Réalisateur : Jack Kinney.
Scénariste : Joe Grant et Dick Huemer.
Producteur : Walt Disney.
Compositeur : Oliver Wallace.
Société de production : Walt Disney Productions.
Distributeur : RKO Radio Pictures.
Sortie USA : 2 novembre 1942 et 1er janvier 1943 (version censurée).
Sortie française : Inconnue.
Titre original : Der Fuehrer’s Face.
Durée : 7min54.
Résumé.
Donald cauchemarde durant son sommeil et devient citoyen de l’Allemagne nazie.
Casting.
Donald : Clarence Nash (VF : Inconnue).
Nazis : Billy Bletcher, Pinto Colvig, Charles Judels (VF : Inconnue).
Achats.
En savoir plus.
Der Fuehrer’s Face a reçu l’Oscar du meilleur court-métrage d’animation pour l’année 1942-1943.
À cause de l’abondance des références au nazisme, le court-métrage est apparu en vidéo grand public seulement en 2004 dans le DVD « Disney Treasures On The Front Lines ». Walt lui-même ne souhaitait pas que le film, ainsi qu’une seconde production intitulée « Education for Death », sorte de nouveau, et ce, dans n’importe quel format.
La formule « Heil Hitler », accompagnant le salut nazi et signifiant « Salut à Hitler » est prononcée pas moins de 34 fois ( dont une inachevée ) durant le film.
Le titre original de Der Fuehrer’s Face était : Donald Duck in Nutziland. Si l’on peut le traduire par Donald Duck au pays des fous, il s’agit en fait d’un jeu de mots avec la prononciation anglaise de « nazi » qui se dit « natzi » et qui devient rapidement « Nutzi » pour prendre la forme du mot « nut » qui signifie « fou/cinglé/maboule ».
La chanson d’Oliver Wallace, « Der Fuehrer’s Face », composée pour le court-métrage fut enregistrée par le groupe « Spike Jones and His City Slickers » avant la sortie du film. Devant le succès de la reprise, le titre du dessin animé fut alors changé pour correspondre à celui de la musique.
Les paroles de cette chanson sont :
Anglais | Français |
When der Fuehrer says, »We ist der master race », We HEIL! HEIL! right in der Fuehrer’s face ! Not to love der Fuehrer is a great disgrace, So we HEIL! HEIL! right in der Fuehrer’s face !When Herr Goebbels says we own the world and space We heil heil right in Herr Goebbels’ face When Herr Goring says they’ll never bomb dis place We heil heil right in Herr Goring’s face Are we not he supermen Aryan pure supermen Ja we are the supermen (super duper supermen) Is this Nutsy land so good Would you leave it if you could Ja this Nutsy land is good We would leave it if we could We bring the world to order Heil Hitler’s world to order Everyone of foreign race Will love der fuehrer’s face When we bring to the world dis order | Quand le Führer dit : « Nous sommes la race des seigneurs », Nous crions HEIL! HEIL ! droit vers la figure du Führer ! Ne pas aimer le Führer est une grande disgrâce, Alors nous crions HEIL ! HEIL ! droit vers la figure du Führer !Quand Herr Goebbels dit que le monde et l’univers nous appartiennent Nous crions « heil ! » droit vers la figure d’Herr Goebbels Quand Herr Göring dit qu’ils ne nous atteindront jamais Nous crions « heil ! » droit vers la figure d’Herr Göring Ne sommes-nous pas des surhommes, nous la pure race aryenne Ja ! nous sommes des surhommes Notre terre nazie est si belle La quitterions-nous si nous le pouvions ? Ja ! cette terre nazie est belle Nous la quitterions si nous le pouvions Nous remettrons de l’ordre sur la Terre Faire crier Heil ! à la Terre entière Toutes les races étrangères Vénéreront le visage du Führer Quand nous aurons mis de l’ordre sur Terre |
Notre critique de Der Fuehrer’s Face.
Un cartoon qui n’en est pas un du tout mais qui sert plutôt à la propagande américaine en pleine guerre.
Donald devient un nazi. De quoi choquer tout court de voir le canard dans cette posture. D’ailleurs, le symbole de la croix gammée est absolument partout dans le court, servant à la moindre décoration ou même en tant qu’accessoire, on ne peut pas ne pas le voir.
Au-delà de ça, on y voit le rationnement alimentaire, la course à l’armement, l’usine de fabrications de munitions et de bombes, la rigueur et l’autorité dictatoriale, l’endoctrinement… Tout y passe pour montrer cette facette de la guerre. Heureusement, le côté « comique » est présent avec Donald qui tente de saluer Hitler à chaque fois qu’il rencontre sa photo, créant ainsi quelques gags pour détendre l’atmosphère jusqu’au pétage de câble du canard à la fin.
Évidemment, tout n’était qu’un cauchemar de Donald qui s’offre un élan patriotique à la fin du court.
Der Fuehrer’s face n’est pas à mettre devant tous les yeux tant le court-métrage a plutôt une portée historique qu’une portée divertissante.