Des allusions perverses dans les films Disney ?

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Des oiseaux qui chantent, des paysages en fleurs et des Happy Ending à l’eau de rose, c’en est trop pour le commun des mortels qui ne cesse depuis quelque temps de crier au scandale contre les productions de notre chère souris. Que leur reproche-t-on ? De vouloir inconsciemment pervertir l’esprit de nos petites têtes blondes à travers divers messages subliminaux cachés au milieu de nos films d’animation préférés. Parce que dorénavant dans notre société, tout ce qui est bon est désormais suspect, voici un petit florilège du meilleur, mais aussi du pire, de la perversion made in Disney ! Et si c’était plutôt nous qui avions l’esprit mal tourné ?

La Femme nue de Bernard et Bianca.

C’est l’une des plus célèbres images sexuelles de Disney et certainement l’une des rares à être reconnue comme telle.

Nous sommes le 8 Janvier 1999, quelques jours après la seconde sortie en cassette vidéo du film Bernard et Bianca.

Aux alentours de la 38e minute du film, lorsque nos deux amis souris s’envole avec Orville à travers la cité, on peut apercevoir une fenêtre dont les couleurs dénotent un peu avec le reste de l’arrière-plan. Une fenêtre qui réserve d’ailleurs une petite surprise. Cette image, qui a donc fait le tour du monde, montre une femme aux seins nus à travers la vitre d’un immeuble.

Illustration dossier la théorie du sexe

D’après les dires, cette demoiselle aurait été ajoutée dans deux des 110 000 images du film durant la période de production entre 1976 et 1977 par un employé, et non par un animateur, qui connaissait le procédé de transfert de l’animation sur la pellicule. Il semblerait également que personne ne s’en soit rendu compte durant la diffusion au cinéma et que cette joyeuse demoiselle n’apparaissait pas dans la première version du film, sorti en 1992, puisqu’elle fut éditée à l’aide d’une pellicule non « contaminée ».

Reconnue par Disney, cette erreur a vu le retour de plus de 3,4 millions de cassettes vidéo, toutes remboursées ou remplacées par la compagnie aux grandes oreilles.

L’érection du prêtre de la petite sirène.

Direction le monde marin de La Petite Sirène et plus précisément au moment du mariage entre Ursula et Éric.

Si dans cette image, extraite des versions actuellement commercialisées, rien n’est d’apparence choquante, il y’a quelques années, nombreux ce sont outrés de voir que cet homme d’Église semblait avoir une érection à l’approche des jeunes mariés.

Même si la confusion est permise, la réalité est néanmoins beaucoup moins sulfureuse. Évidemment loin d’être une érection, cette bosse, située au niveau des jambes du personnage, correspond aux genoux du prêtre qui se plient afin de suivre un simple mouvement de bascule.

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À ce sujet, Michael Eisner, PDG de la Walt Disney Company dans les années 90 avait déclaré : «Tout le monde sait bien qu’il s’agit de son genou. Il y a vraiment des gens qui passent trop de temps à chercher des choses qui n’existent pas.».

Le mot « Sex » de « Le roi lion ».

Voici une autre allusion forte célèbre et qui, malgré le démenti sur sa véracité, fût retirée des versions actuellement disponibles sur le marché. Nous sommes désormais dans Le Roi Lion au moment où Simba est pris de nostalgie face à la mort de son père.

C’est donc aux environs de la 52e minute du film que le message subliminal apparaît parmi les étoiles. Lorsque notre ami lion se couche sur le sol, un nuage de poussière s’envole et semble former dans le ciel le mot « SEX ».

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Mais si le message véritablement inscrit parmi les étoiles est « SFX », abréviation américaine pour « Effets Spéciaux » et écrite ici en hommage aux artistes du milieu, il faut admettre qu’il n’y a qu’un pas pour transformer la lettre « F » en « E », surtout compte tenu de la manière assez aléatoire et propice à l’interprétation dont celui-ci se forme dans les cieux. Effacé des versions modernes, Simba peut désormais dormir sur ses deux oreilles.

Le donjon du roi Triton.

Retour sur le film de La Petite Sirène et notamment sur son affiche que certains ont visiblement (trop) longuement admiré. C’est ici l’une des tours centrales du château en arrière-plan qui semble poser problème. En effet, son toit arrondi en forme de champignon et précédé d’une collerette rappellerait de manière assez nette l’organe sexuel masculin.

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Un détail anecdotique et sûrement innocent lorsque l’on voit que l’architecture du château est globalement arrondie.

Aladdin aime les adolescentes.

Un autre cas d’allusion malsaine concerne cette fois-ci les dialogues originaux d’Aladdin et notamment cette phrase prononcée lors de la fameuse scène du balcon entre Jasmine et le Prince Ali.

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Attaqué par Raja, le tigre de Jasmine, Aladdin essaye d’amadouer la bête avec cette phrase : « Good kitty, take off and go » que l’on pourrait traduire par « Bon Chat, allez vas t’en ». Oui, mais voilà, de nombreux Américains ont entendu « Good teenagers take off their clothes » que l’on peut traduire par « Les bons adolescents enlèvent leurs vêtements ».

Suite à cette polémique, que le script réfute pourtant, Disney changera cette ligne de dialogue dans le DVD du film.

Les petites affaires de Roger Rabbit.

Mélangeant animation et prise de vue traditionnelle, Qui veut la peau de Roger Rabbit est un film Disney pour le moins peu conventionnel et parfois même sulfureux notamment au travers du délicieux personnage de Jessica Rabbit.

Totalement assumées, certaines séquences ont cependant été modifiées dans les éditions commerciales récentes, car jugées légèrement trop osées. Parmi les passages fautifs, on retrouve celle de Baby Hermann, énervé après le tournage de son cartoon. Un doigt, placé en dessous de la jupe de cette demoiselle, a en effet été supprimé des versions actuelles. Celui-ci laissait en effet présager un attouchement de la part de Baby Hermann surtout que la jeune femme sursaute après que le personnage ait clairement mis la main là où il n’aurait pas dû.

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Même sort pour Betty Boop qui, désormais, ne perdra plus son décolleté devant les caméras !

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Quant à Jessica, elle porte désormais une robe beaucoup plus ample afin de couvrir ses sous-vêtements aguicheurs.

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Un esprit mal placé ?

Si ces quelques exemples ont parfois fait polémiques, d’autres, époque oblige, alimentent désormais le buzz au lieu de créer le scandale. On y trouve, par exemple, cette femme de dos en bikini sur l’affiche commerciale de Le roi lion

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… Ou encore cette bosse un peu trop suggestive sur le front de Nessus, le centaure du film Hercule

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Et même cette image de Minnie dans les bras de Mickey dont la robe bleue prend un peu trop la forme d’un organe sexuel masculin au goût de certains.

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Beaucoup plus flagrante, mais certainement tout aussi mal interprété, la fameuse chanson de Darby, l’amie humaine de Winnie l’ourson dans la série de Playhouse Disney, Mes Amis Tigrou et Winnie.

Dans cette séquence de l’épisode « Darby joue au ballon », la jeune fille est triste après avoir constaté que tous ses amis animaux avaient une queue, mais pas elle. Un sentiment qui va laisser place à une chanson à double sens, qui reste néanmoins très bon enfant.

Mais alors que ces dernières, bien que parfois recherchées, restent encore plausibles pour expliquer une pervertisation dissimulée de la part de Disney, d’autres, largement plus saugrenues, ne font qu’alimenter le fantasme public.

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En effet, si rien ne vous choque à première vue dans cette image promotionnelle de Raiponce, sachez que certains n’ont pas mis longtemps à trouver le mot « Sex » dans la chevelure de la belle demoiselle.

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Une explication légèrement tirée par les cheveux pour argumenter sur un éventuel complot.

Conclusion

La théorie du sexe dans les films de la compagnie de Mickey attise les foules et beaucoup semble vouloir à tout prix attribuer un rôle néfaste au géant américain du cinéma d’animation dans l’éducation des bambins. Mais peu de preuve et surtout beaucoup d’interprétation aléatoire font de ces quelques éléments un argumentaire bancal pour soutenir la thèse de la perversion made in Disney. Alors légende urbaine ou vérité, le sexe dans les productions Disney semble au final plus tenir du fantasme que de la réalité.

Faut-il voir le mal partout ? La réponse est non. Et si la vraie question à se poser était : « Qui sont les véritables pervers ? ». On vous laisse y réfléchir …

Illustration dossier la théorie du sexe