DisneyToon Studios : l’histoire.

-

logo-DisneyToon-Studios-02

Fiche technique.

Activité : Production de longs-métrage et séries d’animation.
Date de création : 1988.
Sociètés mères : Walt Disney Pictures / The Walt Disney Company.


Introduction.

DisneyToon Studios est un studio d’animation américain destiné, dans un premier temps, à la production de série pour le marché télévisuel avant de se concentrer dans la production de suites aux longs-métrages Disney et de films originaux.

Les débuts télévisés.

L’histoire de DisneyToon Studios est étroitement liée à celle de la Disney Television Animation.

Nous sommes dans les années 1980, et plus précisément en 1984. Michael Eisner prend alors la tête de la Walt Disney Company et, dans une profonde réorganisation du groupe, décide de créer une filiale nommée Walt Disney Television Animation. Investi depuis les années 50, le marché de la télévision n’avait jusqu’alors jamais été une priorité pour le groupe. En effet, les différentes émissions proposées à l’époque étaient de simples vitrines de diffusion pour les productions destinées au cinéma.

Tandis que Walt lui-même jugeait l’investissement dans ce média trop coûteux, Michael Eisner va néanmoins permettre à la Walt Disney Company de produire de nombreux formats destinés exclusivement au marché télévisuel.


Illustration-DisneyToon-Studios-02
Michael Eisner

Et c’est ici que débute le succès ! Alors que les dessins animés d’antan étaient de qualité très médiocre, Disney ne va pas lésiner sur les moyens financiers et va proposer des séries de grande qualité qui, encore aujourd’hui, restent pour la plupart cultissimes. Devant cet essor, la Walt Disney Television Animation va s’internationaliser et créer de nombreux studios notamment en France, au Japon, au Canada et surtout en Australie en 1988. Ces nouveaux studios australiens sont alors destinés à produire de nouvelles franchises télévisuelles.

Dès 1989, ils proposeront une première aventure de 65 épisodes mettant en scènes les célèbres tamias de la compagnie : Tic et Tac, les rangers du risque voient ainsi le jour.

Illustration-DisneyToon-Studios-05 Illustration-DisneyToon-Studios-03 Illustration-DisneyToon-Studios-04

S’en suivra dès lors une petite liste de séries animées qui feront le bonheur de millions d’enfants dans les années 90.

De La bande à Dingo en passant par Timon et Pumbaa ou encore Couac en Vrac, les productions du studio feront ainsi les beaux jours des grilles de programmes.

L’argent à tout prix.

La suite de l’histoire est beaucoup moins glorieuse. Nous sommes en 1992 et Disney décide de produire des séries dérivées de ses films d’animation et il est donc tout à fait naturel de commencer par adapter le dernier né en la matière : Aladdin. Les studios australiens s’attellent donc à la tâche et vont produire Aladdin, la série dont les trois premiers épisodes forment à eux seuls, une aventure à part entière. Marketing oblige, ils vont être montés et proposés en vidéo. Le retour de Jafar fait ainsi son apparition dans les rayons et sera la vidéo la plus achetée aux États-Unis en 1994 et l’une des mieux vendues lors des premières semaines d’exploitation.

Illustration-DisneyToon-Studios-08 Illustration-DisneyToon-Studios-06 Illustration-DisneyToon-Studios-07

Peu d’investissement et beaucoup de retombés, il n’en faut pas plus pour que Disney se lance dans cette fructueuse aventure. Les suites aux grands classiques s’enchaînent et s’engouffrent surtout dans une médiocrité dont le studio pâtit encore les effets aujourd’hui.

DisneyToon Studios.

En Janvier 2003, une nouvelle réorganisation de la société permettra à l’entité vouée à la création des suites de passer de la division télévision à la partie animation de la compagnie. C’est donc au sein de Walt Disney Feature Animation que les studios australiens, d’abord nommés Walt Disney Animation Australia puis Disney MovieToons vont devenir DisneyToon Studios.

Illustration-DisneyToon-Studios-09
Le logo de Disney MovieToons tel qu’il apparaît dans La bande à Picsou – Le film

logo-DisneyToon-Studios-01

Désormais exclusivement destinés au marché du Direct-To-Vidéo, ils continueront de produire de nombreuses suites destinées principalement à renflouer les caisses de la compagnie au détriment de son image de marque.

En Octobre 2006, ils fermeront finalement leurs portes sans pour autant faire disparaître la marque qui continuera de vivre au sein des studios de Burbank en Californie.

Illustration-DisneyToon-Studios-10 Illustration-DisneyToon-Studios-11 Illustration-DisneyToon-Studios-12
Affiches de suites sorties entre 2003 et 2006.

John Lasseter : le sauveur ?

Avec l’arrivée de Bob Iger et surtout grâce au rachat de Pixar en 2006, Jonh Lasseter fait son entrée à la tête du département animation de la Walt Disney Company.

Illustration-DisneyToon-Studios-13
John Lasseter

Il prend par conséquent les commandes de DisneyToon Studios dont il n’hésite pas à faire part de son mécontentement quant à la façon dont la filiale discrédite la qualité des films originaux.

John va alors mettre fin à toutes les suites en chantier : Les Aristochats 2, Chicken Little 2 et Bienvenue chez les Robinson 2 passeront ainsi à la trappe et laissera Le secret de la Petite Sirène, troisième opus des aventures d’Ariel, marquer la fin de cette époque peu glorieuse.

Illustration-DisneyToon-Studios-14
Image du « Secret de la petite Sirène »

C’est alors qu’une nouvelle ère se met en place avec la réalisation de films originaux, de spin-off ou encore par la production de dessins animés liée aux franchises mises en place par la vente de produits dérivés via Disney Consumer Products, une filiale consacrée aux « merchandisings ».

Tandis que Les histoires merveilleuses estampillées Disney Princess ne feront pas long feu avec la sortie, en 2007, d’un seul et unique film, l’entité Disney’s Fairies permettra à la célèbre amie de Peter Pan d’avoir son propre film en 2008 avec La fée Clochette  qui donnera lieu, cette fois-ci, à de nombreuses suites de qualité bien plus respectable que ce qui a été produit jusqu’à présent.

Illustration-DisneyToon-Studios-15 Illustration-DisneyToon-Studios-15 Illustration-DisneyToon-Studios-17
Affiches de quelques-uns des films de la fée Clochette.

Quand l’avion se crash !

Si l’influence positive de John Lasseter est palpable sur les nouvelles productions du studio, elle ne suffira pas toujours à maintenir la tête de DisneyToon Studios hors de l’eau.

En 2013 sort le spin-off aérien de l’univers de Cars intitulé Planes. Avec une recette mondiale estimée à 219 788 712 $ pour une rentabilité de 440%, la franchise est un succès qui permettra à Planes 2 de voir le jour.

Illustration-DisneyToon-Studios-18

Malheureusement, le vol retour va devoir faire face à quelques turbulences. Malgré des critiques globalement plus positives que pour son prédécesseur, le second volet des aventures de Dusty signe une déconvenue avec seulement 96 616 495 $ de recette et une rentabilité de 193%.

Aujourd’hui, le studio licencie 17 des 60 postes qu’il comprend à plein temps ce qui n’envisage évidemment rien de bon pour la suite de DisneyToon Studios.

Étant une entité de Walt Disney Télévision Animation, sont listés ci-dessous uniquement les films mentionnant Walt Disney Animation Australia ou sortis sous le nom de DisneyToon Studios.

En savoir plus.

Les studios australiens étaient reconnus pour la qualité de leurs animations au niveau de l’expression faciale des personnages, des mouvements labiaux et de la synchronisation avec les éléments comiques du scénario.

Une franchise autour des sept nains était en développement puis annulé avec l’arrivée de John Lasseter à la tête de l’animation Disney.