Déjà, on l’attendait depuis longtemps, le retour de La Bergère permet de recréer la romance entre elle et Woody qu’on avait vu dans Toy Story et Toy Story 2. Cela fait du bien de voir le shérif éprouver ce genre de sentiments autre que pour sa propriétaire. Son amour va lui faire faire des choses insensées au point d’être perdu sur qui il doit choisir : Bonnie ou La Bergère ? Un choix qui va parcourir tout le long du métrage jusqu’à prendre une décision lourde de conséquence.

Pixar innove avec la création d’un jouet qui vient de nulle part : Fourchette. On découvre alors la « naissance » d’un jouet. Il n’a pas besoin d’être un jouet de base. Sa vie démarre au moment où l’enfant désire qu’il en soit un. Cette fourchette personnalisée refuse son nouveau statut et veut rester à l’état d’objet. Un questionnement sur soi-même mais aussi une sorte de philosophie sur « qu’est-ce qu’être un jouet ? ». Une question qui restera cependant sans réponse mais qui permet de nous interroger nous-même et de nous rappeler notre enfance où on pouvait jouer avec n’importe quoi.

image toy story 4 disney pixar
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On le sait, Pixar aime le double niveau de lecture dans ses productions. Toy Story 4 échappe un peu à la règle. Enfant comme adulte, on va voir la même chose. Cependant, c’est plus l’ascenseur émotionnel qui n’aura pas le même impact. On a de l’humour, beaucoup même, mais subtil et bien construit. Mais on ressent aussi de la compassion, de la peine… Jusqu’à ce que le générique de fin arrive, on ne cessera d’alterner.

On retrouve toute notre petite bande habituelle et on est en terrain conquis. Évidemment, Woody est à la tête du film et Buzz en second. Un binôme qui fonctionne toujours aussi bien avec une belle symbiose mais aussi quelques différences qui les mettent à rude épreuve. Quant aux autres, ils sont égaux à eux-mêmes.


Revenons sur Woody car il est vraiment le cœur même de la franchise Toy Story. Oui, toute l’intrigue tourne principalement autour de lui, même quand on pense que d’autres prennent le pas. Woody devient de plus en plus le jouet du placard et il aura beau parler de loyauté, il va parfois commettre des actes ou des remarques qui passent mal auprès de ses compères. On le voit ainsi différemment. Heureusement, la conclusion du film permet de trancher.

La Bergère nouvelle version est radicalement différente des deux premiers opus. Elle se veut plus dynamique, plus moderne et vraiment centrée à notre époque. Cela pourrait surprendre mais dans un sens, on peut voir aussi comment une dizaine d’années peut faire changer quelqu’un et son historique justifie sa nouvelle personnalité. On l’apprécie beaucoup plus sans être une copie de Jessie. La Bergère est ainsi force de décision et va bousculer la vision des choses de Woody.

image toy story 4 disney pixar
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Nous avons également les petits nouveaux dans Toy Story 4. Fourchette est bien amusant mais on finit par s’en lasser assez vite avec son obstination de ne pas vouloir être un jouet. Par chance, il va évoluer au fil du temps et on s’amuse de le voir prendre conscience de ce qu’il est. Quant à Ducky et Bunny, les deux nouvelles peluches, ils sont là pour l’aspect comique (très réussi d’ailleurs) mais n’apportent rien de vraiment intéressant à l’histoire. Duke Caboom lui par contre manque de consistance alors qu’il avait un passé intéressant.

En revanche, Pixar a réussi à créer un personnage bien plus diabolique que ne le fut Lotso. Gaby Gaby est terrifiante et ses sbires (des marionnettes ventriloques) le sont tout autant. Il est sympathique de voir qu’un jouet peut avoir ce côté méchant avec d’autres objectifs que de faire plaisir aux enfants. Sauf que si on détestait Lotso, on va vite apprécier Gaby Gaby car ce n’est pas vraiment son passé qui la fait agir comme ça mais plutôt la peur de son avenir. Une belle approche qui offre ainsi un personnage très bien construit.

Comme à son habitude, Pixar nous offre un visuel magnifique. Il est même amusant de revoir des scènes de l’époque des premiers films avec un relooking complet (principalement pour Andy et les décors). Les environnements sont très détaillés et toujours aussi photo-réalistes, ne déteignant pas sur les jouets « animés ». Rien que la séquence d’ouverture sous la pluie nous en met plein la vue. Cela va être comme ça tout du long même si au final on se retrouve qu’avec deux gros décors. Tout d’abord avec la fête foraine, fortement colorée et mouvementée avec un très gros jeu d’éclairage. Puis en face, le magasin d’antiquités plus terne, plus triste mais comportant de très nombreux détails.

Randy Newman est à nouveau à la manœuvre pour la bande originale de Toy Story 4. Son style est toujours reconnaissable et on prend plaisir à entendre certaines mélodies connues. Mais les nouveaux morceaux de sa participation sont corrects. On retiendra surtout les nouvelles chansons qui brillent… par leur oubli. En effet, elles ne sont pas mémorables et on est incapable de se souvenir des mélodies une fois sorti de la salle.

image toy story 4 disney pixar
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Venons en maintenant à la conclusion du film. Tom Hanks (qui interprète Woody en version originale) parlait d’un moment historique. Ce mot n’a pas été utilisé à la légère et la fin est terriblement émouvante. Toy Story 3 avait mis la barre très haut mais rassurez-vous, vous ne viderez pas le paquet de mouchoirs de la même manière.

Toy Story 4 échappe à la malédiction du film de trop et Pixar nous surprend encore. Une belle histoire de jouets.

La note de Fabien


De l'émotion vers l'infini !Toy Story 4.